« There’s no way they killed their parents. Where’s the motive, where’s the gun? »
[C’est impossible qu’ils aient tué leurs parents. Où est le motif, ou est l’arme?]
La journaliste d’investigation Edie Hansen (Natalie Dormer) apprend que son frère (Langley Kirkwood), avec qui elle est en conflit, a été assassiné dans sa luxueuse maison. L’intrigue s’épaissit lorsque Daniel (Daniel Schultz) et Jaime (Morgan Santo), les enfants adolescents de son frère, deviennent les principaux suspects.
Le monde d’Edie est plongé dans le chaos alors qu’elle se plonge dans l’enquête. Elle se heurte au détective chevronné Forty Bell (Brendon Daniels) tout en naviguant dans les complexités d’un système politique corrompu et du monde secret des ultra-riches. Alors que la vérité éclate, Edie affronte non seulement le tueur, mais aussi les sombres secrets de sa propre famille et de la ville où elle vit.
White Lies, de John Trengove, est un thriller policier qui se déroule dans le décor opulent de Bishopscourt, au Cap. La série offre une exploration captivante du privilège, du pouvoir et des mensonges qui lient les gens.
Avec ses 8 épisodes palpitants, White lies captive et accroche son spectateur comme peu de séries savent le faire. Dès le premier épisode, le mystère prend des proportions, mais sans devenir ridicule. Le scénario et la réalisation amènent le spectateur à l’intérieur d’un univers surréel en soi, celui des gens riches qui se créent un quartier juste pour eux en bordure des quartiers pauvres et violents.
Les créateurs de la série ne cachent aucunement les enjeux réels qui touchent l’Afrique du Sud en traitant des inégalités, de la corruption du système et du racisme ambiant. Non seulement ils y montrent le racisme entre les blancs et les noirs, mais aussi les colères créées par les promotions que reçoivent certains non-blancs à divers niveaux du système.
Les tensions sont évidemment au centre du récit alors que chaque personnage semble pris dans sa haine pour les autres personnages. Une haine qui remonte parfois à des expériences personnelles, et parfois simplement à différentes classes sociales. Et il y a bien sûr les tensions qui s’installent à cause du meurtre du père et de la mère qui se retrouve dans le coma à cause de l’attaque.
Ainsi, le récit transporte le spectateur à travers un tissu de mensonges et de découvertes, à la recherche non seulement du tueur, mais encore plus du « pourquoi ».
Vous savez ce qu’on dit : chaque famille a ses petits secrets. Dans White lies, cette notion est exploitée à la perfection. Chaque secret, qu’il soit petit ou grand, reste crédible et contribue à créer un mystère et à engloutir le spectateur qui ne s’en sortira pas avant d’arriver à la fin du dernier épisode. Et quelle finale! Un des meilleurs plans final d’une série. Une série à la durée parfaite. Pas une minute de trop, ni une minute trop courte.
Du début à la fin, le scénario, la réalisation et le montage réussissent à faire en sorte que le spectateur doute de chaque personnage, un après l’autre, jusqu’au dernier épisode. Pour la majorité des spectateurs, ceux qui ne viennent pas de cet univers perverti de la grande richesse, chaque épisode renfermera des surprises, des découvertes et possiblement un peu de dégoût.
Et on voit bien que dans une société où la corruption règne en maître, la justice ne signifie pas la même chose qu’ailleurs. On parle plutôt du genre de justice dans laquelle on dit « écoute, trouve un coupable et boucle l’Affaire. Peu importe c’est qui, boucle l’affaire. » Mais dans un système dans lequel pratiquement tous les policiers sont noirs, qui sera le coupable de service? Je vous laisse y réfléchir.
Et ne vous en faites pas en ce qui concerne les secrets, car tous les personnages en gardent au moins un qui surprendra le spectateur sans le faire décrocher. Je vous le dis, l’intrigue est vraiment bien ficelée.
Le résultat est une série simplement géniale! Quiconque aime les intrigues sera happé par White lies. D’ailleurs, le titre est plutôt intéressant puisqu’un « white lie » est un petit mensonge sans gravité qu’on dit pour éviter de blesser quelqu’un. Un peu comme si on dit à son enfant que son dessin est beau alors qu’il s’agit d’un simple barbot.
Mais ce que démontre cette série est que plusieurs petits mensonges peuvent éventuellement mener à un très gros mensonge et à une réalité difficile à saisir. Ici, cette multitude de « mensonges pieux » s’entrechoquent et entrent en collision avec un grand mensonge qui mèneront, ensemble, à une histoire de meurtre sordide.
La série débarque sur Sundance Now aujourd’hui. Si vous n’êtes pas abonnés, c’est peut-être le temps de tester le service!
Bande-annonce
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