« What’s on their video is… things that can’t be unseen. »
[Ce qu’il y a sur leur vidéo… sont des choses qui ne peuvent être oubliées.]
En 2021, un groupe de détectives Internet se rend dans le manoir isolé des Carmichael, au cœur des bois du comté de Rockland, dans l’État de New York, où les tristement célèbres meurtres de la famille Carmichael, en 1989, n’ont pas été résolus à ce jour. Ce qu’ils découvrent, ce sont des secrets cachés depuis des décennies et une terreur qui se cachait dans l’ombre bien avant Hell House LLC.
Avec Hell House LLC Origins : The Carmichael Manor, Stephen Cognetti offre un film d’horreur terrifiant, comme les États-Unis n’en produisent pratiquement jamais. Il arrive sur Shudder juste à temps pour l’Halloween.
Plus de 20 ans après le fameux Blair Witch Project, de nombreux films continuent d’utiliser la technique du « found footage ». C’est souvent une façon beaucoup trop facile de produire de minables films à petits budgets. Mais lorsque cette stratégie est utilisée de façon efficace, elle peut produire des films terrifiants.
Mais ici, Stephen Cognetti ne se contente pas d’utiliser le concept du « found footage ». Il pousse l’audace jusqu’à créer des séquences de faux documentaire. Ce n’est pas vraiment la première fois qu’on voit ça, mais je n’avais jamais vu quelqu’un le faire avec autant d’efficacité.
C’est si bien fait, qu’au début je me demandais si j’étais tombé sur un documentaire sans le savoir. Je sais, je suis naïf. Assez rapidement on réalise la supercherie, mais quand même… Les séquences « documentaires » sont bien intégrées aux séquences d’images retrouvées. Grâce à un bon montage, Hell House LLC Origins : The Carmichael Manor garde le spectateur au bout de son siège d’un bout à l’autre. Bien qu’on n’y croit pas (que ce sont des images retrouvées – après tout, les choses ne sont plus les mêmes qu’en 1999), on se laisse facilement embarquer.
Il faut dire que malgré une réalisation classique, le film reste efficace.
Une bonne réalisation, dans un film d’horreur, réussir à nous faire peur ou sursauter même lorsqu’on voit venir la chose de loin. Et c’est exactement ce que parvient à faire Cognetti. Avec ses foutus clowns de merde (avouez que ça fout la trouille des clowns), il parvient à créer un sentiment de terreur qui colle à la poitrine. Parce que je dois le dire, je n’ai pas souvent eu ce poids sur la poitrine pendant un film d’épouvante. En tout cas, pas pendant aussi longtemps lors d’un film.
Il faut dire qu’ils sont effrayants ces pantins. Ils n’ont rien à envier à ce cher ami de It. Le format « enquête » est finalement assez efficace pour garder le spectateur bien ancré dans l’histoire. C’est probablement là que le concept du found footage additionné à celui du documentaire peut amener le cerveau à se perdre dans ce film.
Parce que le cerveau peut être facile à berner parfois. Et le réalisateur y parvient à merveille.
Je ne veux pas trop en dévoiler parce qu’il s’agit tout de même d’un film d’enquête. Du coup, si j’en dis trop, je risque de couper le plaisir des abonnés de Shudder.
Mais pour quiconque aime le cinéma d’horreur, Hell House LLC Origins : The Carmichael Manor est un must. Si Blair Witch Project a réinventé le genre, celui-ci s’approprie le style et monte un film efficace, terrifiant et jubilatoire.
Bande-annonce
© 2023 Le petit septième
Je n’ai pas encore vu ce film, mais je suis un adepte du « found-footage ». D’ailleurs, j’ai personnellement adoré la saga Paranormal Activity, même si elle a reçu de nombreuses critiques négatives. The Carmichael Manor m’a l’air génial. Il intègre ma liste !