Après une semaine riche en découvertes cinématographiques, le Festival international d’art et de cinéma Les Percéides, qui s’est tenu du 18 au 24 août à Percé, vient de dévoiler les films récompensés par ses deux jurys officiels.
Le jury long métrage a attribué le Grand Prix du jury au documentaire québécois Parmi les montagnes et les ruisseaux de Jean-François Lesage. Le film a su toucher le jury par la délicatesse de son regard et sa puissance poétique. « Ce film nous a rappelé que le documentaire peut prétendre à la grâce. La beauté des paysages gaspésiens, sculptés par une caméra virtuose, se conjugue à la vérité d’artistes traversant leurs “Chines intérieures”, et fait résonner en nous la douleur et la splendeur du monde », indique le jury.
En raison de la grande qualité des dix films présentés en compétition officielle, le jury tient à remettre deux mentions spéciales, l’une pour le film d’animation québécois La mort n’existe pas de Félix Dufour-Laperrière « pour ses rouges, ses verts, ses jaunes incandescents et monochromes; pour la puissance de son trait, la fulgurance de son écriture, et l’intransigeance écologique de son propos ». Une seconde mention revient au film macédonien DJ Ahmet « pour son humour et sa poésie, la précision de son montage, la justesse de son scénario et la grâce de ses acteurs ».
Le jury long métrage était composé d’Emmanuel Schwartz comédien, scénariste et réalisateur à titre de président, d’Odile Tremblay, grande critique de cinéma ayant œuvré plus de trente ans au journal Le Devoir et de James Di Salvio, musicien, réalisateur de vidéoclips et membre fondateur du groupe culte Bran Van 3000.
Du côté du jury courts métrages, formé des deux artistes gaspésiennes multidisciplinaires Karine Leblanc et Rachel Monnier, plusieurs distinctions ont été décernées afin de souligner la diversité et la vitalité de la création cinématographique.
Le prix du meilleur court-métrage québécois est remis à Gender Reveal de Mo Matton. Le jury félicite sa mise en scène maîtrisée, ses couleurs éclatantes, son humour noir mordant et son histoire surprenante et percutante. Une mention spéciale est décernée à A Dying Tree de Vincent-René Lortie pour la puissance de l’interprétation et sa direction photo époustouflante.
What If They Bomb Here Tonight de Samir Syriani reçoit le prix du meilleur court métrage international pour son courage de confronter l’humour à l’horreur. Le jury note que ce film nous relie, avec humanité, à ce couple libanais dans une situation banale du quotidien sous les bombardements d’Israël.
Le Prix Louis-Roy-Gaspésie-Les-Îles qui récompense le meilleur court métrage gaspésien est décerné à The Clearing de Jacob Stefiuk tourné à Coin-du-Banc près de Percé, car le film magnifie la beauté du territoire gaspésien à travers des personnages touchants, une photographie remarquable et un jeu d’acteurs empreint de sensibilité et d’authenticité.
Finalement, c’est le film La petite ancêtre d’Alexa Tremblay-Francoeur qui remporte le prix du meilleur court métrage d’animation en raison de la manière ingénieuse dont l’animation d’objets sert la narration et transmet un message fort attachant.
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