En tant qu’amateur de cinéma asiatique, je ne pouvais pas passer à côté du cinéma d’arts martiaux. Le public lambda a une vague idée du genre, l’associant surtout à des vedettes comme Jackie Chan et en voyant des traces dans des films américains comme Matrix et John Wick, qui n’hésitent pas à faire appel à des grandes figures du genre dans leurs crédits. Le genre se concentre également sur l’action.
Le genre a cependant une riche histoire, notamment à Hong Kong où ce type de films a permis d’y établir l’industrie cinématographique. Que ce soit les premiers succès fondateurs de la Shaw Brothers, le phénomène Bruce Lee, les autres grandes stars qui apparurent au côté de Jackie Chan ou bien des propositions provenant d’autres pays, il existe une grande sélection de films.
Comme je l’ai fait avec le cinéma sud-coréen, je propose ici une liste de 10 films d’arts martiaux qui méritent un coup d’œil. Ce ne sont pas forcément les films les plus connus, notamment pour le grand public, mais ils valent tous le temps de les regarder et représentent chacun à leur façon une facette ou un visage du cinéma d’arts martiaux. Aussi, en bonus, je propose un film dans le même style pour vous donner plus d’options.
Les films d’arts martiaux n’existeraient certainement pas sans la Shaw Brothers. Fondé à Hong Kong en 1958 par les frères Run me et Run Run Shaw, il s’agissait du plus important studio de cinéma hongkongais jusqu’à sa fermeture en 2011. Ils ont popularisé le genre des films de kung-fu dans les années 60 et 70 avec des films comme The 36th chamber of Shaolin, The One-Armed Swordsman ou bien The Eight Diagram Pole Fighter. Les productions du studio ont laissé une marque non seulement dans l’histoire du genre, mais aussi dans l’histoire du cinéma et même la pop culture. Parmi les meilleurs films du studio, The Avenging Eagle est très haut placé.
Chik Ming-sing est un Aigle, un des 13 super-guerriers du clan du Bateau-de-fer, dirigé par le cruel Hung Yung-Tse. Il décide de quitter le clan après en avoir eu marre de la violence de ses confrères, ce que son maître n’entend pas de la même oreille. Accompagné d’un mystérieux vagabond nommé Cheuk Yi-fan, il va tenter de faire tomber son ancienne confrérie.
The Avenging Eagle brille par ses scènes de combats. Chaque guerrier possède une arme particulière, ce qui crée des chorégraphies originales et de bonnes idées pour les scènes d’action. Le point culminant étant le combat final contre le maître des aigles et ses gants à griffes. Le film vaut aussi le coup pour son scénario, mettant en avant la rédemption, la vengeance et cette nouvelle amitié entre les deux protagonistes, en plus d’offrir un twist à la moitié du film. Si The Avenging Eagle n’est pas le film le plus connu de la Shaw Brothers, il reste qu’il est un des meilleurs longs-métrages à être sorti du studio. Ce n’est pas pour rien que Quentin Tarantino l’a placé sur sa liste de ses films d’arts martiaux préférés.
Dans le même style : The Eight Diagram Pole Fighter, Lau Kar-leung, 1984
Si la Shaw Brothers avait le monopole du cinéma d’arts martiaux à Hong Kong, il n’a pas fallu longtemps avant d’avoir de la concurrence. Elle viendra de ses propres rangs, lorsque Raymond Chow, Peter Choy et Leonard Ho, trois anciens producteurs exécutifs du studio, fondent Golden Harvest en 1970. Ils dérivent de l’approche studio system de la Shaw Brothers en s’associant avec des producteurs indépendants, ainsi qu’en offrant de meilleurs salaires et une plus grande liberté artistique. Néanmoins, leur coup fort sera en 1971 lorsque le studio produira The Big Boss, mettant en vedette un jeune acteur du nom de Bruce Lee, qui fera cinq (voir quatre et demi) films à succès avec le studio. Golden Harvest a ainsi permis de populariser le genre du cinéma d’arts martiaux dans le reste du monde. En 1976, le studio a produit Hand of Death, un film qui établira sans le savoir le futur du cinéma hongkongais.
Un temple shaolin est massacré par un groupe de soldats, trahi par l’un des siens qui cherche à débarrasser la Chine des guerriers shaolin. Un groupe de survivants envoie le meilleur d’entre eux pour les venger de l’attaque. Il sera aidé par un forgeron et épéiste déchu.
