C’est parti pour la 7e édition de Plein(s) Écran(s). Nous sommes lancés dans une couverture complète dans laquelle je vous parlerai de tous les films au programme. Chaque jour, j’aurai quelques lignes à vous offrir sur les 4 films qui sont disponibles.
On commence maintenant avec le jour 1, dans lequel on retrouve 3 films québécois, et un film canadien.
Chantal (60 ans) passe chercher Suzanne (92 ans) pour aller au salon de coiffure où elle travaille. Une fois sur place, Chantal est interceptée par son patron qui lui demande de lui remettre ce qu’elle lui doit. Mais cette semaine, elle n’a pas d’argent pour lui… Cette semaine, elle a une surprise pour lui.
Avec Suzanne et Chantal, Graton offre un genre de pastiche des films de style policier, ou du genre Thelma et Louise, américains. Mais plutôt que d’avoir deux hommes dans les rôles principaux, on a deux femmes, plus jeunes jeunes.
Dans ce court métrage, il n’y a pas de niaisage. Dès l’ouverture, ça déménage. Tout est là un passer un excellent moment : les deux femmes qui passent leur temps à s’engueuler pour ensuite rire ensemble, le manque de classe, la commande au service au volant, et le boss cochon qui veut se taper son employée.
Cette comédie amène le spectateur d’un rebondissement à l’autre sans jamais ralentir. C’est un excellent choix de film d’ouverture. Ça devrait plaire à pas mal tout le monde.
En cette époque d’angoisse et d’agitation, la vie heureuse explore ces exutoires inusités dans lesquels s’apaisent les tourments du corps et de l’esprit. Dans un voyage méditatif au cœur de ces lieux analgésiques, cet essai documentaire dresse le portrait d’une société en quête de sens et de réconfort.
Ce court métrage démontre très bien que chacun possède son exutoire, sa façon d’évacuer le stress. J’imagine très bien certains de mes amis me dire que c’est effectivement une façon géniale de se détendre que de se retrouver dans un mosh pit, alors que pour moi, ça me causerait probablement plus de stress que de bien. En contrepartie, je pourrais certainement relaxer en m’allongeant nu sur une chaise longue, ce qui serait une cause d’anxiété pour d’autres.
Hardy a bien choisi ses images. L’étendue des possibilités est bien représentée, de façon assez succincte pour ne pas que ça devienne ennuyeux. Mais j’aurais franchement égorgé le gars qui nous parle sur un ton beaucoup trop monotone et supposément relaxant dans ce qui se veut une cassette de méditation. Stressant!! 😉
Le message reste extrêmement pertinent : il est important d’avoir des stratégies de création de moments de bonheur.
En cherchant à travers le métal et la scrap des autres, un jeune ferrailleur retrace comment la rouille s’est incrustée dans sa relation avec son père.
Avec Tétanos, Alexandre Lefebvre frappe un grand coup. En utilisant une magnifique image en noir et blanc, et des plans et mouvements de caméra réfléchis, il crée une oeuvre puissante qui creuse au fond de l’âme d’un « vrai » gars. Mais surtout, il pose la question : comment faire mieux que ce qu’on a appris?
Dans la relation père-fils que nous présente le réalisateur, il y a tout le poids des mots, mais surtout des silences. Comme le dit le personnage, les silences, c’est rassurant. Encore aujourd’hui, combien d’hommes trouvent une façon de fuir plutôt que de s’ouvrir à leurs sentiments, à leurs émotions?
Le choix du noir et blanc pour illustrer la monotonie et le manque dans la relation de Max et son père est judicieux. La musique appuie parfaitement la narration touchante.
Une chose est sûre, Tétanos est proche d’un film parfait. Ne le manquez pas!
Sam et Phil fument un joint dans une belle voiture.
Celui-ci, vous devrez le regarder en fin de soirée, tard. Pas parce qu’il est mauvais. Non. Parce que vous devez être dans le moment présent, ben relaxe…
Avec Les oiseaux du paradis, Gabriel-Antoine Roy montre ce que tout le monde se demande depuis trop longtemps : ça fait quoi deux gars qui chill ensemble. Bon, ok… Peut-être pas.
Soyons sérieux, maintenant. Les deux créateurs de ce court métrage ont eu une petite idée de génie. Un lieu, deux acteurs, une voiture, pas de déplacements. Un film qui n’a probablement rien coûté, et qui réussit tout de même à faire rire, réfléchir et divertir, tout ça en 6 minutes. Tout est dans les dialogues et les plans de caméra qui illustrent à merveille l’état d’esprit des personnages.
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