みんな自分の人生をどう生きたらいいかなんて。本当は誰もよくわかってないんだよ。
[Personne ne sait vraiment comment vivre sa vie.]
Kana (Mayumi Yoshida), une artiste en difficulté revient au Japon pour les funérailles de sa grand-mère, où la découverte d’un secret de famille et la reconnexion avec un vieil amour la forcent à affronter ses propres choix en matière d’amour et de carrière.
Avec Akashi (あかし), Mayumi Yoshida offre un film profond sur le deuil en le liant aux thèmes de l’identité et de la poursuite des rêves. Un film qui raconte comment les choix que l’on fait pour poursuivre nos rêves sont inévitablement aussi liés à l’abandon de d’autres rêves.
Adaptation cinématographique du court métrage autofictionnel éponyme de la scénariste, réalisatrice et actrice Mayumi Yoshida, Akashi questionne ce que veut réellement dire de faire des choix. Dans la vie de chacun, on prend des décisions qui auront une influence sur le reste de notre vie.
Pour Kana, la décision de quitter le Japon pour étudier l’art aura amené la perte de l’amour. Avec une photographie en grande partie en noir et blanc qui évoque la gravité du deuil de Kana, entrecoupée par des scènes en couleurs qui racontent une autre histoire de choix difficiles, Akashi est une douce et triste réflexion sur la vie.
Les thèmes de l’identité, de la lutte des classes et de l’aspiration artistique fusionnent alors que le film oscille entre passé et présent pour explorer des histoires contrastées d’amour maudit.
Si beaucoup de films traitent de l’éloignement, du deuil et des difficultés de réussir dans la vie, peu le font avec autant de justesse, montrant aussi à quel point chaque choix que l’on fait à la possibilité d’amener du bonheur ou de la peine. Au final, il faut surtout assumer ses choix si on veut réussir cette recherche du bonheur.
En plus du drame ambiant, Akashi renferme une part de secret qui gardera le spectateur dans un état d’apesanteur, le forçant à se questionner sur ce qu’il serait prêt à faire, lui, pour avancer dans la vie et y trouver le bonheur. Tout le monde n’a pas une vie simple et facile. Mais les choix qu’on fait feront en sorte qu’on pourra être heureux, ou non. Mais parfois, comme pour Kana, le passer revient nous hanter et brise le fragile bonheur qu’on a parfois travaillé si fort à construire.
Akashi est certainement un des plus beaux films que j’ai vu cette année.
Akashi est présenté au VIFF les 5 et 9 octobre 2025.
© 2023 Le petit septième