Hand of Death est peut-être le film le moins maîtrisé de cette sélection, non pas qu’il soit mauvais. Les scènes d’action sont réussies, mais restent classiques, mais cette histoire de vengeance, de justice et de rédemption reste prenante. Néanmoins, ce film est important pour le cinéma hongkongais, car il regroupe Wu Yu-sheng comme réalisateur, Chen Yuen-lung dans le rôle du forgeron, ainsi que Hung Chin-pao comme chorégraphe. Si ces noms ne semblent pas familiers, ils sont plus connus sous les noms de John Woo, Jackie Chan et Sammo Hung. Hand of Death fut l’occasion pour ces trois figures importantes de laisser leur marque, étant un des premiers films de John Woo ainsi que l’un des premiers rôles de premier plan de Jackie Chan. Le film est donc un immanquable pour tous les amateurs de cinéma hongkongais.
Dans le même style : Last Hurrah for Chivalry, John Woo, 1979
Même si le réalisateur Ronny Yu ne considère pas le genre comme faisant partie du cinéma d’arts martiaux, le Wuxiapian en reste une partie importante. Basés sur un genre littéraire de plus de 2000 ans, ces films peuvent être considérés comme une sorte d’équivalent chinois aux histoires de capes et d’épées occidentales comme Les trois mousquetaires, où les combats à l’épée représentent la majorité des scènes d’action. Le Wuxiapian a notamment connu un grand succès dans les années 2000, avec des films comme Tigre et Dragon, Hero et Le secret des poignards volants, qui ont tous pu profiter d’une distribution internationale. Ces films, dont beaucoup connaissent des concepts comme les combats où les personnages se battent en volant, montrent que le wuxiapian peut flirter avec le fantastique. Parmi les autres classiques du genre, on peut noter Duel to Death, The Blade ou encore A Touch of Zen. Cependant, si Killer Constable est loin d’être le plus connu, il en reste une belle pépite.
Lorsque le trésor du palais royal est volé, l’impératrice envoie une équipe de ses meilleurs guerriers pour retrouver les voleurs. À leur tête : le constable Leng Tian-Ying, reconnu pour ne jamais laisser en vie les criminels qu’il pourchasse.
Il s’agit de l’unique Wuxiapian réalisé par Kuei Chih-Hung, un réalisateur aujourd’hui considéré culte pour ses films se détachant du style habituel d’Hong Kong, notamment avec des films d’horreur comme The Boxer’s Omen. Killer Constable est aussi un parfait exemple, possédant un ton plus sombre et différent des autres films sortant de la Shaw Brothers, plus proche de la Nouvelle vague hongkongaise qui avait lieu dans l’industrie. Le film met en avant des thèmes comme les inégalités des classes, la justification de la violence et le sens de la justice. Il contient quand même son lot de combats à l’épée qui sont très bien réussis. Malgré son faible succès au box-office, le film a été considéré par plusieurs critiques comme l’un des meilleurs films de la Shaw Brothers.
Dans le même style : Come Drink with Me, King Hu, 1966
La Shaw Brothers avait son lot de réalisateurs attitrés. L’un d’entre eux était Chang Cheh. Entré au studio en 1962, il rencontre le succès en 1967 The One-Armed Swordsman, le premier film du cinéma hongkongais à engranger un million de dollars HK au box-office. Il devient vite l’une des têtes d’affiche du studio, apportant aussi son propre style à ses films. En effet, si la plupart des films d’arts martiaux de l’époque font preuve d’un certain romantisme, les films de Chang Cheh sont violents et brutaux. Son film de 1971, The New One-Armed Swordsman, recense un total de 130 morts à l’écran en quelques minutes. Chang Cheh mettant surtout en avant la masculinité et les rapports virils, ce qui était en rupture avec la politique du studio dans les années 60 de s’axer sur le vedettariat féminin. Chang Cheh reste une figure influente du cinéma hongkongais, ayant notamment été le mentor de John Woo. Ce dernier a en effet été son assistant-réalisateur, notamment sur The Boxer from Shantung.
Le film se base sur la vie du personnage historique Ma Yong-zhen, un pratiquant des arts martiaux qui se rend à Shanghai avec son ami afin de gagner sa vie. Il utilisera ses talents martiaux pour monter l’échelle sociale et devenir le grand caïd de la ville. Ses prouesses lui amèneront beaucoup d’admirateurs, mais également de nombreux ennemis.
