« He is the punishing iron hammer for the arrogant. For the species who pronounce themselves as lords of creation, a divine avenger will pay them a visit. And so, he will… »
[Il est le marteau de fer punitif des arrogants. Pour les espèces qui se proclament seigneurs de la création, un vengeur divin leur rendra visite. Et donc, il…]
– Metphies
C’est avec une grande joie et beaucoup d’autres émotions – dont certaines bien complexes – que je tiens à vous souhaiter personnellement, Monsieur Godzilla, un joyeux 70e anniversaire! Ne vous inquiétez pas, je ne crois pas que Scar et une débandade de gnous puissent réserver à Godzilla le même sort qu’à Mufasa et c’est loin d’être mon intention. Je ne suis pas de ceux-là qui tètent pour avoir des faveurs; l’hypocrisie n’est pas mon fort. Sincèrement, si l’un ou l’une d’entre vous daigne regarder ne serait-ce qu’un seul film de Godzilla (excluant ceux des États-Unis, bien sûr) et que cela ouvre ses horizons, alors j’aurai réussi à donner au suivant ce que le film de Kevin Costner, Dance with Wolves, à su m’apporter alors que je n’avais qu’une dizaine d’années; la sensation d’avoir tant à apprendre, à donner et à partager.
Quel fascinant et mystérieux parcours qu’est celui de notre passage dans ce monde. Pourtant, notre esprit rêve encore plus grand et pas juste en noir et blanc. Désormais, Godzilla fait partie de notre imaginaire collectif que l’on soit d’Asie, d’Europe, ou d’Amérique (désolé je ne trouve pas de résultat pour le continent Africain) et jusqu’en Australie. Qui ne se souvient pas des dragons? À mon avis, l’importance néomythique de ce symbole risque de perdurer à travers les siècles à venir. Après les dragons verts et les dragons rouges, les dragons d’éclair et ceux de froid (les dragons de toutes les couleurs, pas vrai maman?). Voici la venue du dragon atomique! Je me demande ce que feraient les joueurs de Donjons & Dragons face à cela.
Je me demande ce qu’on va offrir à Godzilla pour commémorer cet événement; peut-être que Mothra lui aura tricoté un chandail de soie géant avec un message brodé du genre « Je suis grognon le matin »? Chanceux! Peut-être un nouveau costume alors? Vous savez une petite remise à neuf; un coup de ciseaux par-ci, une menthe fraîche par-là, question d’être prêt pour le tapis rouge. Après tout, cette année Godzilla à aussi gagné un Oscar. Tant d’années passées et juste une statuette dorée après 70 ans? C’est également avec un sourire forcé et un goût amer qu’il doit tenir ce trophée… Si vous y pensez, il n’a pas vraiment joué dedans, car — même si un costume et des maquettes étaient envisagés au départ — tout a été fait en CGI histoire de couper dans les coûts et d’accélérer le processus. Il est des nôtres! Il a flanché comme les autres! ET-GLOU, ET-GLOU, Et-GLOU!
Les limites du réel ne sont plus franchies, car nous ne l’habitons plus, nous acharnant à le reproduire dans cette toile d’aether que nous appelons Internet. Qu’adviendra-t-il lorsque le virtuel l’aura emporté sur le matériel et que les costumes seront remplacés par les avatars? Un phénomène loin d’être de la science-fiction. Les forums en réalité virtuelle deviennent une chose de plus en plus répandue. Des serveurs où se rassemblent les spectres d’utilisateurs distants dans une diversité d’apparence qui n’a de limite que celle de l’imaginaire; là, c’est comme si on célébrait tous les jours Halloween. J’ai bien peur que Godzilla veuille petit à petit en faire autant…
De nos jours, le costume légendaire et iconique qu’on avait l’habitude de voir semble vouloir céder sa place pour quelque chose de plus conventionnel comme l’animation 3D (au secours!). Les maquettes et la pyrotechnie font parties intégrantes de l’identité des films de Godzilla; les enlevés soulève à mon avis de grandes questions tant pour l’avenir de la franchise que celui du cinéma en général. Un lifting ou une dénaturalisation tout simplement? Ça me fait penser au film Chip’n’Dale : Rescue Ranger dans lequel les personnages d’animations sont bien réel et peuvent décider de se faire faire de la chirurgie 3D pour rester au goût du jour. Soyons francs, la tendance est de plus en plus à la paresse technique que nous sommes à craindre le moment où l’expertise des vrais effets spéciaux sera perdue à l’intangibilité du virtuel.
