Cette année, un nouveau long métrage documentaire de l’Office national du film du Canada et deux courts métrages d’animation coproduits par l’ONF ont été sélectionnés en vue du Festival international du film de Toronto (TIFF), lequel se tiendra du 5 au 15 septembre.
Avec ces productions, le public peut s’attendre à de captivantes explorations de l’identité et à des récits percutants. On vous les présente.
En pleine pénurie de logements, de jeunes gens en quête d’une colocation explorent la possibilité de forger un lien réel avec l’autre. Posant sa caméra dans une quinzaine d’appartements à Montréal, la réalisatrice Halima Elkhatabi brosse le portrait complexe et attachant d’une génération habituée à sortir toutes les cartes de son identité pour trouver sa place dans le monde. Elle observe en plan fixe les entretiens menés par divers locataires cherchant la perle rare avec qui cohabiter. D’emblée, on demande et on livre tout, du temps passé sous la douche à la conscience du privilège blanc, des relations polyamoureuses à la communication neuro-inclusive, des troubles anxieux aux poils sous les bras. Les enjeux discutés révèlent une préoccupation légitime : cerner l’ouverture de l’autre, mais aussi ses limites. Avec candeur et vulnérabilité, on évoque les rapports de pouvoir et les systèmes d’oppression pour, chacun et chacune à sa manière, définir son individualité et négocier son périmètre physique et mental au sein d’un espace partagé.
Au fil de saynètes curieuses et de conversations captivantes se dessine une mosaïque de cultures et d’idées, où se croisent dans un mouvement constant les notions de communauté, d’individualisme et de droit au logement. Premier long métrage documentaire d’une cinéaste au regard tendre et généreux, Cohabiter révèle que la quête d’un toit est aussi celle du bien-être et de valeurs communes.
Bande-annonce
À deux vies d’aujourd’hui, le monde vacille.
Dove, une jeune et énigmatique personne guerrière bigenre, découvre les bons et les mauvais côtés de son Inkwo (remède) en cherchant à se défendre contre une horde de monstres affamés et féroces. Le courage et la résilience de Dove ainsi que son alliance avec la Terre sont mis à rude épreuve lorsqu’il lui faut combattre ces créatures sanguinaires qui puisent de nouvelles forces dans chaque corps qu’elles dévorent Inkwo à la défense des vivants est un appel à l’action qui nous invite à lutter et à nous protéger contre les forces de la cupidité qui nous entourent.
Torill Kove, cinéaste lauréate d’un Oscar®, évoque ses années d’adolescence dans une famille aimante soudainement tiraillée par les besoins divergents de tout un chacun. Avec ses parents et ses deux sœurs, elle doit troquer sa vie confortable et routinière en Norvège pour la fraîcheur du renouveau dans la trépidante Nairobi des années 1970. Mettant en scène la distribution de Ma Moulton et moi, Peut-être des éléphants explore les remous causés par une mère incapable de rester en place et les répercussions de ses décisions sur sa famille.
Court métrage d’animation plein d’esprit, à la palette de couleur joyeuse et à l’environnement sonore énergisant, Peut-être des éléphants est un vibrant hommage aux années que la cinéaste a passées dans la bouillonnante culture kenyane de Nairobi. Voyages en famille mémorables, facéties de jeunesse et inévitables moments de révélations adolescentes sont habillés ici d’une riche nostalgie. En revisitant l’enfance complexe de la réalisatrice, Peut-être des éléphants révèle les vérités parfaitement subjectives que peuvent contenir les souvenirs imparfaits.
Extrait
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