
« Tu me fais peur. »
Quand Kim (Léanne Désilets) découvre les « mukbangs », ces spectacles en ligne où des gens mangent d’énormes quantités de bouffe, elle décide d’en faire sa carrière.
Avec Mukbang, Kevin T. Landry et Fanie Demeule nous plongent dans l’univers obsessionnel des créateurs de contenu YouTube à la recherche des millions d’abonnés. Un univers parfois destructeur.
Bien que le mukbang soit au centre du récit, il y a des thèmes beaucoup plus importants dans cette série. Tout commence avec la recherche d’amour. Le personnage de Kim ne se sent pas aimé par sa mère. Une mère qui ne cesse de lui reprocher ses faiblesses et son manque de détermination scolaire. Pour en rajouter, la mère n’a de cesse de vanter la cousine de Kim qui est « donc bien parfaite ». Vous imaginez bien que lorsque votre mère n’a de cesse de vous comparer à une autre personne afin de vous rabaisser, ce n’est pas très bon pour l’estime et l’amour propre.

Cette recherche d’amour et de reconnaissance va amener Kim à se lancer en tant que YouTubeuse. Mais les raisons derrière cette nouvelle carrière ne sont pas les bonnes. Lorsqu’on le fait par passion pour un sujet, ça peut être une bonne façon de passer son temps et , éventuellement, peut-être de gagner sa vie. Mais si le seul but est de se faire aimer, la chute pourrait être terrible.
Mais jusqu’où une personne en détresse est-elle prête à aller pour se faire aimer? Évidemment, ce qui est montré dans Mukbang n’est pas une norme. Mais c’est bien le genre de chose qui arrive. Et clairement, certaines personnes mal intentionnées peuvent en tirer parti.
Si j’ai une critique, c’est la durée des épisodes. Cette série est excellente et mériterait des épisodes de 30 minutes plutôt que d’une quinzaine. Les épisodes sont courts, mais intenses. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais avec seulement 8 épisodes, on aimerait en avoir un peu plus à se mettre sous la dent.

Les actrices sont excellentes, surtout Sophie Desmarais et Léanne Désilets dans ce duo de la pauvre fille et de la gourou profiteuse. Leurs performances sont touchantes et fâchantes à la fois.
Il faut peut-être deux épisodes pour vraiment embarquer, ce qui justifie aussi d’avoir des épisodes plus longs. Mais le troisième épisode se termine avec un bang!
Voici donc une émission qui vaut sincèrement le détour. Une preuve que les séries québécoises peuvent frapper fort.
S’étant brouillée avec sa mère (Geneviève Brouillette), Kim (Léanne Désilets) emménage dans son premier appartement. Sur son précieux ordinateur, la jeune femme vulnérable rencontre Morphea (Sophie Desmarais), une coach qui lui promet de changer sa vie.

Poussée par Morphea (Sophie Desmarais), Kim (Léanne Désilets) lance sa chaîne KimChiChi pour un mode de vie sain. Les commentaires négatifs qu’elle reçoit ont déjà commencé à ruiner sa santé quand elle découvre les mukbangs.
Kim (Léanne Désilets) a des croûtes à manger pour détrôner Misha (Sasha Migliarese), qui a commencé sa carrière comme influenceuse autochtone avant de devenir la reine incontestée du mukbang. La compétition est dangereusement féroce.
Bande-annonce
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