« Ça fait quoi, trois jours qu’on se connait? J’ai l’impression que ça fait 20 piges qu’on vit ensemble! »
Alors que Gérard Lanvin (Gérard Lanvin) s’apprête à tourner l’un des films les plus importants de sa carrière dans le sud de la France, son chemin croise celui de Momo Zapareto (Artus) pour son plus grand regret, car Momo est fan, très fan, trop fan… Pour Gérard, le cauchemar ne fait que commencer…
Le réalisateur Philippe Guillard est parti d’une anecdote que son ami le comédien Gérard Lanvin lui a raconté et qui impliquait des fans et tout ce qui mène à aux situations les plus malaisantes imaginables. Il voulait en faire un film comique et il a pensé à Artus comme Momo. Puis, tant qu’à exposer un choc culturel, il a retenu les services de notre Antoine Bertrand pour le rôle du réalisateur à l’intérieur de son film.
Antoine Bertrand joue très Québécois pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Il joue gros comme on l’en sait capable et ça fonctionne à merveille! Il ponctue ses répliques d’expressions comme « passer’a nuite suà cord’ à linge » ou « avoir d’la broue dans l’toupette! »
Artus (Momo), qui est très connu comme humoriste en Europe francophone, de son côté, joue ce que l’on nommerait ici le gros collant. Assez sympathique, mais comme une mouche dans la soupe, il est constamment de trop. Gérard Lanvin essaie d’être l’acteur professionnel qu’il est, mais constamment, Momo l’interpelle et le dérange. Quand on est fan, on l’est jusqu’au bout!
Philippe Guillard a donc réalisé une comédie qui ne manque pas de rebondissements et qui fonctionne très bien. Un peu comme dans Le dîner de cons, le con devient sympathique et attachant. Momo en arrivera à faire partie du film dans le film.
En entrevue, Guillard dit : « Il faut beaucoup de cran et d’autodérision à un acteur pour se jouer lui-même à l’écran. Gérard Lanvin a relevé le défi avec brio! Il ajoute : « L’avantage de tourner une comédie, c’est que le résultat est immédiat! »
On peut imaginer le plaisir de voir et entendre Artus imiter l’accent du Québécois et les fous rires de l’équipe quand Antoine Bertrand lançait ses expressions d’ici.
Un petit bémol, Artus (Momo) a un débit très – et parfois – trop rapide pour que l’on saisisse tout ce qu’il dit. Peut-être que les Français diront la même chose de notre acteur québécois… Aussi la scène de la mousse dans la piscine m’a paru très exagérée, trop c’est trop parfois.
Un film drôle plein de tensions et de malaises qui servent bien le déroulement. Une comédie qui fonctionne au quart de tour et qui aura certainement un grand succès, particulièrement ici à cause d’Antoine Bertrand qu’on aime et qui est parfaitement à la hauteur dans ce film.
Une comédie à voir.
Bande-annonce
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