« She never had a home here. »
[Elle n’a jamais eu de maison ici.]
Sous les rues de New York, une fillette de cinq ans et sa mère vivent dans une communauté qui revendique comme maison des tunnels de métro abandonnés depuis longtemps. Lorsque le duo est forcé de fuir à la surface du sol dans une froide nuit d’hiver, la mère et la fille sont plongées dans un monde difficile de chaos et de tragédie qui donne une apparence idyllique à leur vie souterraine pourtant incertaine.
Avec Topside, Logan George et Celine Held creusent les thématiques de la pauvreté et de la relation mère/fille en situant leur histoire autour des tunnels qui existent sous le métro de New York. Bienvenue dans la réalité derrière le mythe.
Afin de préparer leur film, les réalisateurs ont vu beaucoup de vestiges de la communauté qui vivait dans le Freedom Tunnel dans les années 80 et 90. Le tunnel, situé du côté ouest de Manhattan – de la 125e rue à la 72e rue – existe toujours. Il est actuellement utilisé par Amtrak trains. Afin de le recréer le plus justement possible, les réalisateurs ont embauché Chris Pape, alias Freedom pour copier certaines de ses propres œuvres peintes à l’origine dans le Freedom Tunnel. En peignant, à la bombe, ces incroyables peintures murales sous des puits de lumière, Pape a donné au tunnel un statut de quasi oeuvre d’art et a donné à l’espace une sensation plus communautaire.
Il y a quelques problèmes concernant la crédibilitédes personnages qui se sont glissés dans Topside. La toute première chose qui dérange (et la moins importante, c’est l’âge de Little, la petite fille. On a de la difficulté à croire qu’elle n’a que 5 ans. Hormis son langage peu développé, qui permet de conclure à son jeune âge, les traits de son visage vendent ses 7 ans… Mais j’imagine que ce n’est pas toujours évident de trouver un enfant de 5 ans pour jouer un rôle exigeant.
Mais le vrai problème du film, ce sont les actions posées par Nikki, la mère, à la toute fin. Évidemment, je n’entrerai pas dans les détails puisqu’il s’agit de la fin, mais la façon dont elle agit du début du film, jusqu’à la chute, invalide ce qu’elle fait. Pour que le geste final de Nikki soit plausible, il aurait fallu que le film dure au moins 20 minutes de plus, donnant le temps au personnage d’évoluer. Mais, dans le cas présent, on dirait qu’elle vit une épiphanie.
C’est très dommage que cette fin bâclée, car la deuxième partie du film amène de bons moments. À partir du moment où le duo mère/fille doit quitter son lieu de résidence, le rythme s’active. De très beaux plans et une caméra en constant mouvement montrent la peur et l’étourdissement que ressent la pauvre enfant qui sort de sous terre pour la toute première fois de sa vie.
Tout le développement de l’action montre bien, aussi, à quel point Nikki n’a pas les capacités pour élever un enfant. Il existe malheureusement des gens comme ça qui, malgré toute la bonne volonté du monde, sont incapables de gérer cette responsabilité. Et je dois mentionner que, pour une fois, on ne cherche pas à faire pleurer le spectateur sur le sort de cette pauvre mère monoparentale qui a de la difficulté à survivre avec sa fille. Non. On nous montre une situation dure, voir triste, mais on y assiste de façon détachée.
Afin de préparer leur film, les réalisateurs ont vu beaucoup de vestiges de la communauté qui vivait dans le Freedom Tunnel dans les années 80 et 90. Le tunnel, situé du côté ouest de Manhattan – de la 125e à la 72e rue- existe toujours. Il est actuellement utilisé par Amtrak trains. Afin de le recréer le plus justement possible, les réalisateurs ont embauché Chris Pape, alias Freedom pour copier certaines de ses propres œuvres peintes à l’origine dans le Freedom Tunnel. En peignant, à la bombe, ces incroyables peintures murales sous des puits de lumière, Pape a donné au tunnel un statut de quasi oeuvre d’art et a donné à l’espace une sensation plus communautaire.
Tissant habilement un suspense croissant avec des éclats d’humanité, Topside marque les débuts dans la réalisation de longs métrages de Logan George et Céline Held (qui joue également le rôle principal). Les deux comparses créent, du coup, un film intéressant, sur l’addiction, la pauvreté et les personnes vivant en situation d’itinérance.
Note : 6.5/10
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