Un adage dont les origines sont possiblement perdues au passage du temps essayait de démontrer comment il ne faut pas se rendre à l’adversaire, mais simplement utiliser ses tactiques contre lui. Un peu à la manière de l’hydre dans les légendes d’Hercules et… Hey!? Ça ne serait pas ça l’origine de cette expression, selon vous? On dit, combattre le feu par le feu. Dans les histoires, cette pratique semble toujours très efficace, mais dans les faits… Admettons que c’est plutôt une lame à double tranchant, non? « If you can’t beat, them join them » se traduisant en « si vous ne pouvez pas les vaincre, joignez-vous à eux » ressemble davantage à une glorification de la défaite et de son incapacité à faire autrement.
Pourquoi toujours croire que la manière forte est la plus efficace? Est-ce que c’est parce que c’est elle qui fût le plus testée au courant de l’évolution de notre espèce? Sommes-nous enclins à l’impulsivité et à l’extrémisme pour des raisons qui dépassent l’individu et les sociétés? Dans le film d’animation Superman VS The Elite, on souhaite convaincre l’Homme d’Acier que la mise à mort est une option envisageable lors de conflits. Une idée qui plaît à tous à priori, car quelle joie cela serait si on tuait les méchants pour changer. Les implications philosophiques sont nombreuses… Surtout lorsque l’on réalise ce que cela veut dire de forcer Superman à tuer pour régler nos problèmes. Je suis sûrement quétaine, trop sensible et inconcevablement nerd… Cependant, j’ai une larme à chaque fois que je le regarde.
La fiction nous aide à réfléchir à cette réalité que nous partageons en nous amenant des problématiques que nous pouvons à peu près tous apprécier sur un pied d’égalité. Okay, okay… Je comprends que si prêt de la date d’Halloween vous avez peut-être envie d’un peu de chair de poule. Vous voulez vraiment imaginer quelque chose d’horrible? Alors, visualisez ceci.
« Au matin du 7 août 1945, vous arrivez à la base de commandement et vous êtes démoli par la guerre. Vous tenez, comme seul sourire, l’espoir de pouvoir retrouver votre ville natale où vous avez toujours vécu et où vous aviez rencontré votre amour de jeunesse que vous vous étiez promis d’épouser à votre retour; vous évoquez même des souvenirs ou des fantasmes entourant l’endroit où vous retournerez avec vos camarades partageant le fourgon du retour; essayer de reprendre là où vous aviez laissé les choses, que vous dites. Vous descendez du véhicule blindé — la dernière fois, vous espérez — et arrivez à la base avant d’être rapatrié comme les autres. La défaite vous ronge le cœur et vous souhaitez que, chez vous, se trouve le réconfort dont vous avez tant besoin.
Soudainement, votre nom est appelé. Vous passez les hangars et les convoies de rapatriements et on vous amène devant des hauts généraux. Qu’avez-vous donc fait? Pourquoi vous renvoie-t-on ce regard à la fois dur et piteux; auriez-vous mieux fait d’y rester? La tension baisse quelque peu lorsque vous comprenez qu’ils doivent vous annoncer une nouvelle; une terrible nouvelle, et le cœur vous prend de plus belle. La tension est palpable et vous imaginez tous les scénarios possibles; tous plus horribles les uns que les autres. Est-ce votre mère, votre sœur, votre amour de jeunesse?
Étrangement, le silence dure plus longtemps qu’à l’habitude; même pour ce genre d’annonce macabre. Vous énumérez à voix haute les parties de votre âme que la vie aurait pu vous arracher; les sortir de la bouche des généraux qui restent silencieux, mais qui ne nient rien. Dans leurs regards, vous comprenez qu’ils doivent prononcer l’imprononçable, car vous commencez à percevoir que l’inimaginable s’est produit. On se prosterne et on pleure avec vous, mais aucune condoléances ne pourront rien y changer. Tout ce que vous connaissiez a disparu; tous ces gens et toutes ces choses qui vous tenaient à cœur ne sont plus et n’ont laissé aucune trace. »
C’est ce genre de pensées qui me réveillent parfois la nuit ou qui me font pleurer même lors d’une belle journée ensoleillée. En Amérique du Nord, à partir de la fin des années 40 on vivait dans la peur d’une guerre nucléaire alors que de l’autre côté du Pacifique la chose était déjà passée de mode. Je comprends mieux pourquoi la crainte d’une attaque empoignait le cœur des femmes et des hommes de cette époque. Après tout, on a souvent peur qu’il nous arrive ce que l’on a fait subir aux autres. Finalement, était-ce une époque prospère pour l’humanité ou le deuxième âge des ténèbres s’est tout simplement entamé avec beaucoup d’allégresse?