Scarface version kung fu, voilà à quoi on pourrait résumer le film. The Boxer from Santung reprend les grandes bases du Rise and fall, mais Chang Cheh les adapte à sa sauce, proposant l’histoire de l’ascension sociale d’un jeune homme à travers la bagarre, dont une contre un homme fort russe (le concept des combattants de kung-fu qui affrontent des pratiquants étrangers est très apprécié par le public hongkongais). Le scénario est donc non seulement bien ficelé, ce qui n’est pas toujours le cas dans les films d’arts martiaux, mais les scènes d’action sont également intenses et montrent le talent de l’acteur Chen Kuan-tai, qui fut découvert par le réalisateur dans une compétition d’arts martiaux et dont le succès du film le rendit célèbre. Le film a eu le droit à un remake intitulé Hero en 1997, avec Takeshi Kaneshiro dans le rôle principal.
Dans le même style : The Crippled Avengers, Chang Cheh, 1978
Tout le monde connaît Jackie Chan. Cet ancien élève d’une école d’opéra chinois est vite passé de figurants et cascadeurs dans les films de Bruce Lee à vedette internationale. Il faut dire qu’il a charmé le public avec son propre style, un parfait mélange d’arts martiaux et d’humour, le tout culminant par une impressionnante cascade qu’il effectue lui-même. Un style qui vient de son amour pour les acteurs du burlesque comme Buster Keaton, mais qui lui a valu un important nombre de blessures, ce qui lui a permis d’entrer dans le livre Guinness. Entre sa fracture au crâne après être tombé d’un arbre dans Armour of God, ses brûlures, chocs électriques et multiples fractures en glissant d’une barre en métal dans Police Story, ou bien sa blessure à l’épaule en se prenant un coup d’hélicoptère (un vrai) dans Police Story 3 : Supercop, j’ai choisi de parler de mon film préféré le mettant en scène, Project A, ou Le Marin des mers de Chine en français.
À Hong Kong, à la fin du 19ᵉ siècle, les pirates sèment le chaos dans les mers de Chine. Le sergent Dragon Ma, un officier de la marine qui se retrouve à devenir policier, tentera le tout pour le tout pour arrêter la corruption qui fait rage dans la ville et à stopper San Pao, le terrible chef des pirates.
Project A contient tous les éléments qui ont fait le succès de Jackie Chan. Des scènes de combats vifs et rapides parfaitement mises en scène et dont certaines cascades font mal juste à les regarder, un brin d’humour burlesque et Jackie qui est totalement impliqué, ayant lui-même réalisé le film. Sans oublier l’impressionnante scène de l’horloge, une cascade, faisant référence au film muet Safety Last de Harold Lloyd, où l’acteur est tombé de 18 m sur une de ses vertèbres, ce qui a failli lui coûter la vie, mais ce qui ne l’a pas empêché de refaire la scène deux autres fois. Ce fut un grand succès pour Jackie Chan, qui fait son grand retour à Hong Kong après un passage à Hollywood qu’il a très peu apprécié.
Dans le même style : Wheels on Meals, Sammo Hung, 1984
Outre Jackie Chan et Bruce Lee, le troisième visage du cinéma d’arts martiaux reconnu en Occident est Jet Li. L’acteur a en effet été dans de nombreuses productions hollywoodiennes, les plus connues étant L’Arme Fatale 4, The One, Romeo Must Die, La Momie : La Tombe de l’empereur Dragon, sans oublier sa participation aux trois films Expendables. Mais bien avant de tourner aux États-Unis, il a fait ses preuves dans sa Chine natale. Il faut dire qu’il a commencé sa carrière à 16 ans, certains le comparant même à Bruce Lee. Il a connu le succès avec Fist of Legend, le remake du film de Bruce Lee La Fureur de Vaincre, ainsi que la trilogie Once Upon a Time in China de Tsui Hark. Un autre de ses grands succès est Tai Chi Master.
Après s’être fait expulser de leur temple pour avoir bafoué les règles, les moines Zhang Junbao et Dang Tianbao prirent différents destins. Tianbao s’engage dans l’armée d’un puissant et cruel gouverneur, alors que Junbao rejoint des révolutionnaires tentant de faire tomber ce dernier. Les deux anciens amis vont finir par se confronter.
