Encore une fois, la fin de l’année. Et comme à chaque année, les membres de l’équipe du Petit Septième vous offre leur top 5 de l’année. Après ma collègue la semaine dernière, c’est maintenant à mon tour. Une fois de plus, j’ai eu l’occasion de voir de très bons films. En 2016, j’aurai encore une fois eu la chance de visiter le monde, sans sortir de mon salon (ou à tout le moins, de ma ville).
C’est donc un voyage de l’Israël à la France en passant par l’Italie que je vous offre avec mon top 5. Voici donc, en commençant par le numéro 5, mon « best of » de la dernière année.
Hagit, une jeune femme de talent avec une déficience mentale légère vit avec sa mère Sara, une mère divorcée, dans une petite ville de banlieue dans le désert. Elle a un travail à temps partiel dans une usine de papier de toilette et aspire à être indépendante. Sa mère, qui a abandonné ses rêves, travaille comme femme de chambre dans un hôtel et sa vie se résume à prendre soin de sa fille. Le plus grand rêve de Hagit est de se marier. Secrètement, elle est en amour avec le fils du propriétaire de l’usine, qui tombe peu à peu amoureux d’elle. Dans son esprit, elle croit qu’un jour, ils se marieront. L’annonce de la fermeture de l’usine secoue la vie de Hagit et Sara et met ainsi en péril l’histoire d’amour de Hagit.
Un des rares films mettant en scène des personnages avec un handicap mental qui montre de façon juste et touchante les deux côtés de la médaille, soit celui de la jeune femme souffrant du handicap et celui de sa mère. Bien que l’on s’attache à la jeune Hagit, on reste bien conscient que ses rêves risquent de ne jamais se réaliser, et pour cause. Dans Wedding Doll, on comprend dans quelle situation difficile peut se retrouver la mère qui reçoit de la pression de sa fille, mais aussi de l’extérieur, sans oublier la pression qu’elle se met elle-même sur ses épaules.
Quand Nathanaël retrouve Marc à New York, les deux amis ne se sont pas vus depuis 10 ans et leurs trajectoires les ont éloignés : Nathanaël vient de finir un film environnemental en Inde, Marc, lui, exporte de l’eau en bouteille pour une multinationale… Tissé autour de témoignages authentiques, de doutes et de joies, leur voyage initiatique est une invitation à reconsidérer notre rapport à la nature, au bonheur et au sens de la vie. 87 minutes pour reprendre confiance dans notre capacité à porter le changement en nous-même et dans la société.
Présenté par les réalisateurs comme un film de voyage qui a mal tourné, En quête de sens est, pour moi, un film essentiel. Ni un film optimiste, ni un film déprimant, on a plutôt affaire à un documentaire qui montre une piste de solution. En rencontrant plusieurs personnes de divers horizons, les deux hommes en viennent à un étrange constat : si un économiste, un shaman, une physicienne, un astrophysicien et un retraité qui cultive son jardin en viennent tous à la conclusion que notre mode de vie actuel doit changer sinon notre race se dirige vers une destruction, comment se fait-il que rien ne change?
Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…
Un documentaire qui nous amène à voir le monde dans lequel on vit, ses problèmes et… ses solutions. Dans Demain, les réalisateurs nous amènent des solutions concrètes aux problèmes que nous, humains, avons causés. Je sais, je sais… les Donald Trump de ce monde ne seront pas d’accord avec moi. Mais je les envoie chi… Pardon, je me laisse emporter. Je voulais dire : qu’ils mangent de la marde! Quoi qu’il en soit, finis les excuses des riches pollueurs qui disent d’arrêter de chialer si on n’a pas de solution. Les solutions sont dans ce fantastique film.
Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital et sa fille en pleine crise d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille.
Lorsque Nanni Moretti sort un nouveau film, c’est un peu comme un évènement. Mais en même temps, on a toujours un peu peur. Plus on espère un film, et plus il y a un risque d’être déçu. Mais avec Mia madre, Moretti offre à nouveau un grand film. Le réalisateur montre et questionne l’obligation que l’on a de mettre de côté notre vie personnelle lorsque l’on est au travail. Non, ce n’est pas toujours facile.
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.
Immigrer dans un nouveau pays n’est certainement pas une tâche facile. Imaginez si, en plus, vous le faites de façon plus ou moins légale… Dheepan montre justement ce genre de situation. On est prompt, actuellement, pour crier contre ces gens qui tentent de fuir la guerre. C’est facile pour des gens qui ont grandi dans de la ouate de chialer. Mais si vous viviez dans une zone où la seule réalité envisageable est de prier pour ne pas recevoir une bombe sur sa maison, ou pour ne pas se faire fusiller parce qu’on passe une mauvaise journée et qu’on a parlé un peu fort, peut-être seriez-vous tenté de fuir aussi. Un film dur, mais que quiconque vivant dans un pays bien « ouaté » comme le Canada (ou la plupart des pays d’Occident) devrait voir.
Voilà les 5 meilleurs films que j’ai eu la chance de voir en 2016. Je suis conscient qu’il y en a plein d’autres que je n’ai pas eu l’occasion de voir. J’attends donc vos suggestions avec plaisir.
Maintenant, vivement 2017!
© 2023 Le petit septième