« Zoé… je sais que t’es là. »
Zoé et Théo sont frère et sœur et tentent de passer au travers de cette journée caniculaire à la piscine. Cependant, un récent évènement dans leur vie les troublera chacun à leur manière, Zoé par sa réticence face à sa nouvelle puberté et Théo avec sa vive imagination qu’il utilise pour voir le monde.
Les réalisateurs et scénaristes Alexandra Myotte et Jean-Sébastien Hamel offrent ici une belle histoire, simple, mais efficace, basée sur certains aspects de leur vie. Ils montrent leur talent en nous offrant un sujet difficile, comme le deuil, avec un dessin très coloré et dynamique, spécialement lorsque Théo met ses « lunettes » spéciales qui lui permettent de voir le monde sous le filtre de la mythologie grecque.
Du côté de Zoé, les dessins sont davantage viscéraux, puisqu’elle vit le deuil en plus de la peur d’être confronté à la maladie qui a emporté sa mère. La vision de son corps changeant est une source d’angoisse, car elle craint de subir le même sort.
L’universalité de cette histoire permet de nous attacher aux personnages et la manière que Myotte et Hamel ont de la raconter fait qu’elle nous marque. Même si le court-métrage parle pour lui-même, le fait que les deux artistes ont plus d’une trentaine de récompenses pour leur œuvre et une sélection pour les Oscars est une confirmation de leur talent. Les accolades sont bien méritées et on ne peut que souhaiter beaucoup de succès à eux deux et de les suivre attentivement, pour leurs prochains projets.
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Un trou dans la poitrine est sur la courte liste pour les Oscars 2025.
Bande-annonce
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