Un pays qui a fait construire ma cinéphilie au fil des années et a modelé mes goûts de films est la Corée du Sud. Le cinéma coréen m’a en effet offert plusieurs de mes films préférés, et ce, avant qu’il prenne un gros gain de popularité avec les succès de Parasite en 2019 et de Squid Game en 2021. Mais il faut savoir que depuis longtemps, des cinéastes comme Bong Joon-ho, Park Chan-wook ou encore Kim Jee-won (soit les trois plus célèbres réalisateurs du pays) ont réalisé des films non seulement excellents, mais aussi différents de ce que l’on voit traditionnellement à Hollywood. Des succès qui ont même poussé les réalisateurs à réaliser des films aux États-Unis. De quoi se faire une soirée cinéma très marquante.
Cependant, si on retient surtout la filmographie de ces trois réalisateurs, il reste qu’il ne s’agit que d’une facette de l’industrie cinématographique coréenne. Ne baser que le cinéma coréen à ces cinéastes, c’est comme résumer le cinéma américain à Steven Spielberg, George Lucas et Robert Zemeckis. Il est temps de remédier à cela en vous conseillant 10 pépites méconnues du cinéma coréen.
Quelques règles pour cette liste : il n’y aura évidemment pas les films de Bong Joon-ho, Park Chan-wook et Kim Jee-won, ni ceux de Na Hong-jin (The Chaser, The Yellow Sea et The Wailing), qui, s’il n’a pas la même réputation que ces collègues, est quand même considéré comme dans les grands cinéastes du pays. Il ne sera pas fait mention non plus de Train to Busan, le film de zombies étant l’un des films coréens les plus connus à l’étranger.
Si de nombreux cinéphiles suivaient les sorties de films coréens depuis le début des années 2000 et le succès d’Oldboy, le grand public a connu le savoir-faire sud-coréen avec le succès planétaire de la série Squid Game. En plus d’avoir une histoire et un concept intéressant, la série a marqué les téléspectateurs avec son message sur les dérives du capitalisme et les classes sociales, son mélange des genres, passant de la comédie au drame, à l’action et à l’horreur au fil des scènes et par sa violence souvent intense. Un phénomène qui a dû faire le bonheur de son créateur, Hwang Dong-hyuk. Mais avant de créer une révolution télévisuelle à travers le monde, il avait créé une petite révolution cinématographique en Corée du Sud avec Silenced.
Basé sur le roman The Crucible, lui-même basé sur des faits vécus, le film raconte l’histoire de Kang In-ho, un jeune enseignant qui est engagé dans une école spécialisée pour les enfants malentendants. Il découvre que plusieurs enfants sont victimes d’abus sexuels de la part de la direction de l’école. Avec l’aide d’une militante d’un groupe de défense pour les droits de l’homme, il fera tout pour prendre leur défense.
Silenced est une véritable claque émotionnelle. Traitant du harcèlement et de l’injustice envers les personnes les plus démunies, l’histoire ne laisse personne indifférent et vous tourmentera pendant un bon moment, surtout quand on sait qu’elle est basée sur un véritable fait divers. Le film a connu un beau succès en Corée, à un point où il a fait bouger les choses dans le pays. En effet, à la sortie du film, il y a eu un mouvement d’indignation sur la conclusion de l’affaire. L’enquête a été rouverte, ce qui a fait en sorte que les criminels qui avaient reçu une condamnation mineure, de finalement être condamnés de façon complète. De plus, l’Assemblée nationale coréenne a passé en 2011 la Loi Dogani (tirée du titre original du film) qui enlève le statut de limitation pour les abus sexuels sur des personnes de 13 ans et moins, augmente la condamnation maximale pour le viol de jeunes enfants et de personnes en situation de handicap et enlève une clause qui obligeait les victimes à prouver qu’ils étaient incapables de résister dû à leur handicap.
Un des films coréens les plus célèbres est Memories of Murder de Bong Joon-ho. Le film se base les meurtres en série qui ont eu lieu dans la ville de Hwaseong entre 1986 et 1994, où 15 femmes furent violées et tuées par un tueur en série qui, à la sortie du film en 2003, était encore en liberté. L’affaire, qui a finalement été résolue en 2019, a créé un tel émoi en Corée du Sud qu’elle inspira une pièce de théâtre écrite par Kim Kwang-lim et intitulée Come to See Me, avant d’être adapté en film sous un scénario de Bong Joon-ho et Shim Sung-bo. Ce qui est cocasse, c’est que ce dernier va s’inspirer encore une fois d’un fait divers qui a été retranscrit en pièce de théâtre lorsqu’il réalisera son premier long-métrage, Sea Fog.
