Du 13 au 20 octobre se tiendra la 4e édition du Festival du Film Libanais de France, à Paris. Pour cette édition 2024, et pour la première fois, le festival s’installera pendant une semaine entière au cinéma Le Lincoln et présentera 40 projections, dont 25 courts métrages en compétition et 11 avant-premières, mêlant documentaires et fictions.
Deux séances consacrées au patrimoine permettront d’explorer les classiques du cinéma libanais, mettant l’accent sur l’exil et la guerre. Danielle Arbid, artiste de renom et marraine de cette quatrième édition, présidera le jury.
Les festivaliers pourront également découvrir l’exposition unique intitulée Au Fil du Temps, dédiée à la photographie cinétique, qui questionne la frontière entre l’image fixe et en mouvement. Elle sera accessible durant tout le festival, ajoutant une dimension visuelle à la programmation.
Le festival soutiendra plusieurs événements cet automne, dont une pièce de théâtre de Philippe Aractingi, un documentaire intitulé Danser sur un volcan, un événement dansant autour du Liban au Trianon par le festival Ciné-Corps, ainsi que l’édition à venir du festival du film arabe à Noisy-le-Sec.
Arzé est une mère célibataire en difficulté, qui vit à Beyrouth avec sa soeur aînée agoraphobe et son fils adolescent, Kinan. Soutenant la famille en confectionnant des tartes maison livrées à pied par son fils, Arzé sait que l’entreprise peut seulement les soutenir pendant si longtemps. Dans un geste de désespoir, elle vole le précieux bracelet de sa soeur pour le mettre en gage pour payer un scooter de livraison. Mais le désastre survient lorsque le scooter est volé, mettant en péril son seul moyen de subvenir aux besoins de sa famille. Face à un compte à rebours, Arzé et Kinan embarquent pour un voyage à travers la turbulente, mais dynamique et multiethnique capitale levantine à la poursuite du cyclomoteur chapardé.
En 2018, Joumana, une écrivaine, poétesse et militante féministe ardente, se présente aux élections, défiant un système politique qui étouffe le Liban depuis 40 ans. Elle est élue, mais est évincée le lendemain pour cause de fraude, laissant ses partisans furieux. En 2019, la rage du peuple se transforme en révolution. Des milliers de voix s’élèvent dans les rues. Parmi elles, Perla Joe, une femme intrépide qui devient rapidement le symbole de ce soulèvement. Sa voix inflexible fait écho à la frustration d’une jeunesse qui peine à trouver sa place. Mais le passé plane comme une ombre sur leurs aspirations au progrès et au changement. Georges est le gardien de ce passé mystérieux et violent. Vétéran de la guerre civile libanaise (1975-1990), il a perdu une jambe, mais s’est accroché à ses illusions de « gloire ».
Sous la forme de journaux intimes, la cinéaste raconte quatre années tumultueuses d’une nation en ébullition, qui lutte pour se libérer de ses propres chaînes. Alors que le pays est secoué par des bouleversements, des quêtes personnelles de sens et de survie se déploient. Comment pouvons-nous continuer à rêver lorsque le monde qui nous entoure s’effondre ?
Nous avions rencontré la réalisatrice lors du dernier festival Hot Docs. Voici l’entrevue que Bruno avait faite avec elle.
Quatre amis, poussés par leurs aspirations artistiques, élaborent un plan sophistiqué pour voler un tableau de 3 millions de dollars dans une galerie prestigieuse. Dans un tournant risqué, ils décident de produire un film au sein de la galerie elle-même, en l’utilisant comme couverture. Au fur et à mesure que leur plan se déroule, ils naviguent dans les mondes périlleux de l’art, de la tromperie et de la créativité, mettant à l’épreuve leur amitié et défiant leurs ambitions artistiques.
Dans un village de la montagne libanaise, une famille vit pauvrement. Un jour, le père les abandonne et part pour le Brésil, l’eldorado d’un grand nombre de ses compatriotes. Vingt ans passent. La mère a difficilement élevé ses enfants : l’aîné a fondé une famille et le second s’apprête à émigrer au Brésil, lorsqu’un vieillard loqueteux arrive au village…
Deux soeurs arrivent dans la vallée de la Bekaa au Liban au début de la guerre en Syrie, se lançant dans un voyage d’exil qui mettra à l’épreuve leur loyauté envers leur pays, leur famille et l’une envers l’autre.