Godzilla à toujours eu l’habitude d’incarner la terreur extérieure comme les armes et les bombes; les catastrophes naturelles et les accidents désastreux; la peur de l’autre et l’impuissance. Maintenant, il incarne une souffrance et un mal beaucoup plus profond que l’individu lui-même, mais un mal inhérent à l’être; un mal intergénérationnel douloureux qui s’accumule sans cesse. Godzilla n’incarne même plus la destruction, on dirait qu’il est devenu la tristesse et la souffrance elles-mêmes. Son visage presque attachant des premières années cède place à celui d’une créature horrible impossible à déchiffrer. Mais qu’est-ce que cette douleur qu’il a?
Godzilla semble représenter notre échec en tant qu’espèce et l’inévitable retour du balancier qui nous attend. Les scènes sont tragiques et la destruction ne nous émerveille plus même si elle est bien représentée. Le souffle atomique n’est plus celui d’un conte mignon pareil au loup dans Les trois petits cochons ou même inspirant comme le Kamehameha de Goku dans Dragon Ball; il est désormais un cri de rage et de souffrance projeté contre le monde qui lui a imposé d’exister ainsi. Moi aussi, à un certain âge, j’ai ressenti cette haine, ce mal de vivre. Une sensation de n’avoir le droit d’être seulement ce que les autres veulent de nous y compris — et surtout — Dieu lui-même. Pourquoi certains l’emportent et sont acclamés; pourquoi d’autres se prennent des raclés et sont humiliés? Pourquoi celles-ci et pas celles-là? Un silence de mort étouffe ces questions pourtant si viscérales à ce moment de notre évolution et nécessaires au futur de notre existence.
Pourquoi subissons-nous les contrecoups de celles et ceux qui nous ont précédés? Bien entendu, les avantages de ce phénomène dans nos vies modernes sont nombreux. Les avancées scientifiques et culturelles du passé se réverbèrent encore maintenant, mais cela est vrai aussi pour ce qu’il y a de mauvais. Les humains en quête d’une force punitive, voilà ce qui englobe bien la relation présente que l’on entretient avec Godzilla. Les bons chrétiens continuent de croire qu’un homme mort pour les péchés de l’Homme voilà de ça 2000 ans déjà, rachèterait ceux commis par après depuis ce temps. Permettez-moi de dire, blasphème! Je vais vous dire que personne n’est vraiment mort et a vraiment racheté les méfaits de qui que ce soit… Si seulement c’était aussi facile que de passer tout ceux qu’on n’aime pas ou qui nous ont fait du mal au rotoculteur… Bref.
Il est toujours aussi difficile de communiquer avec Godzilla et de plus en plus avec ces conditions, j’en conviens, mais qui a déjà réellement essayé de prendre le temps de discuter avec notre monstrueux monarque? Peut-être à un moment dans l’ère Shôwa avec un petit enfant qui cri « Au revoir, Godzilla! » accompagné d’un signe de la main frénétique; ou ce moment incertain avec la Esper dans l’ère Heisei, mais rien dans la Reiwa qui en Japonais signifie pourtant « belle harmonie ». Finalement, l’humanité n’est-elle pas la cause de Godzilla; ne serait-ce donc pas normal d’admettre qu’il puisse avoir du ressentiment envers ses agresseurs que davantage de bombes ne sauraient apaiser? De toute évidence, l’incompréhension et la mésinterprétation sont aussi des thèmes récurrents autant dans la fiction que dans la réalité.
Le Japon est plongé dans le chaos lorsqu’un monstre géant surgit des profondeurs de l’océan.
Année : 2016
Réalisation : Hideaki Anno, Shinji Higuchi
Scénario : Hideaki Anno
Effets spéciaux : Kiyoko Shibuya
Beaucoup de blabla, mais un blabla actif et entraînant, alors que les moments contemplatif et plus lent sont illustrés par Godzilla qui se mute d’une créature inconnue pour devenir celui que l’on connaît depuis toujours… ou presque. Comment est-il devenu la créature que l’on connaît aujourd’hui? On nous propose ici une vision différente des origines de l’emblématique reptile radioactif… En fait, était-ce même originalement un reptile? Qui est-il et pourquoi existe-t-il dans ce monde? C’est cette quête qui pousse le personnage sur les côtes de Tokyo en cherchant désespérément comment… Vivre, au premier degré.