Tai Chi Master réussit à mettre de l’avant l’immense talent de Jet Li, qui est accompagné par l’immense Michelle Yeoh (dont on reparlera plus tard). Cela est aidé par le réalisateur Yuen Woo-ping, une légende du cinéma hongkongais qui a non seulement réalisé les premiers films de Jackie Chan, mais a également chorégraphié des classiques comme Fist of Legend, Tigre et Dragon et Fearless, sans oublier le fait qu’il a introduit le style hongkongais à Hollywood en chorégraphiant les scènes d’action de Matrix. Le style du réalisateur se base surtout sur les acrobaties spectaculaires et l’utilisation des câbles. Et si on peut voir la supercherie dans certains moments de Tai Chi Master, il reste que le film propose des combats spectaculaires, plus que ce qui se fait actuellement à Hollywood, le tout dans une histoire prenante de vengeance et de trahison fraternelle. Il existe par ailleurs une suite, Tai Chi Boxer, sorti en 1996, mais avec des acteurs différents.
Dans le même style : Fist of Legend, Gordon Chan, 1994
Mais Jackie Chan n’est pas la seule grande vedette hongkongaise de cette époque. Lorsqu’il étudiait à l’école d’opéra chinois, il faisait partie d’une troupe nommée les Sept petites fortunes. Plusieurs membres de la troupe travailleront pour le cinéma, mais trois d’entre eux deviendront des superstars et se feront appeler les Trois dragons. Il y a bien sûr Jackie Chan, mais aussi Sammo Hung et Yuen Biao. Sammo est reconnaissable par son physique plus imposant et costaud que ses confrères, mais tout en restant très agile. Biao se démarque quant à lui par ses prouesses acrobatiques. Jackie, Sammo et Yuen partageaient souvent l’écran (leur première apparition ensemble fut dans Hand of Death), mais il arrivait que seuls Sammo et Yuen étaient présents, par exemple dans Eastern Condors.
Un groupe de prisonniers asio-américain est envoyé au Vietnam pour détruire une cache d’armes secrète de l’armée américaine avant que les Vietcongs s’en emparent. Ils feront face à de nombreux dangers afin de sortir vivants de cette mission suicide et de pouvoir gagner leur liberté et leur honneur.
Cette relecture des 12 Dirty Men est bien plus acrobatique que le film de Robert Aldrich. Il met surtout en avant le style dynamique de Sammo Hung, qui réalise le film, qui est bien différent des films de la Shaw Brothers sortis avant. Il offre ici une tout autre alternative au cinéma d’action américain des années 80, offrant un spectacle plus éclaté et créatif que les films de Stallone et Schwarzenegger. Il n’y a qu’à voir la scène dans la jungle, où Yuen Biao se promène d’arbre en arbre et où Sammo tue des Vietcongs avec des feuilles de palmiers (oui, ça sonne autant inhabituel que c’est cool), ainsi que le climax épique. Le film possède aussi un casting impressionnant, regroupant des grands acteurs et figures du cinéma d’arts martiaux.
Dans le même style : The Prodigal Son, Sammo Hung, 1981
Un visage plus récent du cinéma d’arts martiaux est celui de Donnie Yen. Son rôle le plus connu est dans la quadrilogie Ip Man, où il incarne le célèbre maître de Wing Chun qui a enseigné les arts martiaux à Bruce Lee. C’est le rôle qui a non seulement placé l’acteur comme l’un des acteurs les plus bankables d’Hong Kong, en plus de s’être fait remarquer à l’international. Il a non seulement continué de percer dans son industrie locale avec des films comme Dragon ou bien Raging Fire, mais a également joué dans des blockbusters américains comme Rogue One : A Star Wars Story et John Wick : Chapter 4 (deux films où il joue des personnages aveugles). Mais l’acteur avait quand même une bonne réputation avant Ip Man. On a pu le retrouver dans Flash Point et SPL, tous les deux du réalisateur des Ip Man, Wilson Yip. Mais il a également affronté Jet Li dans Once Upon a Time in China II, a été le fiancé à Michelle Yeoh dans Wing Chun et a aidé un Robin des bois chinois dans Iron Monkey.
Une région de la Chine est dirigée d’une main de fer par un gouverneur corrompu qui vide les poches de sa population. Le seul qui ose se rebeller est le Iron Monkey, qui vole aux riches pour donner aux pauvres. De passage, un médecin et son fils se retrouvent impliqués dans la capture de ce hors-la-loi.
Également réalisé par Yuen Woo-ping, Iron Monkey est tout aussi acrobatique et divertissant que Tai Chi Master. Donnie Yen interprète Wong Kei-ying, un véritable artiste martial qui fut le père de Wong Fei-hung, lui aussi un héros populaire qui fut adapté dans plusieurs films, plus particulièrement dans la trilogie Once Upon a Time in China. Donnie Yen forme un excellent duo avec Yu Rongguang, qui interprète ici le personnage titre, affrontant ensemble des moines shaolins corrompus pour aider le peuple malmené. Le film a même eu le droit à une suite, toujours avec Donnie Yen, mais cette fois dans un contexte contemporain. Par contre, la seule version disponible en Occident est un remontage par le studio Miramax, changeant notamment la bande originale du film pour coller plus à celle de Tigre et Dragon.