En 2001, près du Port de Yosu, 25 passagers clandestins venues de Chine sont morts dans le réservoir d’un bateau de pêche après avoir suffoqué. Leurs corps furent par la suite jetés dans la mer par l’équipage du bateau. 35 autres immigrants survécurent et arrivèrent en Corée. L’un d’entre eux fut arrêté par les autorités et raconta toute l’histoire, menant ainsi à l’arrestation des membres de l’équipage. Cette histoire marqua les médias du pays, à un point où le dramaturge Kim Min-jung l’adapta pour la scène avec sa pièce Haemoo.
C’est cette pièce qui inspirera le collaborateur de Bong Joon-ho, qui sert aussi de scénariste et producteur du film. Même si on peut penser que l’influence du réalisateur de Parasite pourrait trop se ressentir, Sea Fog reste un film tout en fait unique. Mêlant film social, mélodrame, thriller et film fantastique. Le film explore la manière par laquelle l’homme peut virer vers le pire et traite de sujets comme les inégalités sociales (un thème souvent abordé dans le cinéma coréen.) N’hésitant pas à prendre des voies surprenantes dans son récit, le film risque de vous marquer pendant un bon moment et il est dommage que Shim Sung-bo n’ait pas réalisé d’autres films après.
Je ne pouvais pas parler de cinéma coréen sans parler d’un de ses acteurs phares, qui est aussi l’un de mes acteurs préférés, Song Kang-ho. Vous le connaissez sans doute comme le patriarche Kim dans Parasite, mais il a aussi été marquant dans de nombreux films. C’est d’ailleurs l’acteur fétiche de Bong Joon-ho, car on le retrouve dans Memories of Murder, The Host et Snowpiercer (le réalisateur allait d’ailleurs abandonner Parasite si Sang Kang-ho n’y participait pas). On le retrouve aussi dans les films de Park Chan-wook (Joint Security Area, Sympathy for Mr. Vengeance, Thirst), de Kim Jee-won (The Foul King, The Good, the Bad, the Weird, The Age of Shadows) et a même gagnée le prix de l’interprétation masculine au Festival de Cannes pour son rôle dans Broker de Hirokazu Kore-eda. Mais l’un de ses meilleurs rôles est celui de A Taxi Driver.
Le film s’inspire aussi d’une histoire vraie, celle du journaliste allemand Jürgen Hinzpeter, qui se rendit en Corée pour couvrir le soulèvement de Gwangju, un soulèvement populaire des étudiants et de la population ouvrière de la ville de Gwangju contre le régime dictatorial du président Chun Doo-hwan. Entre le 18 et 27 mai 1980, des milliers de partisans ont été violemment réprimés, arrêtés et même tués par la police locale et l’armée. Le film prend le point de vue d’un chauffeur de taxi qui s’inspire de Kim Sa-bok, le véritable chauffeur qui a guidé le journaliste dans la ville.
A Taxi Driver est ce que je considère comme une parfaite introduction au cinéma coréen. Un mélange à la fois atypique et maîtrisé des tons, pouvant passer de la comédie jusqu’au drame intense, une histoire qui parle de l’histoire du pays, le tout mené par la magnifique performance de Sang Kang-ho en ce chauffeur de taxi qui se retrouve mêlé à un événement qui le dépasse. Certes, le scénario prend beaucoup de liberté avec le véritable contexte historique, ce qui peut être excusé avec le fait qu’il existait peu d’informations sur le vrai chauffeur. D’ailleurs, suite à la sortie du film, le fils de Kim Sa-bok s’est entretenu avec les médias pour révéler sa véritable histoire, jugeant quand même les libertés du film.
Le cinéma asiatique aime piocher dans l’époque ancienne de ses pays. Le Japon a ses films de samouraïs, la Chine a ses wu xia pian et ses films relatant la guerre entre les anciens royaumes, et la Corée ne manque pas non plus de sujets provenant de sa période féodale, que ce soit les grandes batailles qui ont eu lieu pendant son histoire ou bien les figures qui l’ont marqué. Parmi les exemples connus, il y a la série Netflix Kingdom, qui mélange le drame historique avec des zombies, mais aussi The Great Battle, qui relate le siège d’Ansi, ainsi que The Admiral : Roaring Currents, qui est à ce jour le plus gros succès local du box-office coréen.
