« It’s such a unique thing to look at a ball team and apply the word love. »
[C’est une chose tellement unique de regarder une équipe de balle et d’y appliquer le mot amour.]
L’histoire des Expos de Montréal et les efforts de divers partenaires pour faire revenir le baseball professionnel dans la métropole québécoise.
Filmé sur une période de 10 ans par le réalisateur Robbie Hart, Nos Amours – La Saga des Expos de Montréal est un hommage cinématographique à Montréal et un portrait nostalgique de la relation unique et profonde qui peut exister entre une ville, son équipe et ses fans.
Beaucoup avait déjà été dit sur les Expos de Montréal, notre défunte équipe de baseball. On aurait pu croire qu’il n’y avait rien de nouveau à dire, mais Robbie Hart a trouvé un angle d’approche nouveau.
Plutôt que de se concentrer sur les souvenirs de match et autres moments sur le terrain, il traite le sujet à partir de Warren Cromartie, ancien joueur, mais surtout architecte du Montreal Baseball Project. L’objectif du Projet Baseball Montréal (PBM) consiste à ramener le baseball de la Ligue majeure à Montréal.
Ainsi, le réalisateur lance son documentaire avec « Cro » qui regarde le terrain où le projet de stade de son groupe se serait développé. Cette scène sonne franchement faux et il faut dire que les 10 premières minutes du documentaire sont très faibles. Probablement qu’on y perdrait quiconque n’est pas un amateur de baseball.
Mais tel un match de baseball, ce film est parfait pour un dimanche après-midi. À défaut d’être un bon documentaire, il reste un moment à vivre pour ceux qui ont aimé les Expos et/ou qui rêvent de revoir le baseball majeur à Montréal.
Le documentaire présente une liste impressionnante de participants, notamment Charles et Stephen Bronfman, Warren Cromartie, une grande partie des équipes de 1981 et 1994, le caricaturiste Terry Mosher, le magicien Alain Choquette, Katie Hynes, l’ancien président des HABS Pierre Boivin et le chanteur Annakin Slayd. Ce groupe à priori disparate démontre que le baseball rassemble les gens de tous les horizons, comme le hockey n’a jamais su le faire.
D’ailleurs, Terry Mosher dit quelque chose d’intéressant vers la fin du documentaire. Il montre une caricature qui représente deux hommes qui vont au baseball ensemble. Ces deux hommes sont clairement un francophone séparatiste et un anglophone fédéraliste. Chacun est habillé pour représenter le personnage spécifique : le franco porte un t-shirt avec le fleur de lys, tien une bière en main; alors que l’anglo porte un t-shirt avec la feuille d’érable et à une « beer » en main. Mais les deux se tiennent par l’épaule. Le caricaturiste dit alors qu’en ce moment où la haine et la colère prennent de plus en plus de place, le baseball pourrait être ce qui unit les gens.
À la fin, ce qui ressort de ce film c’est que le dicton « quand on veut, on peut » n’est pas si vrai. Parce que Cromartie et Bromfman semblent y avoir mis beaucoup d’effort et de cœur. Malheureusement, le projet est mort, et ceux qui ont connu ce que c’était que d’avoir un club de baseball au Québec ont perdu espoir.
C’est drôle, car ce qui revient le plus souvent lorsqu’on parle de baseball, ce sont ces hommes qui racontent comment les matchs de baseball étaient les plus beaux souvenirs qu’ils avaient avec leur père, et à quel point ils sont tristes de ne pouvoir vivre ces moments avec leur fils. Ce message revient dans le film de Robbie Hart. Annakin Slayd étant probablement celui qui le raconte probablement le mieux. Et je dois admettre que j’aimerais tellement pouvoir vivre ça avec mes garçons.
Alors, bien que Nos Amours – La Saga des Expos de Montréal ne soit pas un grand documentaire, et qu’il y ait de grandes lacunes au niveau des intertitres et sous-titres en français, je me dois de le recommander à tous ceux qui aiment où on déjà aimé le baseball.
Bande-annonce
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