Voici enfin le premier film italien de notre série. Pour débuter, j’ai décidé d’y aller d’un film plus récent : La grande bellezza (2013).
C’est à Rome que se déroule le magnifique film de Paolo Sorrentino. Au début du film, la capitale italienne nous est montrée d’un point de vue touristique. C’est d’ailleurs un groupe de touristes japonais en visite à Rome qui ouvre le film. On y voit certains des lieux connus de la grande ville. Ces images que l’on pourrait facilement imaginées à l’endos d’une carte postale sont filmées de façon splendide avec un grand-angle et une lumière à faire rêver.
Mais une fois cette « grande beauté » montrée, Sorrentino nous amène dans l’univers de Jeb, un intellectuel Romain, qui a non seulement « le pouvoir d’organiser les plus grandes fêtes, aussi celui de les gâcher », et ce, selon ses propres dires. C’est dans ces soirées dissolues qu’évoluent Jeb et ses amis. C’est aussi l’image du nord de l’Italie, plus libéré et plus ouvert, qui est représenté ici.
Dans ce monde d’artistes riches, ou pas loin de l’être (Jeb habite tout de même dans un appartement avec vue sur le Colisée), les couteaux volent bas. Le succès de l’homme de 65 ans fait, bien entendu, des jaloux. D’ailleurs, un échange avec sa vieille amie Stefania tournera vite en échange virulent et blessant. Et c’est elle qui en pâtira le plus, ayant plus de difficulté à se faire dire ses quatre vérités.
La grande bellezza est aussi une ode à la culture italienne. Le plaisir que les Italiens prennent dans la vie, que ce soit avec le vin, le sexe ou la nourriture. Une question me frappe tout de même. Dans une des scènes du film, Jeb amène Ramona à une fête. Celle-ci porte une robe qui n’est rien de moins que très transparente. On peut très bien voir qu’elle ne porte pas de sous-vêtements. Je ne sais pas si c’est le fait que je suis Nord-Américain, mais il me semble que si j’étais à une soirée et qu’une femme se promenait dans ce genre de robe, ça risquerait de choquer les gens. Ce qui ne semble aucunement être le cas dans le film. Les Italiens n’ont-ils donc aucun problème avec ce genre de chose? Ou si ce ne sont que les gens du nord de l’Italie? À moins que ce ne soit que le milieu artistique?
Une chose est certaine, j’aimerais avoir la chance de me promener dans certains des lieux présentés dans ce long métrage. Je pense, entre autres, à la visite privée d’un palais qu’offre Jeb à Ramona, dans laquelle ils voient plusieurs œuvres.
C’était la deuxième fois que j’avais la chance de voir La grande bellezza et je dois avouer que ce fut aussi plaisant que la première fois. La musique et les textes sont magnifiques, et les phrases et la façon d’agir du personnage principal sont simplement jouissives. J’aimerais avoir un sens de la répartie comme il possède. Et surtout, avoir cette capacité à rétorquer aux gens lorsque ceux-ci méritent de se faire remettre à leur place.
Alors, si vous n’avez jamais vu ce film, je vous le suggère vivement. Mais je n’insisterai jamais assez sur une chose : vous devez le regarder en langue originale. De cette façon, vous pourrez vous laisser
porter et séduire par cette langue qui me passionne.
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Contente de lire que tu as aimé ton cadeau!!! ;))) Mais tu as dérogé à ton habitude d’écouter les films à la même suite que tu les recois, je me trompe? Ou c’était à son tour?? 😉
J’ai effectivement dérogé…
J’ai un peu honte, mais pour le cinéma italien, je m’assume.
D’ailleurs, je suis certain que tu as déjà vu le film dont je parlerai le mois prochain.
On m’a fait un commentaire, et je dois spécifier un truc. On parle, ici, des gens riches du nord et non pas des Italiens ordinaire. Une petite spécification assez importante!