The North - Une

The North – Raviver l’amitié

« Nothing brings out the truth in you, like walking for a long time in nature. »
[Il n’y a rien qui fait ressortir la vérité intérieure, comme marcher longtemps dans la nature.]

The North - Poster

Dix ans après avoir été meilleurs amis et colocataires, Chris (35 ans) et Lluis (34 ans) se lancent dans une randonnée de 600 kilomètres à travers les Highlands écossaises. Suivant le West Highland Way et le sentier du Cap Wrath, ils passent 30 jours ensemble en pleine nature, espérant raviver leur amitié autrefois si forte. Mais tandis que Chris (Bart Harder) reste préoccupé par son travail et sa vie à la maison, Lluis (Carles Pulido) est déterminé à terminer le sentier pour prouver qu’il en est capable. La solitude et le silence des Highlands les forcent à affronter de dures vérités sur eux-mêmes, leur amitié et ce que signifie réellement s’arrêter et écouter.

Avec The North, Bart Schrijver propose une œuvre profonde qui amène son spectateur à travers un long pèlerinage de 600 km à travers les Highlands. 

Un film introspectif

Garder un spectateur attentif pendant plus de 2 heures avec un film dans lequel il n’y a pas vraiment d’action est un défi de taille. C’est pourtant ce que réussit à faire Bart Schrijver avec The North, film dans lequel deux hommes partent faire une longue randonnée dans les magnifiques, mais difficiles paysages d’Écosse. 

The north - Un film introspectif
Chris (Bart Harder)

On pourrait qualifier ce long métrage de film introspectif. Mais malgré sa lenteur et le petit nombre de personnages qu’il contient, jamais il ne devient ennuyant ou dur à suivre. Au contraire, chaque moment devient important et malgré le fait que certaines situations se répètent, chaque scène est remplie de sens.  

Comme c’est le cas dans la réalité, un long voyage de ce genre force une personne à réfléchir, à se questionner sur soi-même, et sur le monde qui l’entoure. C’est exactement ce qui arrive ici. L’introspection se transmet aussi au spectateur grâce non seulement à la lenteur du film, mais aussi aux silences et aux paysages à couper le souffle qui peuplent le film. Schrijver et Twan Peeters (le DOP) savent filmer des paysages pour en faire un personnage à part entière, et non pas une simple carte postale. 

Derrière la magie, la réalité

Être passionné par son sujet ça aide à faire un bon film. Et si en plus on a l’expérience de son sujet, seulement là, on peut créer une œuvre qui transmet la magie du cinéma à travers une réalité bien palpable. 

« In 2018, a friend and I hiked the length of New Zealand. In 4.5 months, we hiked more than 3,000 kilometers. This is where my love of hiking, nature, and the silence and solitude it provides began. In 2019, I hiked 700 kilometers from the North Cape to Finland. This experience was so intense that I made my first film about it: Human Nature. »
[En 2018, un ami et moi avons parcouru la Nouvelle-Zélande d’un bout à l’autre. En quatre mois et demi, nous avons parcouru plus de 3 000 kilomètres. C’est là qu’est né mon amour pour la randonnée, la nature, le silence et la solitude qu’elle procure. En 2019, j’ai parcouru 700 kilomètres du Cap Nord à la Finlande. Cette expérience a été si intense que j’en ai tiré mon premier film : Human Nature.]

Mais la réalité derrière la magie va beaucoup plus loin. Certains réalisateurs aiment le confort ou simplement de ne pas se compliquer la vie. Certains préfèrent un scénario bien travaillé et ne plus lui toucher. Mais lorsqu’on tourne un film sur un voyage physiquement dur qui mène à une grande introspection, il peut être bénéfique de vivre l’expérience en vrai. 

The north - Derrière la magie
Lluis (Carles Pulido) et Chris

C’est ainsi en parcourant la majeure partie du trajet soi-même pendant le tournage que le réalisateur et sa micro-équipe ont pu apporter un réalisme impossible à trouver autrement. Pour The North, une équipe de six : deux acteurs, un preneur de son, un cadreur, un documentariste (qui a réalisé un documentaire sur le film) et un réalisateur. 

En faisant ce choix, le film garde la qualité visuelle d’une fiction tout en s’accaparant l’âme du réel. Tout au long du film, on ressent la rudesse des Highlands et la grandeur des paysages. Lorsque les plans s’élargissent, on peut réellement prendre conscience de la grandeur des lieux, et du défi réel que vivent ceux qui décident de s’y attaquer. 

Un peu plus…

Je parlais de réalisme plus tôt. Ce ressenti de véracité qu’on ressent en regardant le film ne vient pas de nulle part. 

The north - Un peu plus

Tous les membres de l’équipe ont dormi dans des tentes, afin que toute l’équipe sache ce que cela représentait. Les acteurs savaient ce que c’était que de gravir une montagne avec un sac à dos chargé et de dormir sous une tente pendant une tempête. Ils ont transposé cette expérience dans le film. Ainsi, lorsqu’ils étaient fatigués, affamés ou mouillés, tout était réel.

Ainsi, s’il pleut, on filme sous la pluie. S’il y a un orage, on filme sous l’orage. Comme en randonnée, on s’adapte à la météo et on en tire le meilleur parti.

Pour offrir un film d’une aussi grande qualité, le réalisateur n’a eu d’autre choix que de s’ajuster rapidement et de réécrire certaines scènes à mesure que le périple se faisait, ou de donner la latitude à ses acteurs pour qu’ils puissent improviser. 

Clairement un film à voir, ou plutôt à vivre!

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
The north
Durée
131 minutes
Année
2025
Pays
Pays Bas
Réalisateur
Bart Schrijver
Scénario
Bart Schrijver

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Fiche technique

Titre original
The north
Durée
131 minutes
Année
2025
Pays
Pays Bas
Réalisateur
Bart Schrijver
Scénario
Bart Schrijver

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