Vieillir dans la nature – Vivre longtemps

Épisode 1 de 5

Vivre longtemps - Elephants
Parc national d’Amboseli au Kenya

Vieillir dans la nature, c’est un voyage, une grande rencontre qui nous invite à voir les animaux autrement. À travers leurs études longitudinales, les chercheurs guident notre périple autour du monde et nous font découvrir l’univers des aînés du règne animal. Sous cette loupe, la narration qui découle de l’art du conte nous invite dans le monde de 27 espèces, dont la lionne Selenkay, une mère âgée qui continue à déjouer tous les pièges pour nourrir ses lionceaux. Nous nous attachons à Granny, cette arrière-grand-mère orque, qui, à l’âge présumé de 106 ans, dirige encore son clan et prend part à l’éducation des jeunes. À travers chaque épisode, nous découvrons que le processus du vieillissement des espèces varie autant que les espèces elles-mêmes. L’invitation est implicite : c’est là une opportunité de nous questionner sur notre propre évolution à travers les âges.

Vieillir dans la nature c’est une série documentaire qui examine de façon inédite la réalité de l’âge d’or chez les animaux. Réalisé par Ari A. Cohen, il s’agit du premier documentaire animalier à recueillir et à synthétiser les plus récentes découvertes scientifiques sur le vieillissement animalier. La série sera diffusée en primeur sur les ondes de TV5, en cinq épisodes, dès le 1er juin à 19 h.

Vivre longtemps

Vivre longtemps - Lions
Les lions vivent 14 ans

Dans cet épisode de Vieillir dans la nature, on explore les secrets physiologiques et les facteurs qui déterminent l’espérance de vie chez diverses espèces animales. De l’éléphant septuagénaire à l’hydre quasi immortelle, en passant par la tortue plus que centenaire, on explore l’espérance de vie, la longévité et la sénescence. Comment distinguer les effets du milieu des adaptations internes à cet effet? Finalement, quels sont les avantages associés au vieillissement dans la nature?

Ce premier épisode nous amène aux 4 coins de la planète pour découvrir, non seulement l’espérance de vie de certaines espèces, mais aussi comme celles-ci modifient leur mode de vie en fonction de l’âge. Chez certains, c’est une occasion de prendre la tête du groupe, alors que pour d’autres cela signifie une mort rapide.

La tortue géante des Seychelles

Vivre longtemps - tortue
La tortue géante des Seychelles

La tortue géante des Seychelles peut vivre jusqu’à 250 ans. Parmi toutes les espèces terrestres de la planète, c’est un record inégalé. Sur l’île de Curieuse, en plein milieu de l’océan Indien, sa longévité surprenante est examinée sous tous les angles : métabolisme, alimentation, prédateurs, etc.

Comment se fait-il que ce très lent animal puisse vivre aussi longtemps? Il semblerait que sa lenteur en soit en grande partie responsable. En effet, comme son rythme cardiaque et son niveau de stress sont très peu élevés, elle peut vivre plus longtemps que la moyenne des animaux. Elle serait d’ailleurs une descendante directe des dinosaures. Rien de moins…

L’éléphant d’Afrique

Vivre longtemps - Elephants 2
Les éléphants du Kenya

L’éléphant d’Afrique est le mammifère terrestre qui détient la plus grande espérance de vie. Sa vie est intrinsèquement liée à celle du clan; les chercheurs commencent à peine à révéler comment le processus de vieillissement transforme leurs liens sociaux, leurs alliances et leur reproductivité.

C’est la matriarche qui est responsable du clan. Si celle-ci refuse le rôle de leader, c’est la deuxième femelle la plus âgée qui prendra sa place. Elle sera en charge de diriger le groupe, mais aussi d’élever les petits. Elle leur apprendra à se déplacer, à se couvrir de boue, à éviter de se faire attaquer… Les éléphants se tiennent toujours en groupe. Pourquoi? Si vous étiez un lion, attaqueriez-vous 15 mastodontes en même temps? Moi non.

La Mouette tridactyle

Vivre longtemps - Mouette tridactyle
La mouette tridactyle

La vitesse du métabolisme est liée à l’espérance de vie, mais il y a des exceptions! La mouette tridactyle a une vie énergétiquement très exigeante et son métabolisme est rapide; en principe, elle devrait avoir une espérance de vie très courte. Or, c’est tout le contraire. Le chercheur soupçonne les télomères d’être responsables de cette fontaine de jouvence de l’oiseau marin.