Godzilla se tord, se crispe, mute et se transforme, le sang coule abondamment avec un mélange de cris borborygmés et soufflés qui prennent forme et substance jusqu’à en obtenir cette stridence inoubliable qui perce l’âme. De son côté, le Japon est au prise dans un autre type de crise existentielle quoiqu’équivalent. En effet, comment fait-il pour juste être? Pour habiter ce nouveau millénaire alors que les sanctions imposées par l’ONU languissent toujours et que la bureaucratie les paralyse? Bien plus qu’un film de monstre géant, ce long métrage est un véritable hommage à la rage de vivre et au désir de s’imposer dans le monde et d’en faire partie.
Cette prière est non seulement ce qui va littéralement sauver la mise dans l’histoire, mais elle représente avec brio le cri d’individus et d’un peuple tout entier qui souhaitent simplement se libérer de cette bête. Peut-être est-ce ce que la fin énigmatique symbolise? Si vous ne me comprenez pas, allez voir — ou revoir — Shin Godzilla, on s’en reparlera!
L’humanité habite des stations spatiales orbitant la Terre alors que Godzilla est devenu le maître incontesté de la planète. Sauront-ils recommencer sur de nouvelles bases ou reprendre là où nous avions laissé.
Année : 2017 – 2018
Réalisation : Kôbun Shizuno, Hiroyukli Seshita
Scénario : Gen Urobuchi
Effets spéciaux : –
Comptez-vous chanceux que j’en parle, je le fais uniquement parce que sinon l’ère Reiwa n’aurait que deux films. Ici, Godzilla est toujours vivant même après des milliers d’années. La Terre est inhabitable pour les humains maintenant qu’elle appartient au Roi des monstres. Cela représente le pèlerinage de notre existence qui mène inévitablement à notre perte pour n’avoir cherché que la prospérité. Problème de surpopulation dans l’espace… Les ressources sont limitées, les choix souvent déchirants… deviendrons-nous les monstres que nous avons tenté de fuir? Peut-on vivre loin de ce monde s’il est détruit? Dans l’espace, les ressources sont limitées à bord d’un vaisseau ou d’une station spatiale; en ça, le Japon est semblable. Cependant, quand on regarde ça sous un autre angle, notre vaisseau spatial que l’on nomme Planète Terre n’est pas si différent. C’est là que réside le point fort de ces films d’animation; l’aspect philosophique et sa conscience d’avoir pris ce regard; d’assumer son côté plus cérébral.
Netflix x Godzilla… Ouais. On dira ce qu’on voudra de Hollywood, faut tout de même admettre que Netflix est pour le cinéma ce que McDonald est au monde de la restauration; du pas cher vite à consommer et à digérer sans aucun apport nutritif mis à part un excès de dopamine monosodique. La santé culturelle et intellectuelle de la population est semblable aujourd’hui à ce que le bien-être physique était au moment de Supersize Me. À priori, rien ne cloche vraiment avec cet incroyablement long film en trois volets, mais un petit regard rapide sur la fiche technique et… personne aux effets spéciaux… Il ne reste que des effets visuels; de la poussière dans mes yeux.
Détrompez-vous, je suis un grand fan d’animation (sauf peut-être l’anime 3D) et je conçois qu’on veuille faire quelque chose de grand, mais Netflix n’offre pas assez pour faire du grandiose. Le format est aussi très étrange voir maladroit. L’histoire aurait gagné à fonctionner en épisode et former une courte série intéressante plutôt que trois films d’animation médiocres et ennuyeux. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour se rendre compte qu’avec l’animation on aurait pu faire bien plus que de montrer deux trois créatures draconiennes (draconoïdes?) pas trop imposantes se faire mitrailler ou au moins enjoliver l’action d’un combat de Kaijus à couper le souffle. Hélas, le moment avec King Ghidorah est probablement l’un des plus assommants de toute l’histoire de Godzilla. Quant aux dialogues, le niveau de « edgelord — genre de personne toxique sur Internet » est à son paroxysme.
Le Japon est à son plus bas à la fin de la guerre. Cependant, la crise qui s’étend dans tout le pays est soudainement accentuée par l’arrivée d’un monstre géant né des armes nucléaires.
