1947, un Sherlock Holmes vieillissant (Ian McKellen) revient d’un voyage au Japon, où, à la recherche d’une plante rare avec de puissantes vertus fortifiantes, il a été témoin de la dévastation de la guerre nucléaire. Maintenant, dans sa ferme en bord de mer, Holmes fait face à la fin de ses jours s’occupant de ses abeilles, avec comme seule compagnie sa femme de ménage (Laura Linney) et son jeune fils, Roger (Milo Parker). Aux prises avec les pouvoirs décroissants de son esprit, Holmes en vient à se fier sur le garçon alors qu’il revisite les circonstances de l’affaire non résolue qui l’a forcé à la retraite, et les recherches pour trouver des réponses aux mystères de la vie et de l’amour – avant qu’il ne soit trop tard.
Je me souviens qu’étant petit, je regardais assidûment Sherlock Holmes en petits bonshommes… Puis, depuis 2 ans, je regarde chaque semaine Elementary à la télé. Donc, voyant cette nouvelle adaptation cinématographique, je me suis dit « pourquoi pas? ». Surtout que je n’ai pas voulu voir les adaptations hollywoodiennes avec Robert Downey Jr. qui semblaient beaucoup trop remplies de coups de feu et d’explosions. Me voici donc assis devant le grand écran pour Mr. Holmes.
Mais qu’est-ce qui a convaincu Bill Condon, réalisateur de Kinsey, d’embarquer dans ce projet? Le thème du vieillissement… En effet, en se basant sur le roman A Slight Trick of the Mind de Mitch Cullin, le scénario imagine Sherlock Holmes comme une personne réelle dont les aventures ont été couchées sur papier par son acolyte et ami, le docteur Watson, et sont devenues des romans à succès. Maintenant vieux et avec une santé qui se dégrade, le détective reconnu pour sa rationalité est forcé, pour la première fois, de s’engager dans une enquête alors que sa force mentale s’affaiblit. Mais qui est Sherlock Holmes sans sa puissante acuité mentale et sa mémoire infaillible? Mais encore plus, qui sommes-nous lorsque la qualité qui nous définit décline? Voilà ce qui intéressait vraiment le réalisateur.
Il est amusant, aussi, de voir un Sherlock Holmes fictif (celui des romans, ici écrits par Watson) et le personnage réel (celui joué par Ian McKellen). Condon s’amuse bien avec ces deux Holmes et ça ajoute des moments amusants au film. Par exemple, lorsqu’une femme refuse de croire qu’il est qui il dit être, car le « vrai Sherlock » ne porte pas le même genre de chapeau et fume la pipe. Ce à quoi le personnage répond qu’il préfère le cigare.
D’ailleurs, McKellen se dit heureux d’avoir eu l’occasion de jouer un Sherlock Holmes de 93 ans, car il n’y a pas beaucoup de personnages âgés intéressants à jouer.
Je ne peux terminer ce texte sans parler du jeune Milo Parker qui excelle dans le rôle de Roger, qui prend en quelque sorte la place de Watson comme assistant du détective. Le tout malgré le désaccord de sa pauvre mère.
À coup sûr, la nouvelle mouture des aventures du grand Sherlock Holmes vaut le déplacement. Mr. Holmes est un film d’enquêtes sans artifices inutiles, dans lequel l’émotion et le mystère sont les principaux éléments.
Note : 7.5/10
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