Hé oui, la mouette peut vivre jusqu’à 30 ans! Je sais, moi aussi ça m’a choqué. Mais derrière cet oiseau que l’on tend à détester, il y a quelque chose d’extraordinaire. Les cellules responsables du vieillissement ne se détériorent pas de la même façon que chez les autres vivants.

La Chauve-souris

Vivre longtemps - Chauve-souris
La chauve-souris

Le design de la chauve-souris n’est pas un caprice douteux de la nature; c’est un animal aux facultés exceptionnelles, y compris son espérance de vie qui sort de l’ordinaire. D’un poids similaire à une souris commune, la plupart des espèces de chiroptères vivent aussi longtemps qu’un cheval. C’est une autre exception qui est explorée dans les confins des boisés d’Angleterre.

Le petit animal n’a pas encore révélé tous ses secrets aux chercheurs. Mais grâce aux bagues qu’on leur met, bientôt nous en saurons plus sur ces jolies petites bêtes.

L’Abeille

Vivre longtemps - Abeille
Une abeille subissant des tests

Les gros animaux ont toujours eu la cote quant aux études sur le vieillissement et la sénescence. Ceux qui ont le génie de se pencher sur les plus petits font des découvertes qui pourraient révolutionner notre compréhension de la dégénérescence du cerveau. Une expérience fascinante révèle comment le contact social peut inverser le processus de sénescence du petit cerveau de notre meilleure alliée!

En effet, il semblerait qu’une abeille (qui vit en moyenne 30 jours) pourrait ralentir son processus de vieillissement lorsqu’elle entre en contact avec des larves alors qu’elle est dans la dernière phase de sa vie. Les recherches portent actuellement sur les ouvrières. La vie de celles-ci est divisée en 3 étapes de 10 jours chacune. La dernière de ces étapes étant de butiner et de rapporter du nectar à la ruche. Mais si ces ouvrières devaient – pour une raison ou une autre – se retrouver à remplacer les ouvrières responsables des larves, leur vieillissement se voit ralenti. Intéressant, non?

Hydre

Vivre longtemps - Hydre
L’hydre

De la taille de l’ongle du pouce, il s’agit d’un animal qui flotte dans presque tous les marais et les petits lacs de la planète. En y prêtant une attention particulière, Thomas Bosch explique comment cet animal est non-sénescent, mais pas pour autant immortel, même si de prime abord, ses cellules souches le régénèrent sans cesse.

Il s’agit probablement de l’animal le plus intrigant dans ce documentaire. En poursuivant les recherches sur cette « bibitte », les chercheurs pourront peut-être trouver un moyen de ralentir le vieillissement humain. À suivre…

Mais encore…

Comme on le dit dans Vivre longtemps, le vieillissement c’est quelque chose de complètement inéluctable. Vieillir, c’est tout simplement prendre de l’âge avec le temps qui passe. Tous les organismes sont confrontés à cette situation et n’y peuvent rien. La sénescence, par contre, c’est le déclin de la performance avec l’âge. Tout sur la planète vieillit. La sénescence, elle, peut varier considérablement d’une espèce à l’autre.

Vivre longtemps - naitre
Naissance d’un oisillon

Nos sociétés sont plutôt axées sur la technologie et misent sur la consommation de cette dernière par les jeunes. À l’opposé, le savoir-faire et les connaissances – souvent irremplaçables – des personnes âgées ne sont pas ou peu valorisés, et tombent dans l’oubli. Pourtant, leur sagesse pourrait être utilisée à meilleur escient; c’est ce qui se passe chez la plupart des espèces animales qui vivent en société. On le voit très bien chez les éléphants, par exemple. Les animaux qui survivent dans la nature sont les plus forts et les plus sages.

Petit bémol sur ce premier épisode, outre les deux parties sur la tortue et l’éléphant, on passe très rapidement sur chaque espèce. Ç’aurait été intéressant d’approfondir davantage.

Nous vieillissons tous, les humains comme les animaux ou les végétaux. Et pourtant nous ne comprenons que partiellement pourquoi et comment cela nous affecte. Et cela suscite des craintes, des regrets et des espoirs pour un avenir meilleur.

Vivre longtemps aborde ces thèmes et nous amène une parcelle de réponse et, qui sait, peut-être cela pourrait nous aider à mieux évoluer en tant qu’espèce.

1 réflexion sur “Vieillir dans la nature – Vivre longtemps”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2023 Le petit septième