« After I took all of the organs out of the body, I couldn’t get them all back in. »
[Après que j’ai eu retiré tous les organes du corps, je ne pouvais pas toutes les remettre dedans.]
Marquée par un passé trouble, Darby Vincent (Brey Noelle), avocate commise d’office dans une petite ville, est constamment à la recherche de la justice dans une ville jonchée d’individus à la morale et à l’éthique douteuses. Mais lorsque les citoyens les plus malfaisants de la ville commencent, l’un après l’autre, à faire un virage à 180 degrés vers la droiture, apparemment du jour au lendemain, Darby s’embarque dans un voyage qui révèle que des forces violentes d’un autre monde pourraient être responsables… et que le chemin vers la vertu est une route sanglante et terrifiante.
Avec Replicator, Mark Andrew Hamer propose un film qui se perd entre comédie et horreur, sans arriver à s’imposer dans l’un ou dans l’autre. Un film raté qui ne vaut pas vraiment qu’on s’y attarde.
Le mélange horreur et humour est souvent utilisé de pair. Parfois avec succès, comme dans Evil Dead 3, et parfois dans de cuisants échecs. C’est le cas ici, avec Replicator. Pourtant, les premières minutes laissent croire que le résultat sera bon, ou du moins acceptable. Mais après la brutale scène d’ouverture, le réalisateur semble avoir oublié qu’il réalise un film qui devait être effrayant.
Pas une seule fois le spectateur n’a la moindre frousse ou le moindre sursaut. À une seule reprise, on se retrouve avec un petit haut-le-cœur. Les scènes dégoûtantes sont au nombre de deux ou trois, et chaque fois ça finit en déception, sauf pour la scène d’ouverture et sa belle séparation d’un bras.
Du côté humour, on se retrouve avec des situations qui ne donnent pas vraiment à rire, et les dialogues au potentiel drôle tombent à plat. Si on ajoute à ça une longue – beaucoup trop longue – scène qui se veut dramatique, dans laquelle Darby et sa meilleure amie Neila (Katelynn Newberry) ont un moment à cœur ouvert. Une scène qui au final révèle un élément important, mais fait complètement perdre le rythme au film. En réduisant cette scène de moitié et en ajoutant 1 ou 2 meurtres de plus, le film aurait pu être sauvé. Mais à la place, on décroche complètement – si ce n’était pas déjà fait.
Du point de vue positif, l’équipe technique a opté pour des effets pratiques plutôt que pour des effets numériques. Honnêtement, pour les films d’horreur, il n’y a rien de mieux que les effets pratiques.
Mais il y en a trop peu. Comme je mentionnais un peu plus tôt, une ou deux scènes de ce genre de plus auraient été grandement appréciées. La scène du bras arraché et la scène de la naissance d’une des répliques (de là le titre) sont réussies et intéressantes. Mais on en reste avec trop peu de moments satisfaisants.
Cela dit, un peu plus de travail sur la créature originelle aurait été gagnant. Elle parait beaucoup trop artificielle. Même si on sait pertinemment que la créature n’existe pas dans notre monde réel, on aurait aimé pouvoir y croire un peu.
Le cinéma d’horreur à petit budget offre souvent des perles. On peut penser à des films comme The Babadook, ou encore à Skinamakink. Deux films faits avec peu de moyens, mais qui marquent l’imaginaire.
Mais ils ont une chose que Replicator n’a définitivement pas : de l’originalité et une maitrise du genre. Mark Andrew Hamer n’a définitivement pas suffisamment travaillé ses plans pour amener le faible scénario à un niveau acceptable.
On passe au suivant…
Bande-annonce
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