C’est le 8 octobre que Voyez comme ils dansent (2011) de Claude Miller, une coproduction France, Canada, Suisse, devenait disponible en location au Québec. Le scénario est inspiré de la nouvelle La Petite-fille de Menno de Roy Parvin. Lise (Marina Hands), une vidéaste française, prépare un documentaire sur le train le Canadian. Elle part du Québec et doit ainsi se rendre à Vancouver. Ce voyage lui permettra de faire le deuil de son ex-mari Vic (James Thiérrée), un show man très connu. Elle fera aussi la rencontre d’Alex (Maya Sansa), l’autre femme que Vic a aimée. Les deux relations seront ainsi comparées.
Le film commence sur une prestation sur scène de Vic, un être complètement disjoncté et dépressif. Dans la scène suivante, Lise rencontre sa sœur Brigitte, l’agent de Vic, qui lui rappelle l’importance de cet hommage à Vic, maintenant décédé. Entre les deux scènes, plusieurs mois ont passé, on ne réalisera que plus tard. On se promène ensuite entre passé et présent. Les pièces du puzzle se mettront en place petit à petit. Après la mort de Vic, Lise part pour le Canada pour faire son documentaire. Pour rendre cela plus crédible, il aurait été intéressant d’avoir quelques détails supplémentaires sur son travail dont on ne connaît rien.
Pendant le voyage en train, Lise contracte une grosse grippe. Le train sera immobilisé en Alberta par un camion qui a perdu son chargement de bois sur les rails. Le hasard fait parfois trop bien les choses. Étant malade, immobilisée à 15 miles de la ville où vit Alex, elle lui téléphone afin qu’elle l’examine. Eh oui, Alex est médecin. Quand Alex la rejoint, Lise lui annonce qu’elle était la femme de Vic. La jeune Amérindienne l’emmène tout de même chez elle pour la soigner et la laisse seule à la maison le lendemain lorsqu’elle part travailler. Peut-être suis-je étrange, mais je ne laisserai pas une femme que je ne connais pas, et qui doit m’en vouloir de lui avoir pris son homme, seule chez moi… L’histoire n’est pas mauvaise, mais il manque des détails qui rendraient le tout plus crédible et efficace. L’émotion est parfois forcée puisque précipitée. En ce sens, la chanson Quiet times vient marquer le moment où Lise semble accepter le départ de Vic. Mais il est difficile de croire que son très court séjour en Alberta l’a si rapidement réconcilié avec le passé.
On verra de beaux paysages canadiens. Et quelques acteurs québécois prennent part au film par des rôles secondaires dont Yves Jacques, Anne-Marie Cadieux, Normand D’Amour et Benoît Brière.
Note : 5/10
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