En Australie du Nord, un groupe de cinq amis va explorer une grotte dans l’espoir d’en faire une attraction touristique. Dans l’obscurité, ils se trouveront dans une course contre la montre pour se sortir d’une grotte inondée alors qu’ils seront traqués par un dangereux prédateur affamé.
Réalisé par Andrew Traucki (Black Water 2007, The Reef 2010), Black Water : Abyss est la suite du film d’horreur Black Water sorti 2007.
Deux couples qui recherchent l’aventure pour différentes raisons se lancent dans l’expédition d’une grotte souterraine. Accompagnés de leur guide Cash, qui semble surestimer ses compétences dans le domaine de la spéléologie, ils découvriront un lac souterrain.
Rapidement, on devine qu’il y a anguille sous roche. L’horrifique découverte d’un cadavre dans l’obscurité de la grotte fera comprendre aux protagonistes qu’ils se trouvent devant un danger éminent. Face au prédateur qui rôde, la terre ferme sera leur seul refuge. Un orage déclenchera une course contre la montre pour sortir de la grotte qui s’inonde progressivement. Pour s’en sortir, ils devront se résigner à retourner dans l’eau afin d’affronter la bête.
Il s’agit d’une formule classique de film de prédateur. Les dialogues sont ordinaires, le scénario est prévisible et les personnages peu intéressants. On est aussi devant le cliché de l’homme cherchant à exploiter la nature et la nature cherchant à se venger.
On pourrait croire qu’un groupe d’Australiens qui font des expéditions devrait avoir une bonne connaissance de la faune locale. Mais il y a des inégalités dans la connaissance de l’animal. On dirait que le réalisateur a semé des éclairs de génie à ses personnages uniquement pour faire avancer son scénario, mais les a laissés dans l’ignorance le reste du temps pour les mêmes raisons.
L’ajout d’un drame entourant un triangle amoureux n’a pour but que de provoquer la dissension entre les survivants. Éventuellement, le crocodile aura la peau de la plupart d’entre eux et, comme ils ne sont pas sympathiques, on ne verse pas de larmes lorsque ça arrive.
Ce qui m’a exaspérée c’est la scène finale d’attaque du reptile alors que les survivants sont déjà sortis de la grotte et en sécurité. Le film était à mon sens terminé et l’ajout de cette conclusion qui n’en finit plus et qui est ridicule n’a fait que provoquer mon impatience. Clairement, cette scène n’existe que parce qu’il fallait tuer la bête.
Le film est assez court et le réalisateur ne perd pas son temps pour installer les éléments de l’intrigue. Traucki a su mettre en place un climat inquiétant mélangeant frayeur et claustrophobie. Le réalisateur fait preuve d’un bon sens du suspense et aura réussi à me faire bondir à quelques occasions. Fidèle à la formule classique du genre, il reste subtil dans les éléments graphiques et ne va pas dans le gore.
En somme, il s’agit d’un film dont l’unique but est le divertissement. C’est un genre dont on connaît la formule et on se laisse embarquer sachant déjà comment ça va se dérouler.
Note : 5.5/10
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