
« He’s trying to get inside the house. »
[Il essaie d’entrer dans la maison.]

Une cinéaste (Mallory Drumm) documente la parasomnie violente de son petit ami (Alex Lee Williams) pendant leurs vacances dans une cabane isolée dans les bois, et alors que son somnambulisme s’aggrave, elle pense que la cause pourrait être quelque chose de bien plus sinistre.
Avec Dream Eater, Jay Drakulic, Mallory Drumm et Alex Lee Williams offrent un film d’horreur efficace qui ramène au goût du jour l’idée du film tournée à l’intérieur du film. Appelons ça une vision moderne du found footage.
Ne vous trompez pas. Dream Eater est un film d’horreur tout ce qu’il y a de plus classique. Mais il mélange bien les sous-genres. L’utilisation de la caméra à la main donnant un style amateur où c’est le personnage qui filme l’action n’a rien de bien nouveau. Mais ici, on ne fait pas semblant qu’il s’agit d’un found footage. On l’utilise simplement comme style narratif.

Je sais que l’idée de la caméra à la main du personnage a été surutilisée dans les années qui ont suivi le très original Blair Witch Project, mais parfois un film réussit à sortir de la masse, et c’est le cas ici. En utilisant ce style qui s’intègre bien à l’histoire sans l’idée qu’il s’agit d’un film retrouvé, permet d’amener une fin plus inattendue.
Et je dois admettre que ces images filmées un peu tout croches où on ne sait plus trop ce qu’on regarde, ça marche bien pour faire peur.
D’ailleurs, Dream Eater remplit sa promesse de faire peur. Ses images filmées en point de vue à la première personne sont une parfaite manière de ne pas trop en montrer. Ainsi, le spectateur est à la merci de son imagination. Pour compléter la narration, les réalisateurs utilisent aussi les caméras de surveillance de la maison, ce qui ajoute évidemment la possibilité de montrer ce que le personnage principal ne voit pas. Les images imprécises que ça ajoute permettent évidemment de créer un peu de mystère.

En plus de créer une atmosphère inquiétante, le trio utilise bien les sursauts (jump scares). On ne les surutilise pas, ce qui fait que les 4 ou 5 fois qu’il y en a un, c’est efficace. En tout cas, ça marche avec moi.
Finalement, l’utilisation des chuchotements et des voix étranges complètent le portrait.
Je comprends que certaines personnes n’en peuvent plus des œuvres filmées de cette façon. Mais un peu comme pour Deadstream, le temps en vaut le coup. Vos battements cardiaques seront à la hausse et vos émotions seront bien stimulées.

J’ai toujours un faible pour ces petits films qui réussissent à sortir de la masse malgré peu de moyens. Comme quoi la créativité sera toujours plus forte que l’argent lorsqu’il est question d’art.
Les personnages sont ici interprétés par les créateurs eux-mêmes et ils jouent bien.
Un film que je vous suggère en cette période d’Halloween.
Bande-annonce
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