« September 22nd 2002. I was abandoned in a cemetery in Oakville, Massachusetts. I was wrapped in this. »
[22 septembre 2002. J’ai été abandonné dans un cimetière à Oakville, Massachusetts. J’étais enveloppé dans ça.]

Hunter (Alicia von Rittberg), 20 ans, des États-Unis, est à la recherche de la mère qui l’a abandonnée dans un cimetière alors qu’elle était bébé. Elle trouve des indices sombres qui l’emmènent à l’autre bout du monde en Norvège, mais à mesure qu’elle se rapproche des réponses, elle sent qu’une présence lui demande de partir.

Avec Leave, Alex Herron offre un film d’horreur sans saveur ni surprise. Un film au scénario absurde et à la réalisation fade. 

Simplement pas crédible

Il y a tellement de trucs qui ne sont pas crédibles dans ce film que je ne sais pas trop par où commencer. J’imagine que je vais commencer par la base. 

Première scène. C’est la nuit, il fait froid. Au milieu d’un cimetière qui semble plutôt isolé, un bébé pleure. Une femme appelle au 911 pour dire qu’il y a un bébé qui pleure dans le cimetière. Vraiment? Disons que ça commence d’une façon assez douteuse. Mais bon. Parfois on et prêt à accepter ce genre d’anachronisme dans un film d’horreur. 

Mais ça se gâte avec l’élément déclencheur. Alors que Hunter est supposé s’en aller à l’université pour commencer ses cours, elle se pousse en Norvège pour retrouver ses parents biologiques. Après plusieurs jours d’absence, personne ne semble vraiment s’inquiéter, à commencer par son père adoptif. Mais le comble, c’est lorsqu’elle arrive en Norvège et qu’elle commence ses recherches. De façon très improbable, elle réussit à s’approcher de la chanteuse d’un groupe assez populaire afin de lui parler en privé. Comment? En disant à son gérant qu’elle est la fille de la chanteuse. Oui, le gérant l’a amené à la chanteuse. Pardon?!?

Et ça se poursuit lorsqu’elle commence à rencontrer les gens de sa supposée famille biologique. Oncles, tantes, grands-parents… Tous acceptent d’emblée qu’elle soit effectivement la fille d’Anna, leur parente. Personne ne semble avoir le moindre doute à propos de cette affirmation. Ah, super, tu es la fille d’Anna. Viens dormir chez moi. Personne ne se dit qu’elle est probablement un peu folle. 

Et le clou final arrive lorsqu’on apprend (attention je vais spolier ici) qu’Anna est vivante et qu’elle est enfermée dans le sous-sol du grand-père depuis toutes ces années. Lorsque Hunter la détache (elle est attachée à son lit depuis probablement une vingtaine d’années) elle se lève sans difficulté et est même capable de marcher très vite pour se sauver. Pardon? Elle est attachée à son lit depuis 20 ans, dans une pièce sombre et non seulement elle n’a pas, ne serait-ce qu’un peu, mal aux yeux lorsqu’elle voit la lumière du jour, mais elle n’a aucunement les muscles atrophiés. 

Mais pourquoi…

Parfois on n’arrive pas à comprendre l’utilité de certaines scènes dans un film, ou l’ajout de certains détails. L’histoire est déjà assez complète à la base (d’un point de vue de la quantité d’éléments composant la trame narrative), alors pourquoi rajouter une histoire de satanisme/sorcellerie à travers tout ça. Peut-être que si le scénariste avait un peu plus focalisé sur l’histoire qu’il mettait en place avec la recherche de la famille, il aurait réussi à faire quelque chose qui se tient un peu mieux. Mais non, il fallait ajouter ces éléments inutiles à l’histoire. 

Ok, le fantôme est un adjuvant qui essaie de faire comprendre la vérité à l’héroïne. Fantôme d’une femme morte brulée dans un incendie afin de faire croire qu’Anna était morte brulée. Mais personne ne semble jamais s’être inquiété sur le fait qu’une autre femme était disparue. 

En tout cas…

Un peu plus…

En fin de compte, Leave est un film d’horreur qui ne donne aucune sensation et aucun plaisir. Bien franchement, trouvez autre chose à faire, votre temps sera certainement mieux investi. 

Bande-annonce