« Well… It was nice knowing you. »
[Bon… C’était agréable de te connaître.]
Alex (Blu Hunt), une jeune femme perdue dans une série de relations insignifiantes tombe amoureuse d’un homme charismatique et sensible (Ben Smith-Petersen), qui cache un sombre secret qui transforme sa liaison en une dangereuse obsession.
Avec The dead thing, Elric Kane offre un film confus, sans intérêt réel et qui tombe à plat. Un premier long métrage solo franchement faible.
The Dead Thing est une sombre exploration de l’amour moderne et de la technologie utilisée pour le trouver. Ça se veut aussi un film d’horreur. Mais il y a un grand manque de crédibilité nécessaire même dans un film de fantôme.
Les personnages agissent de façon très peu crédible, pour ne pas dire totalement non crédible. Par moment, les agissements des divers personnages ne font pas vraiment de sens. Par exemple, le personnage interprété par Blu Hunt, malgré une bonne performance de l’actrice, n’agit pas de façon conséquente. Ce manque de logique d’un moment à l’autre rend le personnage inégal et peu crédible.
Quant aux cadavres, ils reviennent parfois hanter les vivants et parfois non, sans jamais que le spectateur ait un indice à savoir pourquoi lui revient alors que celui-là, non. Du coup, on fini par décrocher dû à un manque de rigueur dans la création de l’intrigue.
Parlant de l’intrigue, je me questionne. Je l’ai cherchée sans trop la trouver. Oui, il y a cette recherche de l’amour. Oui, il y a la tentative de compréhension de la part du personnage principal. Mais jamais ça ne prend réellement une direction forte. Et ce n’est pas parce que le film se veut expérimental ou vaporeux. Ainsi, on s’endort plus qu’on est titillé.
Même les scènes de sexes ne suffisent pas à éveiller l’intérêt du spectateur. Disons-le simplement, ce film est d’un ennui mortel.
Si seulement le thème de la violence psychologique et sexuelle avait été approfondi… Mais encore là, ça ne mène à rien de plus qu’à quelques scènes qui se veulent poignantes, mais qui ne le sont aucunement.
« Alex est piégée dans une spirale descendante de connexions superficielles et de connexions tièdes, mais elle est prise au dépourvu lorsque son application de rencontres la conduit dans les bras d’un mystérieux et charmant jeune homme, Kyle. Malgré leur nuit passionnée, lorsque le soleil se lève, l’homme mystérieux est introuvable. Alex part alors à la recherche de la personne qui lui a permis de se sentir vivante. »
N’est-ce pas une description qui, à défaut d’être très originale, donne de nombreuses possibilités pour la création d’une œuvre soit profonde, soi légère, mais divertissante? Mais à la fin, on se retrouve simplement avec une coquille vide qui ne mérite certainement pas la très longue heure et demie qu’il faut pour passer à travers.
La survie est clairement plus difficile pour le spectateur que pour les personnages…
The dead thing est présenté au Festival Fantasia, les 26 et 28 juillet 2024.
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