« Your daddy had an accident. »
[Ton papa a eu un accident.]
À la mort de son père, Haley est élevée par le chef d’une bande de voleurs. Devenue une adolescente de 17 ans, elle se retrouve face à un tournant : rester fidèle à la seule famille qu’elle ait connue ou s’aventurer à la recherche d’un avenir meilleur.
Avec Exodos, Eleni Doucas propose un voyage au cœur d’une jeune femme aux prises avec son identité, sa loyauté et le courage de se libérer d’une vie de crime.
Exodos aborde les thèmes de la trahison, de la découverte de soi et du pouvoir transformateur de la gentillesse. Ainsi, la première partie du film met l’emphase sur la dureté du monde dans lequel Haley a grandi.
Cette réalité qui semblait si fictive pour bien des gens en Amérique du Nord semble être de moins en moins abstraite depuis quelques années. La réalisatrice arrive donc au bon moment avec ce film qui montre la violence qui caractérise malheureusement l’existence de plusieurs personnes.
Pour mettre plus d’emphase sur la misère de la protagoniste, la réalisatrice utilise une image sombre où la lumière est violente et agressante. Des néons ou des lumières très marquantes. Non seulement cela crée une noirceur qui représente la vie de la jeune femme, mais ça crée aussi un sentiment d’agression.
Au cœur du film, il y a cette idée qu’une rencontre peut tout changer.
« I believe the world needs more kindness and compassion now more than ever. In times of uncertainty and division, small acts of kindness can have a monumental impact on individuals and communities. Through my films, I strive to promote empathy by telling stories that highlight shared human experiences and the challenges we all face. By fostering a culture of kindness and inclusivity, I hope to contribute to a more understanding and compassionate world. »
[Je crois que le monde a plus que jamais besoin de plus de gentillesse et de compassion. En période d’incertitude et de division, de petits gestes de gentillesse peuvent avoir un impact monumental sur les individus et les communautés. À travers mes films, je m’efforce de promouvoir l’empathie en racontant des histoires qui mettent en lumière les expériences humaines communes et les défis auxquels nous sommes tous confrontés. En favorisant une culture de gentillesse et d’inclusion, j’espère contribuer à un monde plus compréhensif et plus compatissant.]
Mais représenter les transitions émotionnelles intenses dans un temps d’exécution limité reste un beau défi, défi que Doucas relève brillamment. Mais en commençant son film avec des scènes marquantes et d’une violence dure, la réalisatrice peut ensuite montrer la transformation sans que ça semble être précipité. Oui, le sujet aurait pu gagner à être traité dans un film d’une vingtaine de minutes plutôt que les 15 actuelles. Mais il faut admettre que c’est réussi.
Quant à la fameuse rencontre qui provoquera le changement chez Haley, elle est bien travaillée et montre un certain réalisme. La réalisatrice veut montrer un peu d’espoir dans notre monde triste. Elle réussit.
Exodos n’est pas encore disponible puisqu’il débutera sa tournée des festivals cet hiver. Mais en attendant, on vous offre la bande-annonce exclusive.
Disons qu’il s’agit d’un autre bel exemple comme quoi le format court offre de belles choses. Dommage que l’accessibilité ne soit pas toujours là.
Bande-annonce
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