Dans le même style : Once Upon a Time in China II, Tsui Hark, 1994
Les hommes ne sont pas les seuls à exceller dans les arts martiaux. Ça a même commencé dans les années 60, où la Shaw Brothers mettant en avant des actrices féminines dans ses films. Dans les années 80, il y a deux actrices qui se démarquaient à Hong Kong. La première est Michelle Yeoh, que l’on connaît surtout pour son rôle oscarisé dans Everything, Everywhre, All at Once, mais qui a auparavant joué dans un nombre incalculable de classiques, ayant notamment prouvé à Jackie Chan que les femmes savaient se battre dans Police Story 3 : Supercop. La deuxième, bien moins connu, est Cynthia Rothrock. Cette artiste martiale américaine a été découverte par la Golden Harvest, où elle jouera dans sept films entre 1985 et 1988. Quand les deux se rencontrent, ça donne Yes, Madam.
L’inspectrice Ng découvre que son petit ami a été assassiné. Elle fait équipe avec l’inspectrice Morris afin de mener l’enquête, ce qui les mènera à un groupe de voleurs ratés qui ont dérobé un microfilm recherché par un dangereux criminel.
Yes, Madam fait partie de la série In the Line of Duty, qui est composée de films du sous-genre des «Girls with guns». Yes, Madam est même considéré comme le premier film du genre. Ce film en est le parfait exemple. Michelle Yeoh et Cynthia Rothrock brillent à l’écran, que ce soit par leurs looks vestimentaires qui offrent un véritable voyage dans le temps vers le style des années 80, ou bien par leurs capacités martiales qui sont parfaitement mises en valeur dans un spectaculaire climax où elles affrontent de dangereux hommes de main, dont un avec de glorieux sourcils. Une scène parfaitement mise en scène par Cory Yuen, l’un des membres des Sept petites fortunes.
Dans le même style : Royal Warriors, David Chung, 1986
Il n’y a pas que la Chine qui se spécialise dans le cinéma d’arts martiaux. D’autres pays ont produit leurs propres films du genre, amenant leur touche personnelle à la recette. Le Japon a ses Chanbaras (films de sabres) et les prouesses de karaté de Sonny Chiba, la Thaïlande a les acrobaties de Tony Jaa, même les États-Unis ont apporté leur propre style avec des stars comme Jean-Claude Van Damme, Steven Seagal et, plus récemment, Scott Adkins et Micheal Jai White. Cependant, un pays qui a surpris les amateurs du genre fut l’Indonésie grâce à un film : The Raid : Redemption. En effet, le long-métrage de Gareth Evans a mis en valeur le pencak silat, un art martial intense qui rend très bien à l’écran. Le succès international du film a même engendré une suite. Cependant, Gareth Evans n’est pas le seul réalisateur de films d’action. Il y a aussi Timo Tjahjanto, derrière des films comme The Shadow Strays, Headshot et ce qui nous intéresse, The Night Comes for Us.
Un ancien gros bras pour les Triades épargne une jeune fille alors qu’il massacrait son village. Cependant, il devient la cible d’un important syndicat du crime, dont fait partie un de ses anciens amis.
Le film de Tjahjanto réunit Joe Taslim et Iko Uwais, tous les deux de la saga The Raid. Tout comme les films de Gareth Evans, The Night Comes for Us propose plusieurs scènes d’action qui laissent place à une brutalité intense. Entre os cassés, effusion de sang et blessures très douloureuses, il est très difficile de rester de marbre devant ce film. Cette violence de grande envergure, dépassant souvent les moments les plus extrêmes de The Raid, n’est évidemment pas du goût de tout le monde, mais les spectateurs les plus courageux y trouveront un film d’action de tous les excès parfaitement réalisé et facilement trouvable, car distribué sur Netflix. Il compte parmi ses fans Rob Liefeld, le créateur du personnage Deadpool de Marvel, qui avait même proposé sur Twitter que Timo Tjahjanto réalise un film sur le personnage de Cable, que l’on a vu dans Deadpool 2 et qui est incarné par Josh Brolin.
Dans le même style : The Shadow Strays, Timo Tjahjanto, 2024
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