Le film raconte l’histoire de Yi Sun-sin, un amiral coréen connu pour ses exploits pendant la Guerre d’Imjin, une guerre dans laquelle la Corée faisait face à l’armée japonaise. Yi Sun-sin est aujourd’hui considéré comme un héros national en Corée du Sud, surtout pour ses grands exploits militaires, en particulier la bataille de Myong-Yang le 26 octobre 1597, où l’amiral a eu une victoire décisive contre les 333 navires japonais avec seulement 13 navires à ses côtés. C’est cette bataille qui a été transposée dans The Admiral : Roaring Currents.
Mené par le légendaire acteur Choi Min-sik (Oldboy, I Saw the Devil, Lucy) dans le rôle de Yi Sun-sin, The Admiral : Roaring Currents est un véritable film à grand spectacle. Si la première heure se concentre sur la préparation de la bataille (ce qui n’est quand même pas sans intérêt), la seconde moitié met en scène la célèbre bataille épique, avec de grands effets spéciaux, des combats brutaux, un amiral japonais très méchant et une petite touche de nationalisme coréen. Tout ça pour raconter l’exploit légendaire de l’amiral Yi Sun-sin, cette figure historique que le réalisateur Kin Han-min apprécie beaucoup, car il y consacrera deux autres films avec Hansan: Rising Dragon en 2022 et Noryang: Deadly Sea en 2023.
S’il y a un genre dont les cinéastes coréens raffolent, c’est celui du thriller politique. En effet, la Corée du Sud a eu une histoire compliquée depuis la séparation avec la Corée du Nord. Le pays a connu entre 1953 et 1987 une grande pauvreté suite à la Guerre de Corée, le président gardant pour lui l’aide financier des Américains pour la reconstruction, mais aussi de nombreux coups d’État et dictature, l’assassinat d’un président en 1979 et des répressions violentes de manifestations étudiantes par la police. Une période faste en péripéties et événements qui font le bonheur des scénaristes. Parmi les nombreux films qui existent sur le sujet, j’ai décidé de vous parler de 1987 : When the day comes.
Le film relate les événements qui ont suivi la mort de l’activiste étudiant Park Jong-chul en 1987 lors de son emprisonnement et son interrogation par la police, alors que les autorités du régime totalitaire du pays tentent de masquer les faits. L’histoire suivra plusieurs personnages qui tenteront de mettre au jour cette affaire, ce qui mènera aux Manifestations démocratiques de juin et à la démocratisation de la Corée du Sud.
Le film est réalisé par Jang Joon-hwan, à qui l’on doit le film Save the Green Planet (dont Yorgos Lanthimos — à qui l’on doit notamment Poor Things — en fera un remake avec Emma Stone et Jesse Plemons). Il met en scène une histoire chorale, dans laquelle les activistes, les journalistes, les policiers et même les étudiants se retrouvent mêlés à un grand moment historique. Certes, les événements retranscrits dans le film sont très romancés, mais il arrive à démontrer l’atmosphère totalitaire qui régnait dans le pays et la peur que la population coréenne a vécue. Le tout se finissant par un climax spectaculaire, tant visuel qu’émotionnel, ce qui a sûrement valu au film de remporter le prix du meilleur film au 39ᵉ Blue Dragon Film Awards, l’équivalent des Oscars en Corée du Sud.
À côté de la Corée du Sud, il y a son voisin, la Corée du Nord. D’un côté, un pays démocratique dont le développement économique et culturelle se propage à travers le monde, et de l’autre, un pays connu pour son dictateur et sa propagande ainsi que son contrôle sévère sur la population. Depuis la séparation des deux territoires suite à la Guerre de Corée de 1950 à 1953, les relations entre les deux pays continuent d’être très tumultueuses (surtout qu’ils sont encore officiellement en guerre). Le cinéma s’est donc permis de jeter un regard sur cet enjeu politique. Dans cette longue liste, on peut citer Steel Rain en 2017, The Spy Gone North en 2018 ou Hunt en 2022. J’aimerais néanmoins mentionner le documentaire The Lovers and the Despot, qui raconte comment Kim Jong-Il (lui-même) a kidnappé un couple de réalisateur et actrice sud-coréenne pour lancer la production cinématographique en Corée du Nord, ou bien l’excellent Joint Security Area de Park Chan-wook, qui dresse un portrait nuancé de la relation entre les deux pays et qui est l’un des meilleurs films tout court que j’ai vus. Mais comme le premier film est un documentaire britannique et que le second franchirait les règles établies pour cette liste, j’ai décidé de parler d’Escape from Mogadishu.