Une masse étrange a envahi son corps. Elle s’est filmée avec sa caméra.
Des corps racontent des histoires d’infections et de sexualité.
Ils racontent à voix haute ce qui est d’habitude murmure.
Zeina s’apprête à quitter le pays. Haydar n’a pas été en ville depuis longtemps, il a dû quitter son village à cause de la guerre civile. Ils ne se sont pas vus depuis des années, mais un sentiment de manque a toujours existé. La nature de leur relation — de l’amitié, de l’amour, ou un entre-deux — est intentionnellement laissée vague par le réalisateur Borhane Alaouié. La caméra suit les deux protagonistes durant 24 heures, traversant les checkpoint (barrages militaires), bloqués dans les embouteillages, attendant en vain dans un café. La question de leur possible rencontre nous laisse en suspens.
Liban, 1949. Le pays est confronté à une guerre imminente. Un frère et une soeur catholiques, Emilie et Emir, partent en voyage au Brésil.
Au cours du voyage, Emilie tombe amoureuse d’un commerçant musulman, Omar. Emir souffre d’une jalousie incontrôlable et utilisera leurs différences religieuses pour les séparer. Avant d’atteindre sa destination finale, lors d’une bagarre avec Omar, Emir est gravement blessé dans un accident d’arme à feu. La seule solution pour Émilie est de se rendre dans un village indigène au milieu de la jungle pour trouver un guérisseur qui le sauvera. Lorsque son frère se rétablit, ils se rendent à Manaus, où Émilie prend une décision qui aura des conséquences tragiques. Portrait d’un certain Orient est un film sur la mémoire, la passion et les préjugés qui révèle la saga des immigrés libanais dans la forêt amazonienne brésilienne.
Cherchant à connaître l’histoire de sa famille, une jeune femme interroge sa mère sur l’histoire de ses origines libanaises. Les récits de la mère peignent une sorte de fresque, de saga familiale composée d’une mosaïque colorée de souvenirs réels et imaginaires, mêlant la petite et la grande histoire, les enjeux personnels et collectifs. Cela à travers des vidéos de voyage, des archives personnelles, des extraits de films et de journaux télévisés.
Par une nuit de pleine lune, la jeune Najwa et le musicien Mansour se rendent à Beyrouth. Ils suivent la piste des passeurs pour rejoindre une femme de l’autre côté de la mer. À quelques rues de là, Selim, le gardien de l’ancien phare, tente de réparer l’électricité de son quartier.
Arrivé à Paris il y a environ deux ans, Nassim est un jeune dessinateur libanais nostalgique de son pays. Alors qu’il dessine chez lui, il reçoit la visite inattendue de sa nouvelle voisine, une mystérieuse femme nommée Maya…
Le 17 octobre 2019, un soulèvement populaire sans précédent a vu le jour au Liban. Le peuple libanais est descendu dans la rue pour dénoncer la hausse des taxes, réclamer plus de justice sociale, mais également la chute d’un système corrompu. Le Cèdre d’Octobre n’est en aucun cas une analyse politique de ce mouvement de contestation. Il revient sur les quatre premiers mois de la révolte et donne la parole aux militants, artistes, manifestants, hommes, femmes de tout âge et de toutes confessions.
Nécrose est un film-essai qui s’aventure dans une odyssée cosmique à partir d’un Beyrouth post-humain où le temps s’est arrêté. Il suit deux âmes piégées dans un purgatoire souterrain délabré, brouillant les frontières entre cauchemar et réalité. Mélangeant des éléments de documentaire et de surréalisme, le film raconte une autre face de la Genèse.
Dans un village à l’extérieur de Beyrouth, un mécanicien reçoit de nombreux visiteurs qui ont besoin de réparer leur voiture. Il se rend vite compte qu’il doit non seulement réparer leur voiture, mais aussi les réparer lui-même.
Dans les décombres du théâtre Piccadilly de Beyrouth, après des décennies de guerre, le film nous plonge dans la vie d’une dramaturge et de ses comédiennes durant trois jours. Alors qu’elles tentent de faire revivre le théâtre fantôme avec une production d’Elektra de Sophocle, les comédiennes sont embarquées dans un mirage où la dramaturge est confrontée à leur mépris et leurs mensonges.
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On vous invite à regarder la bande-annonce du festival.
Bande-annonce
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