Le Mix Film Festival de Laval (MFFL) vient d’annoncer la programmation complète de sa deuxième édition, qui se tiendra du 23 au 26 octobre 2025 à la Salle Claude Potvin de l’École Curé-Antoine-Labelle.
C’est quoi le MFFL?
Le MFFL aspire à bâtir un espace cinématographique vivant, inclusif et engagé, où les récits issus des communautés latino-arabes et de la diversité prennent pleinement leur place. À travers le regard des cinéastes émergent·es et établi·es, ce festival souhaite encourager le dialogue interculturel, briser les stéréotypes et ouvrir la voie à un cinéma plus représentatif et accessible.
Le festival a été fondé par Charbel El Melhem et Andrés Molina, deux passionnés de cinéma qui œuvrent depuis plusieurs années à la valorisation des artistes issus de la diversité. Ensemble, ils ont imaginé un espace où le cinéma devient un outil de dialogue, de représentation et de transformation collective.
Édition 2025
Cette année, le festival propose plus de 30 films – longs et courts métrages de fiction et documentaires – provenant du Québec, du Canada, d’Algérie, du Liban, de la Martinique, de Tunisie, de France et d’ailleurs. Fidèle à sa mission, le MFFL met en lumière les voix sous-représentées et les talents émergents du cinéma latino-arabe et interculturel.
L’ouverture officielle du festival, le 23 octobre en soirée, sera marquée par un tapis rouge réunissant invités, artistes et professionnels du cinéma québécois. La cérémonie sera suivie de l’avant-première du court-métrage Tic-Toc, un docu-fiction inspiré du livre autobiographique de Michael Ghazo. Ce film retrace le parcours de Michael, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, un trouble neurologique souvent méconnu. Tic-Toc est réalisé par Charbel El Melhem.
La section des longs métrages de fiction illustre parfaitement la diversité de la programmation. Plusieurs films en provenance de l’Algérie seront présentés, dont L’Avion jaune de Hadjer Sebata, déjà primé à l’international. Le réalisateur d’origine cubaine Emmanuel Martin propose Un homme sous son influence, un film tourné entièrement à Montréal, qui explore les dynamiques de pouvoir et les dérives des relations humaines. Nous sommes aussi honorés d’accueillir Entre Fronteras de Juan José Cea Escobar et Jose Fuca. Juan José, cinéaste canadien d’origine chilienne, signe avec son collègue une œuvre poignante sur les réalités des frontières et les rêves migratoires. Enfin, Barzakh du réalisateur tunisien Kays Mejri vient compléter cette section en offrant une perspective originale sur les espaces de transition et de mémoire.
La section des longs métrages documentaires est tout aussi riche. Parmi les œuvres présentées : La chanson d’Aïda de Giovanni Princigalli, récit empreint de mémoire et de transmission; Words Left Unspoken de Josiane Blanc, qui suit le parcours inspirant de Joze Piranian entre le Liban et le Canada; We Never Left de Loulwa Khoury, un témoignage sur la révolution libanaise et les voix de la diaspora; et Ma Traversée de Diana Goudrouffe, filmée sur deux décennies entre la Guadeloupe, la France et le Québec, offrant une réflexion intime sur le privilège et les identités.
La relève à l’honneur
Le festival présentera également une Séance de la relève, organisée en collaboration avec le programme d’arts et multimédia de l’École Curé-Antoine-Labelle, qui offrira une vitrine aux jeunes talents lavallois en voie de débuter leur carrière audiovisuelle. Le MFFL proposera également une Séance rétro rendant hommage à des œuvres marquantes du cinéma interculturel.
La programmation inclut également plus de 20 courts métrages réalisés par une nouvelle génération de cinéastes aux sensibilités et horizons variés. Parmi eux, Trudeau : L’autre fils de la révolution d’Émilie Cayer et Vincent Lafleur, Charité de Nezlie Feriel Kallel, Iris de Gabriela de Andrade, D’où viennent les lapins de Colin Ludvic Racicot, Sonrié d’Ahmed Mokrane, White Night d’Issam Taachit, Gazé d’Ismaël Lakehal, Sirènes de Sarah Malleon, Sultana’s Reign de Hadi Moussally, Tout va changer de Céline Nassar, La Nourrice de Romain Espein, Dawn Every Day d’Amir Youssef, Les traditions exilées d’Achraf El Abed de Sulav Haji, Love Intense de Davide Chiazzese, La Cabane de Yordanis Dominguez et Maude Gagnon, Les filles et les garçons de mon âge de Giovanni Princigalli, Le monde est petit de Bilel Bali, I Leave My Little Heart in My Mother’s Closet de Sawsan Alsaraf, ainsi que deux courts métrages en provenance du Mexique réalisés par de deux jeunes cinéastes : Las Sombras de la Noche de Saul A. A. (13 ans) et E-motivo de Paola Loeza (14 ans).
Cette sélection met en lumière une mosaïque d’origines et de récits, allant du Brésil au Liban, de l’Algérie à la France, en passant par Cuba, la Martinique, le Mexique et le Québec.
Le festival ouvrira enfin des espaces de réflexion et de dialogue à travers des panels réunissant des invités du milieu cinématographique. Deux thèmes phares seront abordés : Inclusion et nouvelles formes de narration et Redonner vie aux salles : le public au cœur de l’avenir. Ces discussions seront suivies d’activités de réseautage.
Le Mix Film Festival de Laval bénéficie également de collaborations avec d’autres festivals de cinéma qui soutiennent sa mission de rayonnement culturel : le Festival Vues d’Afrique, le Imedghassen international film festival, Beirut film Society, Lebanon cinema days Canada, le Lebanese Independent Film Festival (LIFF), le Canadian Film Festival, l’African Movie Festival in Manitoba, ainsi que Cinema Diva du Mexique.
La programmation complète et toutes les informations pratiques sont accessibles sur le site officiel du festival.
Ne manquez pas nos prochains textes sur les films présentés au festival.