Basé sur des faits réels, on y suit les membres de l’ambassade de la Corée du Sud et du Nord à Mogadiscio, en Somalie, tentant de persuader le gouvernement somalien de soutenir leurs demandes pour devenir membre des Nations Unies. Cependant, la guerre civile somalienne arrive à leurs portes et ils sont menacés par l’armée rebelle. Les deux pays ennemis vont devoir coopérer pour fuir la ville et la guerre.
Juste à voir le synopsis, on peut voir que le traitement du film est différent. En effet, au lieu d’avoir un conflit entre les deux Corées, on voit les deux pays qui vont devoir travailler ensemble pour sortir d’une situation dangereuse, et ce, malgré leurs opinions divergentes et la tension qui règne entre eux. Le contexte de la guerre civile amène aussi des enjeux supplémentaires aux deux groupes de protagonistes, se concluant par une excellente course-poursuite, même si on peut reprocher au film de prendre des libertés avec la guerre civile somalienne. Le film a d’ailleurs été soumis par le pays pour être nominé aux Oscar dans la catégorie du meilleur film international.
Les amateurs du cinéma coréen vous le diront, les cinéastes coréens adorent les tueurs en série. Il y a eu plusieurs cas de tueurs en série dans l’histoire de la Corée du Sud, comme le cas de Hwaseong mentionné plus tôt, ou bien Yoo Young-chul, accusé d’avoir assassiné une vingtaine de femmes, en plus d’actes cannibales. Ces deux tueurs auront inspiré respectivement les films Memories of Murder et The Chaser de Na-Hong Jin. Il existe aussi des tueurs en série fictionnels qui ont marqué le cinéma coréen, comme dans I Saw the Devil de Kim Jee-won, The Gangster, The Cop, The Devil de Lee Won-Tae ou bien The Chase de Kim Hong-seon. Mais l’une des propositions les plus uniques d’un film coréen parlant de tueurs en série est sans doute Memoir of a Murderer.
Kim Byeong-soo est un ancien tueur en série qui a décidé de se ranger pour s’occuper de sa fille. Cependant, il souffre depuis un bon moment d’Alzheimer. Lorsqu’il découvre qu’un autre tueur sévit dans sa région et qu’il pourrait s’intéresser à sa fille, il va tenter de la protéger. À moins que ce soit sa mémoire qui lui joue des tours.
Memoir of a Murderer joue complètement avec son concept. Alors que certains films qui tentent de jouer avec la frontière entre fiction et réalité se cassent totalement la gueule, le réalisateur Won Shin-yun la maîtrise entièrement. En plus de la sublime performance de Seol Kyeong-gu
(Peppermint Candy) dans le rôle principal, le film est aussi marquant pour sa fin. La plupart des films coréens finissent d’une manière mélancolique, voire choquante, ce qui change des happy endings hollywoodiennes. Celle de Memoir of a Murderer n’y déroge pas et se permet d’être encore plus sombre et nihiliste que bien d’autres films du genre.
Un autre genre dans lequel les cinéastes coréens ont su se démarquer est le cinéma d’horreur. Beaucoup de films horrifiques coréens n’hésitent pas à aller dans des directions inattendues et à aller vers des extrêmes que même Hollywood hésiterait à mettre en scène. Beaucoup de ces films se sont créé une réputation en occident. On pense surtout à des films comme Train to Busan, The Wailing, A Tale of Two Sisters, The Host ou Thirst, tous des films à l’atmosphère angoissante qui n’ont pas laissé de marbre les spectateurs. Certains de ces films ont même changé la perspective de certains opposants du genre, comme quand Gonjiam : Haunted Asylum a fait d’un style que j’abhorre, le found footage, un des films les plus terrifiants que j’ai vus.
Le Gonjiam Psychiatric Hospital est un centre psychiatrique situé dans la ville de Gwangju, en province de Gyeonggi, qui a été abandonné dans les années 90. Plusieurs rumeurs macabres ont par la suite entouré le bâtiment, avec des histoires de morts mystérieuses de patients par le propriétaire de l’hôpital. Cela a fait de l’endroit un des lieux les plus terrifiants au monde, selon un article publié par CNN en 2012. C’est cette réputation qui pousse un groupe de vidéastes à faire une exploration nocturne du lieu en direct. Les choses vont cependant prendre une mauvaise tournure.
