Mare's nest - Une

[FNC] Mare’s Nest – Plus d’adultes

« Our molecule’s relationship worked, because its partner was a parasite. »
[La relation de notre molécule a fonctionné, car son partenaire était un parasite.]

Mare's nest - poster

Moon (Moon Guo Barker) voyage dans un monde mystérieux, déserté par les adultes. Elle rencontre un sage et son traducteur dans un refuge de montagne, où elle tente de comprendre ce qui se passe. Elle rencontre de nombreuses personnes qui lui ouvrent de nouvelles perspectives de vie. Elle observe et avance vers un avenir inconnu.

Avec Mare’s nest, Ben Rivers propose un film qui mélange scénarisation et l’improvisation pour permettre aux interprètes de contribuer pour créer une œuvre qui parle d’une forme de liberté, d’une forme positive d’anarchie, et d’un monde d’après.

Entre dystopie et espoir

Mare’s nest commence de manière inattendue, sans explication. Moon sort d’une voiture accidentée et ramasse une petite tortue. Puis elle marche et commence à expliquer l’évolution à l’animal. La première moitié du film est plus verbeuse, avec entre autres ce long monologue. Cette longue séquence en un grand plan-séquence explique, d’une certaine manière, comment nous en sommes venus à passer d’une simple petite cellule à des êtres qui ont réussi à complètement détruire notre espèce. 

Mares nest - Entre dystopie et espoir
Moon (Moon Guo Barker)

Moon, notre personnage principal, essaie de comprendre ce qui arrive au monde, le monde laissé par les adultes qui l’ont précédée, et les réponses ne la satisfont pas complètement, et chaque fois elle continue son voyage. Un voyage dans un monde post-apocalyptique différent de ce qu’on voit habituellement. Un monde porteur d’espoir, mais teinté d’une certaine incertitude quant à l’avenir. Un lieu peuplé uniquement par des enfants, sans aucun lien avec le monde des adultes, et sans explication. C’est probablement ce qui est le plus intéressant dans ce film qui est, soyons honnête, long à regarder. 

Des manques

Il y a de très belles scènes dans ce film. La scène d’ouverture, avec la jeune fille qui nous explique l’évolution alors qu’elle marche sur une route déserte, est transcendante. Une autre scène – qui est en noir et blanc dans un genre de passé proche – voit Moon pénétrer dans les tunnels avec une torche enflammée où elle découvre des personnages du passé (dont les poses s’inspirent de personnages d’un tableau de Bruegel). Une scène surréaliste. 

Mais il y a aussi des manques au niveau de la logique. Par exemple, comment se fait-il que dans ce monde tout de même lointain, les enfants soient en mesure de conduire des voitures. Clairement ces enfants ne produisent pas de pétrole. Comment se fait-il qu’une vieille voiture puisse non seulement encore fonctionner, mais qu’elle ait de l’essence? 

Mares nest - Des manques

On a aussi bien de la difficulté à voir comment ces enfants parviennent à survivre. Ils semblent tous en bonne santé malgré les difficultés qu’ils doivent avoir à trouver de la nourriture. Et on voit bien, aussi, sur les visages de certains, que la saleté a été ajoutée rapidement. Il y a des taches sombres de saleté sur un visage qui est clairement beaucoup trop propre partout où les « spots » sales ne sont pas clairement identifiables. 

Ces quelques éléments brisent la logique et font perdre de l’intérêt. 

Un peu plus…

Disons qu’en terme « expérimental » Mare’s nest est plutôt bon. Il tente des choses et c’est ce qu’on veut. Malheureusement, le résultat n’est pas particulièrement satisfaisant. Je me suis franchement ennuyé pendant le visionnement. 

Heureusement, la jeune actrice est bourrée de talent. Son long monologue est inspiré et ses promenades à travers les paysages désertiques sont naturelles. Je serais curieux de la revoir à l’écran. 

Sinon, il faut bien s’accrocher lorsqu’on se lance dans ce film, car il y a bien peu de choses qui vous garderont réveillé après la superbe séquence d’ouverture. 

Mare’s nest est présenté au FNC les 9 et 18 octobre 2025.

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
Mare’s nest
Durée
98 minutes
Année
2025
Pays
Royaume-Uni / France / Canada
Réalisateur
Ben Rivers
Scénario
Ben Rivers et Don DeLillo
Note
6 /10

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Fiche technique

Titre original
Mare’s nest
Durée
98 minutes
Année
2025
Pays
Royaume-Uni / France / Canada
Réalisateur
Ben Rivers
Scénario
Ben Rivers et Don DeLillo
Note
6 /10

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