Je poursuis ma couverture de Huluween 2022 et des 21 films de la série Bite Size Halloween avec, cette fois-ci, 5 courts métrages. Cette fois-ci on se promène sur 3 continents avec 3 films américains, un britannique et un tourné au Bangladesh.
Au Bangladesh, un ouvrier de la tannerie cherche un appartement, mais les propriétaires locaux ne veulent « que des étrangers ».
Dans un monde nord-américain, c’est assez difficile d’imaginer que des hôtels ou des motels pourraient vouloir seulement des étrangers. Mais au Bangladesh, cela est une triste réalité. Et les raisons qu’on mentionne dans Foreigners Only rendent cette notion encore plus terrible. Fondamentalement, c’est comme si de faire partie de la majorité ethnique devenait un handicap. Comme si les blancs francophones du Québec devenaient les cibles communes de racisme.
De ce point de départ, le réalisateur raconte une histoire effrayante à propos de ce pauvre homme qui souffre d’un problème de peau et qui se cherche un endroit pour dormir pour un certain temps. À l’horreur s’ajoute de l’humour bien placé.
La qualité de l’image aux teintes bleutées et l’ambiance glauque font le reste. Un très bon film d’horreur qui mélange bien l’originalité et l’inspiration provenant des classiques du genre.
Un jeune garçon difficile pousse sa mère à bout en jouant en continu une vieille cassette VHS de l’animateur de télévision pour enfants, M. Crocket.
Pour les anciens comme moi, ce film (surtout son personnage) ne sera pas sans rappeler Poltergeist (1982). Oui, bien avant The Ring, il y a eu ce film d’horreur dans lequel la télévision foutait la frousse. Ça et la vieille femme…
Donc dans Mr. Crocket, le personnage de la télé viendra venger l’enfant. Le scénario qui semble peu intéressant est une belle surprise. Les dialogues sont simples sans être ridicules et les acteurs sont bons. L’image fait penser, justement, aux films d’horreur des années 1980. Et sans vouloir vendre de punch, lorsque le personnage sort de la télé, on jubile (ou on a peur de son visage, c’est selon). Une belle réussite de la part de ce réalisateur qui a grandi en regardant Tales From The Crypt.
Une agricultrice qui s’occupe de sa mère mourante voit ses prières exaucées… d’en haut.
Angels est prometteur, mais on a surtout l’impression qu’il s’agit d’une œuvre incomplète. Un peu comme s’il s’agissait d’un pilot. C’est un peu dommage, car on reste sur notre appétit. D’ailleurs, l’extra-terrestre est vraiment réussi. Il est plutôt original tout en restant dans un style assez typique.
L’actrice principale, Betsy Borrego, est efficace et crédible. Si seulement la réalisatrice avait offert un film plus complet, on aurait quelque chose de vraiment bien. Mais là, on reste déçu…
Des tensions surviennent lors d’une fête de famille lorsqu’un homme découvre des preuves de l’infidélité de sa femme.
Il n’y a rien de tel qu’un couple qui bat de l’aile pour créer un suspense, surtout dans un film d’horreur. Ici, Wilson joue à merveille avec l’ambiguïté et la notion de fidélité. Elle met en place la relation et la maison qui, évidemment, tiendra une part dans l’intrigue. Les indices qu’elle nous donne sont un peu trop clairs, de sorte qu’on sait où tout ça s’en va. Mais le film est tellement bien fait qu’on se laisse embarquer. Et la fin est sanglante à souhait. Disons que le spectateur ne peut qu’être satisfait.
Un homme fait une découverte gargantuesque en rencontrant son père biologique pour la première fois.
Avec The Heritage, Andrew Rutter offre un film d’horreur classique, avec un homme/monstre vraiment dégoûtant. Bien que ce court métrage ne soit pas grandiose ou même particulièrement original, il reste vraiment plaisant à regarder.
Certains films misent sur une intrigue complexe, d’autres sur des sursauts terribles, d’autres sur un mélange de genre. Ici, on mise simplement sur le plaisir que le spectateur peut ressentir à être dégoûté. Et c’est réussi.
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