À la manière de Blair Witch Project et de Paranormal Activity, le film est un found footage, soit un long-métrage qui est réalisé comme si les personnages ont filmé eux-mêmes ce qui se passe. Malgré la mauvaise réputation du genre, qui contient beaucoup de navets, Gonjiam : Haunted Asylum est loin d’en être un. Non seulement le film évite le principal piège du genre, soit de briser à tout moment son gimmick et de gâcher l’immersion, mais il fait aussi très peur. Établissant une ambiance oppressante, passant de scènes plus légères à un effroi extrême, le film utilise aussi très bien les jumpscares. Avant de voir ce film, je n’aurais jamais pensé qu’une balle de ping-pong m’effraie autant. Un parfait film d’horreur à voir.
En tant qu’amateur de films d’action, je dois avouer que le cinéma sud-coréen a une belle offre dans ce genre. De toute façon, avec leur tendance à mélanger les genres, on retrouve dans les films coréens une scène d’action dans leurs drames, leurs comédies, leurs thrillers ou leurs films d’horreur. L’exemple le plus frappant reste Old Boy et sa célèbre scène de baston en plan-séquence. Mais en termes de purs films d’action, on peut aussi citer The Villainess en 2017, avec sa première scène en vue subjective qui donne le ton au film, The Man from Nowhere en 2010, qui est une sorte de pré-John Wick, ainsi que Kill-Book Soon en 2023, avec son protagoniste de tueuse à gages mère célibataire. Cependant, je me suis fait plaisir en ne proposant pas un, mais trois films : The Outlaws, The Roundup et The Roundup No Way Out, qui composent la série de films Crime City.
Les trois films suivent le détective Ma Seok-do, détective de la brigade anti-criminalité, qui tente d’arrêter des dangereux criminels et leur sadique leader, que ce soit un gang chinois dans le premier film, un psychopathe expatrié dans le deuxième volet ou un policier corrompu et un gang yakuza dans le troisième long-métrage.
Les trois films ne sont peut-être pas les meilleurs films d’action qui existent, mais ils restent d’excellents divertissements. La trilogie est surtout menée par son acteur principal, Ma Dong-seok. Aussi connu sous le nom Don Lee, on a pu le voir dans plusieurs films comme Train to Busan, The Gangster, the Cop, the Devil ou bien Unstoppable. Il a même fait une apparition à Hollywood pour le film Marvel The Eternals et il est même prévu qu’il soit dans le remake américain de The Gangster, the Cop, the Devil au côté de Sylvester Stallone. Son physique imposant et ses coups de poings puissants rendent excitantes les scènes d’action des films Crime City. Si l’on ajoute les antagonistes, plus dangereux à chaque film, le combat final en devient plus épique. Cette année est sorti le quatrième volet de la série, The Roundup : Punishment, qui a été présenté à La Berlinale.
Les films coréens ont tendance à changer de ton, de sorte que même dans des films qui sont assez sérieux, on y trouve des scènes de comédies. Cependant, le cinéma coréen regorge de films comiques. C’est un genre qui est assez populaire dans le box-office coréen, notamment la variante de la comédie d’action qui domine le classement. Dans le top 10, on retrouve le film de braquage The Thieves, sorti en 2012, le film de détective Veteran, sorti en 2015, ainsi qu’un autre long-métrage mettant en scène des policiers, le second plus gros succès du cinéma coréen, Extreme Job.
Une brigade de police constituée de cinq individus excentriques tente de sauver leur travail en se penchant sur une affaire de surveillance d’une grande organisation criminelle. Pour éviter tous soupçons, ils se créent une couverture en ouvrant un restaurant de poulet frit. Les choses ne vont pas se passer comme prévu lorsque le restaurant finit par devenir très populaire.
Un pitch des plus décalés, pour un film qui l’est tout autant. Si le style d’humour à la coréenne peut sembler inusité pour nous, peuple occidental, il n’empêche que plusieurs scènes nous fassent beaucoup rire. Le film fonctionne surtout grâce à son groupe de personnages principaux, chacun ayant son caractère propre et étant aussi attachant. La révélation finale sur eux est aussi une excellente et hilarante surprise qui va laisser le film s’imprimer dans notre mémoire. Cet immense succès est même tombé dans l’œil de Hollywood, qui prévoit d’en faire un remake avec Kevin Hart à l’affiche. Tant que ce projet n’est pas encore sorti, autant en profiter pour voir l’original.
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