Année : 2023
Réalisation : Takashi Yamazaki
Scénario : Takashi Yamazaki
Effets spéciaux : Takashi Yamazaki, Kiyoko Shibuya
Godzilla Minus One témoigne de cette cicatrice profonde que la Seconde Guerre mondiale laissa en plein cœur de la civilisation japonaise. Bien sûr, on entend souvent parler de Londres comme d’un lieu détruit et anéanti par les bombes et le feu, mais rarement on entend comment les villes japonaises durent être rebâties après la guerre. Même le cri de la bête — avec son crescendo aigu et lent suivi d’un court decrescendo grave — est pareil aux gémissements d’une sirène d’alerte nucléaire.
L’ironie est telle que l’année où paraissait ce film au Japon; de leur côté, les Étatsuniens s’empressaient de sortir Oppenheimer, quelque temps à peine avant le 70e anniversaire de Godzilla ainsi que du 80e pour la fin de la Seconde Guerre mondiale. Je ne dis pas que tout cela est planifié ou volontaire; je crois même que tout n’est que coïncidence. Toutefois, même à ce jour, les États-Unis maintiennent leur position quant à l’usage de la bombe et que c’était nécessaire, mais alors pourquoi tant d’efforts déployés à constamment le justifier? Une opinion autant partagée ne devrait surtout pas faire matière d’éloges et de grâces, mais elles font effectivement de bons films. Judgment at Nuremberg figure sans trop de surprises comme l’un des classiques du cinéma. Sauf que, merci de souligner que mêmes les nazis ont eu droit à une certaine considération que d’autres n’ont pas eu!
Godzilla amène un suspense et une incertitude poignante à chacun des films. Il est difficile de prévoir comment tout cela va finir… mais une chose semble certaine, Godzilla revient toujours plus fort. Ce monstre incarne une force insurmontable qui amène même le plus fier des Kaijus — et des humains — à ressentir de l’humilité. À travers le personnage de Koichi Shikishima, Ryunosuke Kamiki incarne cette image avec brio. Comment peut-on apporter une valeur à notre vie alors qu’on voulait de nous qu’on la perde? En se la donnant à soi-même, sans doute?
Pas beaucoup de choix cette fois. Alors sans plus tarder, voici mon préféré pour l’ère Reiwa. La décision finale était difficile, mais l’un d’eux devait l’emporter.
Shin Godzilla
Godzilla comme je ne l’avais jamais vu. J’en suis presque traumatisé.
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C’est ainsi que prend fin le 4e volet de cette anthologie dédié à notre majestueux roi des monstres. Peut-être pas à son meilleur, mais loin d’être dépassé ou blasé.
Je me demande qui sera costumé ou décorera son jardin à la sauce Godzilla… Je veux dire, je comprends que pour nous, petits occidentaux, rien n’est plus effrayant qu’un clown avec un couteau ou une araignée dans le fond du bain… Pourtant, les deux peuvent bel et bien exister et la vie continue. Que serait-ce, s’il y avait vraiment Godzilla pour nous punir quand on sort notre nouvel iPhone 5G? Peut-être est-il fictif à vos yeux, mais ce qu’il symbolise est très réel; n’avez-vous donc jamais pris le temps d’écouter du Pink Floyd alors que vous dites adieu à un beau ciel bleu? Parfois, les choses ne semblent n’avoir aucun lien entre elles, mais ce n’est qu’une impression.
SI personne ne veut te le dire, je vais le faire. Godzilla, au nom de tous les humains, nous nous excusons d’avoir détruit ta maison, de l’avoir réduite en cendre et d’avoir changé ton visage à jamais… Une facette de toi que nous ne connaîtrons sans doute jamais et c’est mieux comme ça; nous ne le méritons pas vraiment. De tout cœur, nous implorons ton pardon et souhaitons pouvoir dorénavant vivre harmonieusement avec toi. Ô, plus grand des rois, redevient notre gardien et surtout… Va danser avec Mothra!
Joyeux anniversaire Godzilla! Je te souhaite de te reposer et de poursuivre tes rêves sans trop te soucier de l’opinion des autres. Ton cœur tempête, mais cette fois laisse-le aller à la fête. Je me charge de me souvenir des moments plus durs pour toi, va et profite de ton moment de gloire. Non, ne t’inquiète pas, personne n’a ramené de poissons, mais devine qui on a pour allumer les bougies de ton gâteau! Surprise!!! On se revoit bientôt, cher lectorat, MUWHAHAHAHA!
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Vous pouvez lire la première partie, la deuxième partie, ainsi que la troisième partie pour en découvrir davantage sur Godzilla.
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