Deux cyclistes canadiens, l’un anglophone et l’autre francophone, font une course à travers le pays, de St. John’s à Vancouver. Qui l’emportera?
Dans un humour absurde et un montage maîtrisé, Le tour de Canada nous prend dans son sillage et nous tient en haleine du début à la fin du visionnement. John Hollands nous offre un court-métrage pour le moins original!
S’il y a bien une chose qui m’a marqué dans ce très court film, c’est le montage. Le montage sonore a capté mon attention dès les premières secondes. Entre le son d’une bière qu’on débouche, celui d’une vieille télévision qu’on ouvre et bien d’autres, Le tour de Canada porte une attention particulière à son univers sonore, chaque action, aussi minime et banale soit elle, trouve ici une vraisemblance grâce au son qui lui est associé. Un pur délice pour les oreilles!
Si le montage sonore permet d’ancrer le film dans le réel, de nous y plonger et de rendre l’expérience immersive, le montage image, quant à lui, est complètement éclaté, contrastant judicieusement avec l’effet de réel généré par l’ambiance sonore. Dans une ingéniosité visuelle, Le tour de Canada mêle images d’archives, animation et rétroprojection, le tout donnant réellement une impression de photomontage digne d’un portfolio de scrapbooking!
Avec peu de paroles et un peu de narration, le montage global de Le tour de Canada crée à lui seul une trame narrative simple, mais accrocheuse en complexifiant le récit et en lui octroyant une certaine tension! En bref, le montage tant sonore que visuel permet de créer un court-métrage unique et profondément ingénieux!
Mis à part l’ingénieux montage, Le tour de Canada charme par son absurdité pince-sans-rire. Une absurdité créée dans le sérieux offrant une vraisemblance et un humour délectable au film. Malgré une histoire des plus simples, nous sommes bombardés de situations loufoques et complètement improbables, le ton du film reste tout de même sérieux du début à la fin, rendant difficile pour le spectateur de retenir le fou rire qui se forme en lui.
L’absurdité du film crée un développement intéressant! Au début du visionnement, je ne savais pas où on s’en allait, vers où on tentait de nous diriger. Je n’aurais pas pu deviner la tournure que prendrait la trame narrative et à quel point on tomberait dans l’exagération (maîtrisée). Une surprise agréable et satisfaisante! À travers cet humour déjanté, on sent le plaisir de créer qui a très certainement animé l’équipe derrière Le tour de Canada!
Si vous avez la chance d’attraper ce savant et charmant court-métrage, saisissez-la! Je vous garantis un visionnement durant lequel les rires retentiront à coup sûr!
Le tour de Canada est présenté au Festival Fantasia le 22 juillet 2025.
Bande-annonce
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