Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…
Le documentaire Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent nous force à regarder le monde dans lequel nous vivons avec plus de lucidité. La nature ne va pas bien : les tsunamis, les ouragans, les tremblements de terre, etc., sont de plus en plus nombreux. Ce sont là des avertissements… Nous devons changer nos habitudes de consommation tant alimentaire qu’énergétique et, pour ce faire, il faut travailler sur différents plans.
Et si seulement au Québec on misait davantage sur l’agriculture urbaine ou en périphérie des grands centres. Plutôt que d’acheter des aliments qui parcourent quelque 2000 kilomètres entre les champs et notre assiette, nous pourrions – par ce « nous », j’entends la société et non pas quelques individus – essayer d’assurer notre propre approvisionnement en aliments périssables, du moins, quelques mois par année. La ville de Détroit au Michigan est un bon exemple de cela. Après une vague massive de départs – plus de la moitié de la population a déserté la ville qui est passée de plus de 2 millions d’habitants à moins de 800 000 –, plusieurs microfermes ont vu le jour.
Nous devrions aussi repenser notre façon de nous alimenter. Ce discours n’est pas neuf, mais il nous force à réfléchir. La monoculture est très destructrice pour la nature : le sol s’appauvrit et les cultures aussi, immanquablement. Les insectes les attaquent, on utilise des pesticides de plus en plus forts. Lorsque ceux-ci deviennent inefficaces, on utilise des OGM… L’industrialisation de l’agriculture force aussi l’utilisation de combustibles fossiles, ce qui engendre de la pollution et augmente les coûts de production.
Et si seulement le Québec prenait exemple sur Copenhague en ce qui a trait au développement du transport alternatif (développement des pistes cyclables et des espaces piétonniers) et des énergies renouvelables. Pourquoi ne mise-t-on pas davantage sur l’énergie solaire ou sur les éoliennes? Nous pourrions également permettre aux citoyens d’investir sur ces énergies propres. C’est ce que font les Danois et les intérêts que récoltent ces investisseurs sont meilleurs que s’ils avaient investi leur argent dans une banque.
Et si seulement le Québec choisissait de miser sur une économie locale plus forte plutôt que d’encourager les multinationales. Comment peut-on en tant que citoyen y parvenir? En créant notre propre monnaie, par municipalité, comme cela s’est fait notamment dans quelques villes en Angleterre. Un accord entre commerçants locaux et citoyens assurerait un marché local florissant.
Et si seulement le Québec encourageait davantage la démocratie. Le peuple devrait avoir droit de parole sur les questions importantes. Le gouvernement devrait ainsi organiser des référendums lorsqu’un enjeu social doit être décidé. On nous montre aussi d’autres modèles, à différentes échelles. Dans un petit village d’Inde, un maire a également choisi de discuter de chacune de ses décisions avec les citoyens. L’implication citoyenne a eu de très bonnes retombées sur différents secteurs, dont l’éducation (plus d’enfants ont commencé à fréquenter l’école sur une base régulière).
Et si seulement le Québec prenait exemple sur la Finlande en ce qui a trait au système d’éducation. Leur système est reconnu pour être le meilleur. Plutôt que de miser uniquement sur les connaissances, on apprend aux enfants à apprendre. Cela semble peut-être ridicule, mais c’est au contraire essentiel si l’on veut bien cheminer dans la vie.
Je semble ici bien pessimiste par rapport au Québec. Et pourtant, je l’aime profondément. Mais je ne suis pas dupe : je vois ce qui ne fonctionne pas et je ne prétends pas avoir toutes les solutions. Il faudrait cependant agir vite parce que la planète se dégrade à la vitesse grand V, et j’aimerais pouvoir dire que nous avons (en tant que société toujours) fait une différence pour changer les choses.
Demain pousse à réfléchir à différents enjeux environnementaux et sociétaux. Je vous recommande fortement son visionnement, de même que celui d’En quête de sens. On propose des solutions, mais les entendrons-nous?
Serons-nous en mesure de changer les choses assez vite pour que l’espèce humaine ne soit pas amenée à disparaître?
Note : 9/10
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