Shadow of God - Photo Credit: Shudder

Shadow of God – Peut-on diviser le monde entre bien et mal? | Shudder Original

« How many times do you need to see something to believe in it? »
[Combien de fois as-tu besoin de voir quelque chose pour y croire?]

Shadow Of God - Affiche

Lorsque plusieurs de ses collègues exorcistes du Vatican sont tués simultanément, le père Mason Harper (Mark O’Brien) retourne dans la maison où il a grandi pour passer du temps avec Tanis (Jacqueline Byers), une amie d’enfance, en attendant les ordres de l’Église. Cependant, cette petite ville recèle de sombres secrets sur le passé de Mason et sur l’organisation religieuse autrefois dirigée par son père, Angus. Pensé mort, Angus réapparaît, forçant les retrouvailles entre le père et le fils. Mais Angus (Shaun Johnston) est différent désormais, et bientôt, Mason soupçonne qu’il est possédé, non pas par le diable, mais par quelque chose de… sacré. En tentant d’exorciser la présence de son père, Mason déclenche une chaîne d’événements qui pourrait bien se terminer par un cataclysme aux proportions bibliques, mettant à l’épreuve tout ce qu’il considère comme sacré.

Avec Shadow of God, Michael Peterson fait un pari osé en questionnant la possession, non pas en terme d’existence de celle-ci, mais plutôt à savoir si le bien et le mal sont réellement blanc et noir ou si on ne pourrait pas intervertir les deux. 

Ce que les fans veulent

Une des choses qui sont réussies dans Shadow of God, c’est de donner au spectateur ce qu’il attend d’un film d’horreur. Ici on parle surtout du dégueulasse et de l’étrange. 

Shadow of God
Angela (Sofia Skates) | Crédit photo : Shudder

Dès la première séquence, le film place le spectateur dans l’intrigue catholique avec des histoires louches de prêtres étranges dans des circonstances floues. Une fillette – oui ce n’est pas très original – est possédée et deux prêtres sont sur place pour l’exorciser. L’histoire ne dit pas clairement si l’Acte est une réussite, mais le plus jeune des deux envoyés de l’Église meurt et l’autre est mis en examen. Pendant ce temps, il se pousse dans son Canada natal. Oui, il s’agit d’un film canadien, et ça se voit. Et ce n’est pas par un manque de qualité au niveau visuel, car l’image est bien traitée. Les jeunes entre sombre et clair sont efficaces, quoiqu’on airait pu donner un peu plus de visibilité pendant certaines scènes. 

Au niveau du son, par moment on comprend mal les dialogues. Et ce n’est pas parce que les personnages chuchotent ou par un trait de personnage. Parfois le son n’est simplement pas optimal. Mais au diable les détails (oui c’est un jeu de mots assumé). L’histoire, bien que pas toujours logique et plausible, reste captivante. Et franchement, un prêtre qui se saoule la gueule et qui enfile les clopes, c’est franchement divertissant. 

Mais je tiens à vous avertir. Les fervents croyants catholiques risquent de ne pas beaucoup aimer ce film…

Un élément peut-il tout changer?

Je vais répondre à ma propre question. Tout changer, non. Mais rendre un film à la thématique non-originale en film surprenant et original, oui. 

Shadow of God - Photo Credit: Shudder
Angus (Shaun Johnston) | Crédie Photo : Shudder

Des films d’exorcisme, il y en à à ne plus pouvoir les compter. Des bons, comme The exorcist, et des très mauvais. Mais ils ont tous une chose en commun. On se retrouve toujours avec un personnage (presque toujours féminin) possédé par un démon ou, plus rarement, par le Diable lui-même. Voilà donc ce qui rend Shadow of God différent. Les possessions se font par deux entités distinctes. La première est tout simplement Lucifer en personne. La seconde? Sans le dire de façon totalement claire, on comprend rapidement que cette possession tout aussi violente est faite par un envoyé du Ciel. 

Ainsi, le héros se retrouve confronté à une toute autre réalité. On sait tous (les personnages aussi) comment se déroule un exorciste de démon. Mais comment s’y prend-on pour exorciser un ange, ou Dieu lui-même? 

Je ne donnerai évidemment pas tous les détails. Mais le père Mason devra faire des choix difficiles pour non seulement se débarrasser du mal qu’est le diable, mais aussi du mal qu’est Dieu. Ah oui, j’entends les croyants catholiques hurler en disant que ça ne se fait pas, que Dieu est bon… Mais pensez-y, l’est-il vraiment? Après tout, il est prêt à déchainer la nature pour tuer des milliers d’innocents, non? Mais c’est un autre débat.

Un peu plus…

C’est agréable de voir un film de genre (encore plus d’horreur) expliquer que le mal et le bien sont des notions qui devraient être vues en teinte de gris et non pas comme tout blanc ou tout noir. Les films d’horreur ont cette fâcheuse tendance à nous mettre devant un méchant 100% méchant et des gentils pleins de failles, mais 100% bons à l’intérieur. 

Shadow of God - Photo Credit: Shudder
Tanis (Jacqueline Byers) | Crédit Shoto : Shudder

Avec Shadow of God, on se retrouve à regarder un film d’horreur qui sort de la norme par sa façon de traiter son sujet. Ça reste un film plutôt ordinaire, au final, mais qui gagne à être vu, ne serait-ce que pour se prouver qu’on peut sortir du moule légèrement sans qu’un film devienne moins accessible. 

Essayez-le, vous verrez!

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
Shadow of God
Durée
87 minutes
Année
2024
Pays
Canada
Réalisateur
Michael Peterson
Scénario
Tim Cairo
Note
6.5 /10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Fiche technique

Titre original
Shadow of God
Durée
87 minutes
Année
2024
Pays
Canada
Réalisateur
Michael Peterson
Scénario
Tim Cairo
Note
6.5 /10

© 2023 Le petit septième