Un an après le décès de sa grand-mère paternelle, Mélenda Turcotte Villeneuve, à l’âge vénérable de 101 ans, le réalisateur la fait revivre le temps d’un court métrage. Et c’est lui qui tient le rôle de sa grand-mère.
Imelda de Martin Villeneuve a été présenté dans plusieurs festivals et a remporté trois prix : le prix du meilleur acteur au dernier gala Prends ça court!, le prix du meilleur court métrage québécois au Festival Images en vues 2014 et une mention spéciale du jury dans la catégorie meilleur court métrage canadien au FICFA. Le court film est déjà divisé en quelques saynètes, un peu comme des capsules, avec titres, qui ne suivent pas entre elles.
Le cinéaste, qui a réalisé le film de science-fiction Mars et Avril, écrit présentement la version long métrage d’Imelda. Je dois dire que la version courte m’a plu. Ça tend vers l’absurde, mais 14 minutes c’est correct. Un film entier, je ne pense pas… On a, me semble-t-il, fait ici le tour de la question. À moins peut-être que le rôle de la grand-mère soit joué par une femme et qu’on délaisse alors le côté parodie pour raconter une histoire. Il faut dire que Martin Villeneuve ne campe pas une petite vieille très crédible. Voulait-il faire rire ou toucher les gens? C’est difficile à dire, par moments.
Selon les dires de Villeneuve, malgré les airs de parodie, il est resté très proche de la réalité : « Le personnage que j’interprète semble caricatural, dit-il, mais je vous assure que je l’incarne de manière rigoureusement exacte – ma grand-mère était exactement comme ça. Je lui rends hommage, et c’est jouissif à faire, mais je trouve aussi que son ton et sa franchise permettent de dire beaucoup de choses sur notre société – elle devient une sorte de miroir de ce que nous sommes. »
Dans tous les cas, on nous montre une femme au franc-parler qui porte un regard tout à fait unique sur le monde. Le film a d’ailleurs été tourné très vite, en une journée, dans la maison et même avec les vêtements de la grand-mère.
Imelda est disponible en ligne. Un film hommage qui sort des sentiments battus…
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