« I can’t believe this is the last week for the theatre. » [Je ne peux pas croire que c’est la dernière semaine avant la fermeture du cinéma.]
Un groupe d’employés travaille sa dernière semaine dans un cinéma qui fait faillite lorsqu’un personnage mystérieux commence à assassiner des gens.
Avec Movie theater massacre, Ian Courtney offre une comédie d’horreur qui n’est ni drôle, ni effrayante. Un film mal fait et complètement raté.
Zéro technique
Écrit, réalisé et produit par Ian Courtney, ce film a été tourné entièrement avec un iPhone 12 PRO. Ce n’est pas la première fois qu’un film professionnel est tourné entièrement avec un iPhone. Mais contrairement à Détour, de Michel Gondry, Movie theater massacre est un échec complet au plan technique.
Tourner avec un téléphone n’est pas une excuse pour avoir une image de merde. Surtout qu’un iPhone offre une excellente qualité d’image. Ainsi, avec un minimum de talent en éclairage, on devrait pouvoir créer une image qui, sans être aussi profonde que celle qu’on peut retrouver dans un film comme Nosferatu, sera au moins égale et réussie. Mais ici, dans chaque plan de caméra, on se retrouve avec une couleur d’image qui ne correspond pas. On passe d’une image aux teintes orangées (clairement l’éclairage naturel du théâtre) à une lumière blanche. Du coup, on ne voit que ces défauts dans le changement d’éclairage. L’ajout d’un simple spot avec une gélatine aurait au moins créé une image égale.
Ensuite, il y a le son. Est-ce que le fait de tourner avec un iPhone fait qu’on ne peut pas utiliser des micros pour prendre un son, encore là, au minimum égal? Mais on se retrouve plutôt avec un son qui donne l’impression d’avoir été enregistré au fond d’une boite de conserve. Je pourrais aussi mentionner que parfois on entend un des deux acteurs beaucoup plus fort que l’autre acteur avec qui il a une conversation en face à face.
Je finirai mon analyse de la technique avec les effets pratiques (même si je pourrais continuer à nommer plusieurs autres choses). Du sang, ça a une certaine texture, une épaisseur. Dans Movie theater massacre, il est aussi liquide que de l’eau. Mais on pourrait l’excuser si, au moins, les coups de couteau donnés par le tueur avaient l’air réel. Mais non, ça aussi c’est complètement raté.
Honnêtement, j’ai beau chercher du positif, je n’en trouve pas. Le 72 minutes que dure ce long métrage a semblé vraiment très long.
Y-a-t-il un réalisateur dans la salle?
Cette soi-disant comédie d’horreur n’est ni drôle, ni effrayante. Les seuls moments où on rit, c’est lorsqu’on décroche et qu’on rit de la médiocrité des scènes.
Même les acteurs ne semblent pas trop quoi faire lors des scènes. On a tout simplement l’impression que le réalisateur ne dirigeait pas ses acteurs et ne composait pas ses scènes. Par moment, quelques plans de caméra nous étonnent, car on y trouve une certaine qualité. Mais ça se gâche rapidement lorsque le son commence à divaguer. Car oui, parfois il n’y a juste pas de son et soudainement le son embarque. Genre le personnage marche et merde, on n’a pas enregistré le son. Pas grave, on utilise le plan tout de même. Puis en plein milieux de la scène le son revient… On se croirait dans un mauvais film porno des années 70, sans la partie cochonne.
Ah oui… il y a aussi la mort du méchant qui laisse… qui est… ben… à chier! Je vais donner la fin, donc si vous ne voulez pas le savoir, ne lisez pas le reste de ce paragraphe. À la fin, le réalisateur et scénariste, n’a rien trouvé de mieux que de faire s’envoler le méchant, dans le ciel, un peu comme s’il tombait dans un trou. Et pop, il s’évanouit dans les cieux. Fin du méchant. Les voleurs reviennent avec l’argent volé pour la redonner aux jeunes qui ont maintenant acheté le vieux cinéma pour le sauver de la faillite. Happy end.
Un peu plus…
Je ne vais pas vous surprendre si je vous dis que ce film ne vaut pas le détour n’est-ce pas? La seule valeur qu’il peut avoir, c’est une valeur d’enseignement au cégep. Montrez-le à des étudiants en cinéma pour qu’ils comprennent que pour faire un bon film, il faut de la créativité et un minimum de logique.
