Dessin animé 2D minimaliste, mais extrêmement efficace. Peu de couleurs comme dans un hôpital. Prise de vue d’en haut comme dans l’excellent Dogville de Lars von Trier qui nous indique que nous sommes peu de choses, des fourmis…
Une jeune femme passe ses journées à l’hôpital au chevet de son père mourant. Elle se rappelle des moments devenus précieux avec lui. Images colorées.
Sa situation n’est pas unique, d’autres vivent la même chose juste de l’autre côté du rideau qui sépare les lits.
Un film superbement bien fait, très touchant et humain.
10/10
« Ma sœur a nourri mon âme… » Mais là, la sœur de Nathalie a disparu, comme ça arrive trop souvent, la maladie mentale modifie le parcours de gens qui avaient une vraie vie et un vrai avenir. La sœur de Nathalie se retrouve on ne sait où à son grand désespoir.
Dessin imprécis, mais très efficace et évocateur. Imprécis comme l’angoisse de ne pas savoir, qui amène l’incontournable peur de lâcher prise. Un dessin qui fait penser à L’homme qui plantait des arbres: vibrant et vivant.
Thanadoula, c’est l’action d’accompagner des gens dans la mort. C’est la réponse de Nathalie à la potentielle mort de sa sœur.
Film touchant quoique manquant un peu de clarté.
9/10
Dessin animé dans le genre de Cailloux.
Deux enfants jouent pendant que les mères cuisinent. Des enfants de 4-5 ans. 30-29-28… l’un compte à rebours pendant que l’autre se cache dans le vaisselier. L’histoire est toute là, le garçon caché vit des scènes imaginées pendant de longues minutes qui nous paraissent des heures sinon des jours.
Je ne sais pas si Daniel Gray a voulu nous amener dans l’angoisse ou dans l’imaginaire débordant du caché mais il a réussi à nous faire croire que le petit avait été oublié, abandonné dans l’armoire. Il me semble que c’est un stress inutile, un sentier pas souhaitable pour les adultes raisonnables que nous sommes presque tous… Bien sûr, il n’y aurait pas eu d’histoire sans celle-là, mais son choix me paraît discutable… Sinon, il s’agit de la vision d’un retraité qui assiste à la vie comme un figurant ou simple spectateur… J’en ressors avec un malaise de petit garçon abandonné peut-être?
Réussir à faire des longueurs dans un film de 10 minutes, il faut le faire. Film tout de même réussi pour ses images, mais basé sur une histoire malaisante.
7/10
Dessin animé très simple.
Le synopsis parle d’une jeune femme qui célèbre sa solitude au sein d’un monde urbain. Ici, solitude rime avec laisser-aller. Les jambes pas rasées depuis le siècle dernier, la jeune femme cyclope refuse une invitation à sortir. Elle préfère rester dans sa misère comme on verrait un itinérant refuser un gite. Combien de temps pourra-t-elle préserver son espace intime avant de commencer à haïr son appartement et probablement elle-même?
Elle regarde des téléréalités et mange de la pizza livrée. Ce qui nous pousse à sortir c’est FOMO (peur de rater quelque chose), mais elle est plutôt JOMO (joie de manquer quelque chose…). Le film devient ainsi aussi une allusion au refus d’évoluer.
Petit film pas beau mais qui décrit bien l’humain accroc à sa télé.
8.5/10
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