« A hero is just a man who’s too afraid to walk away. »
[Un héro c’est juste un homme qui a trop peur pour s’en aller.]
En 1926, une bande d’adolescents arrive au camp de Long Point pour l’aventure de leur vie. Lorsque leur canot chavire dans une tempête estivale anormale, leurs vacances se transforment en une lutte effrayante pour leur survie.
Avec Brotherhood, Richard Bell offre une genre de version « cheap » de Titanic. Et pour rendre le tout encore moins intéressant, il oublie de présenter les personnages afin de nous les rendre attachants.
Le montage rend Brotherhood dur à apprécier. On ne connaît pas les personnages et on ne ressent rien à leur mort. On ne sait pas qui est qui.
En effet, le réalisateur a fait un drôle de choix en ne nous laissant pas la chance de découvrir les personnages avant de les placer dans l’eau. Et, une fois dans cette mauvaise posture, ils sont difficiles à reconnaître. Nous sommes donc laissés dans une position où chaque personnage est un inconnu. Et, lorsqu’ils coulent un après l’autre au fond du lac, on ne ressent strictement rien.
Quel est ce choix de montage? Un montage dans lequel on alterne entre les scènes du présent (les jeunes qui arrivent au camp et qui s’installent), le passé (des flashbacks qui visent à nous présenter chacun des protagonistes, et le futur (ce qu’il advient une fois le bateau chaviré). Les flackbacks arrivant seulement au moment de la mort des personnages et les séquences du présent entrecoupant celles des garçons dans l’eau ne nous laissent pas le temps d’aimer un seul de ces hommes/garçons.
Ce genre de film serait beaucoup mieux servi par un montage classique.
En bout de ligne, on arrive à la fin du film et on est incapable de nommer un seul personnage. On en vient ensuite à se questionner sur plein de détails qui ne sont pas logiques. Par exemple, comment ces garçons ont pu se retrouver au milieu du lac, en pleine nuit, en pleine tempête? Il me semble que des hommes qui mènent des garçons dans un camp en forêt devraient être en mesure de savoir quand aller sur l’eau et ou ne pas y aller…
En tout cas, on peut dire que ces garçons, qui on été envoyés dans ce camp pour apprendre à être de bons leaders et des vrais hommes en auront eu pour leur argent.
Pour ajouter à cette pagaille scénaristique, les personnages agissent de façon illogique. Trop d’entres eux sont prêts à se sacrifier. Est-ce juste moi, ou ça me semble un peu déconnecté de la réalité de voir des ados se laisser couler à pic dans un lac glacé afin que leurs camarades de troupe puissent avoir de meilleurs chances de survivre?
Bien que l’ennui ne frappe pas trop, on regarde Brotherhood sans intérêt réel. Il y a trop d’incongruités et d’illogismes. En plus, on nous saupoudre des anecdotes sans saveur. Il a fait pipi au lit! Et? On n’en reparle jamais et on n’y pense plus après 30 secondes. On passe à autre chose? Merci!
Note : 4/10
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