« Ce tombeau… a été dévalisé. »
Malgré la célèbre expertise de sa famille sur les reliques anciennes, Xu Yuan (Jiayin Lei) gagne sa vie en tant que propriétaire d’un magasin d’électronique, désireux de se distinguer d’un ancêtre en disgrâce, exécuté pour trahison, après avoir volé un artefact chinois pour le Japon. Mais lorsqu’un descendant japonais propose de rapporter la relique en Chine, Xu Yuan découvre un mystère vieux de plusieurs décennies et se lance dans un voyage qui pourrait enfin restaurer la réputation de sa famille – mais qui pourrait aussi lui coûter la vie.
Avec Schemes in Antiques (古董局中局), Derek Kwok offre un Indiana Jones chinois, remplis de mystères et de méchants.
Je ne suis pas un grand amateur de cinéma commercial chinois. Je le suis encore moins lorsque le film ressemble en tout point à un film hollywoodien. Schemes in Antiques est pratiquement une copie d’Indiana Jones. J’imagine que c’est logique pour les créateurs chinois de créer leurs propres œuvres plutôt que de diffuser celles de leur grand rival nord-américain. Et dans ce cas-ci, ça ressemble beaucoup trop à ça.
Le gentil est un pauvre ivrogne déchu à cause de son grand-père. Sa principale alliée est une jolie femme. Ses ennemis sont nombreux et ses alliés sont parfois amis, parfois ennemis. L’action ne manque pas et les revirements de situation non plus.
Bien qu’on se laisse parfois surprendre (le rythme est bon), on voit évidemment la fin venir dès les premières minutes du film. On voit aussi venir chaque péripétie à l’avance.
Il y a aussi de belles choses dans ce film. À commencer par la scène où Xu Yuan se livre à un combat… d’analyse d’œuvres d’art avec son principal rival. Le rythme effréné et le montage en alternance sont simplement magnifiques. Bien que le film suive un moule hollywoodien classique, son réalisateur sait comment réaliser un film d’action et de mystères.
Il y a aussi de superbes séquences où le réalisateur crée un enchevêtrement entre le positionnement des artéfacts dans une crypte, et une partie de Go entre Xu et son père. Les indices sont, à plusieurs moments, montrés dans ce genre d’alternance entre le jeu de Go et ce qui se déroule au niveau de l’enquête.
J’ajouterais que le duo d’alliés formé de Xu et de sa contrepartie féminine montre une parfaite chimie.
Le cinéma chinois est très riche. Tout comme aux États-Unis, il est bien divisé entre le cinéma commercial et le cinéma indépendant. Si le second offre des films incroyables et puissants, le premier offre, quant à lui, des poussées d’adrénaline aux spectateurs.
Schemes in Antiques ne vous amènera pas de grandes réflexions. Par contre, il saura vous divertir. Et il s’agit possiblement d’une œuvre qui peut permettre au cinéphile moyen de découvrir ce qui se fait en dehors de Hollywood, sans pour autant être trop dépaysé.
Note : 6.5/10
Bande-annonce
© 2023 Le petit septième