En novembre, peu de titres arrivent sur Mubi, mais ce sont des titres de qualités. Deux nouveautés de l’année, et des classiques sont au programme. Sans oublier un court métrage intrigant.
On regarde ça.
Demi Moore offre la meilleure performance de sa carrière dans le rôle d’Elisabeth Sparkle, une ancienne actrice de premier plan qui a passé son apogée et qui a soudainement été renvoyée de son émission de télévision sur le fitness. Elle est alors attirée par l’opportunité que présente une nouvelle drogue mystérieuse : The substance. Il suffit d’une seule injection et elle renaît – temporairement – sous les traits de la magnifique Sue (Margaret Qualley), la vingtaine. La seule règle? Le temps doit être divisé : exactement une semaine dans un corps, puis une semaine dans l’autre. Aucune exception.
Délicieusement divertissante et impitoyablement satirique, la sensation cannoise de Coralie Fargeat bouleverse la culture de la beauté toxique avec une fable du genre « faites attention à ce que vous souhaitez » qui restera gravée dans les mémoires. Explosive, provocante et tordue, The Substance a remporté le prix du public Midnight Madness au Festival international du film de Toronto en 2024.
La réalisatrice Elizabeth Sankey explore les liens entre la santé mentale post-partum et la représentation des sorcières dans la société occidentale et la culture populaire. Sankey entremêle ses expériences personnelles avec des images historiques et cinématographiques, tout en créant un nouveau clan de femmes pour se réapproprier leurs histoires.
Witches est réalisé par Elizabeth Sankey, dont le long métrage Romantic Comedy, acclamé par la critique, est sorti par MUBI en 2019. Le film a eu sa première mondiale au Festival du film de Tribeca 2024.
Vive la nouvelle chair. La chirurgie est le nouveau sexe. Ces épigrammes cronenbergiens se réunissent dans un tableau qui réimagine l’extase et l’érotisme de la sculpture de la Renaissance pour le futur. Ou est-ce déjà le présent?
Four Unloved Women, Adrift on a Purposeless Sea, Experience the Ecstasy of Dissection est présenté dans la collection SHORT FILMS BIG NAMES, une collection organisée offrant une fenêtre cruciale sur la formation et l’évolution du style caractéristique d’un réalisateur.
En novembre, MUBI rend hommage à la cinéaste et militante autochtone Alanis Obomsawin avec la nouvelle collection SONGS OF RESISTANCE: AN ALANIS OBOMSAWIN COLLECTION. Alanis Obomsawin utilise le cinéma documentaire depuis plus de 50 ans pour amplifier les voix des peuples autochtones du Canada. Ayant grandi dans une réserve abénaquis, elle a ensuite été victime de discrimination dans le système éducatif de la ville, qui cherchait à effacer son identité autochtone. Malgré cela, elle est devenue une éducatrice et une militante à vie, utilisant le cinéma pour sensibiliser les gens aux problèmes des Premières Nations.
Ce long métrage documentaire dépeint la fière société matriarcale des femmes autochtones. Pendant des siècles, ces femmes ont résisté à l’adoption des normes et des coutumes différentes qui leur ont été imposées, perpétuant leurs traditions et leurs croyances, convaincues qu’elles sont une source de force.
Incident at Restigouche nous plonge dans l’histoire des descentes de la Sûreté du Québec dans la réserve de Restigouche les 11 et 20 juin 1981. À l’aide d’une combinaison de documents, d’extraits d’actualités, de photographies et d’entrevues, ce film percutant propose une enquête approfondie sur ces descentes historiques qui mettent la justice à l’épreuve.
En juillet 1990, un différend concernant un projet de terrain de golf à construire sur les terres Kanien’kéhaka à Oka, au Québec, a ouvert la voie à une confrontation historique qui allait faire la une des journaux internationaux et marquer la conscience canadienne.
Bret Easton Ellis est un auteur et scénariste américain dont la prose sombre et provocatrice captive les lecteurs depuis des décennies. En novembre, MUBI célèbre les adaptations cinématographiques viscérales de l’œuvre d’Ellis avec la toute nouvelle collection THE BRET PACK. Audacieux et controversés, ces films capturent l’énergie chaotique de la vision d’Ellis d’une modernité fracturée et creuse.
Patrick Bateman (Christian Bale) est un banquier d’investissement riche et prospère de Wall Street, obsédé par le succès, le statut et le style, avec une fiancée époustouflante. C’est aussi un tueur psychotique qui agresse, assassine et démembre des inconnus et des connaissances sans provocation ni but.
L’hédonisme insouciant et le cynisme profond de Bret Easton Ellis sont transposés à l’écran avec style dans cette adaptation glorieusement pulpeuse.
Renforcé par une bande-son aussi cool et audacieuse que ses antihéros, Les lois de l’attraction capture à la fois l’angoisse adolescente et l’envie d’y échapper.
La collaboration de Paul Schrader avec Bret Easton Ellis est une approche caustique d’un Hollywood qui vit des espoirs déçus et des rêves brisés d’un afflux sans cesse renouvelé de crétins et de pigeons.
Le sexe et la violence règnent dans cette vision élégante et étrange de Los Angeles, toute en surfaces lisses et en grain numérique. Lire notre critique de The canyons.
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