« Just tell him why didn’t you come back. »
[Dis-lui simplement pourquoi tu n’es pas revenu.]
Chris (Marshall Williams) cherche son père après sa disparition alors qu’il travaillait sur un projet hautement secret pour le gouvernement des États-Unis. Un projet impliquant des extraterrestres et des morts suspectes.
Avec His Master’s Voice, György Pálfi offre un film qui mélange les genres de la science-fiction et qui amène le spectateur dans un univers empreint de mystères. Le genre de film qu’on aime ou qu’on déteste…
Il y en a des choses dans His Master’s Voice. Un peu trop, en fait. Complot et combustion spontanée sont directement en lien avec la trame narrative, qui tourne autour de la recherche du père disparu. Mais l’introduction des extraterrestres est de trop. Et surtout, c’est complètement inutile.
En fait, ces êtres n’apparaissent qu’à quelques moments du film, soit au début et à la fin. Comme si le réalisateur avait voulu mettre l’accent là-dessus et que, finalement, il les avait oubliés en cours de route. Toutefois, ce qui est intéressant, c’est la quête du père menée par le personnage principal. Et lorsque notre attention est recentrée sur cette partie de l’histoire, ce film est vraiment bon.
J’aurais envie de dire que His Master’s Voice est un film bipolaire… Par moment, on se dit « ouf… » et à d’autres moments « Wow! ». Cela donne, au final, un film très inégal, mais qui se laisse regarder. J’ai franchement aimé.
Une fois la scène d’ouverture – qui se déroule dans l’espace – passée, on a droit à une superbe séquence où le personnage principal se promène et suit un homme sans visage. Le visage, absent, de la même façon qu’une photographie dont on découpe la tête. Puis on comprend. Son père a disparu alors qu’il était enfant. De toutes les photos sur lesquelles son père apparaissait, il ne reste que des trous, sa mère ayant découpé les visages. Et donc, c’est ainsi que Chris se souvient de lui. Mais parfois, il est convaincu de retrouver son père, à travers une foule inconnue. Et c’est ce qui se produit dans cette superbe séquence.
En contrepartie, il y a des moments pénibles comme ceux où le personnage principal se retrouve dans un vaisseau spatial avec un équipage. Il ne se passe rien. Ou presque. Encore là, même les événements ne semblent pas avoir de liens avec l’intrigue du film.
Un autre détail m’a dérangé. La conjointe de Chris est présente au début. Puis, il se pousse et l’on n’entend plus parler d’elle, jusqu’à quelques moments, avant la fin du film. Et de façon amusante, il y a une belle scène d’amour au début, et une à son retour et une autre à la toute fin. Comme si la présence de la femme n’était qu’une excuse pour montrer du sexe . Mais bon…
En fin de compte, His Master’s Voice n’est pas un grand film. Mais allez savoir pourquoi, j’ai bien aimé.
Parfois, il ne faut pas trop se poser de questions. Avec son long métrage, György Pálfi réussit tout de même à créer une histoire intense sur le thème de la recherche du père perdu. Et il propose des moments originaux qui, à eux, valent le détour.
Note : 6.5/10
Bande-annonce
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