Le 52^e FNC approche et quelques nouvelles ont percées les nuages. Tout d’abord, le Festival du Nouveau Cinéma 2023 se tiendra du 4 au 15 octobre. Cette année encore, nous serons présents pour vous parler des films qui y seront présentés. D’ailleurs, nous vous donnerons la programmation complète la semaine prochaine. 

En attendant, nous avons quelques informations intéressantes à vous partager. 

Film d’ouverture et de clôture

C’est La passion de Dodin Bouffant, de Trần Anh Hùng, qui sera présenté en ouverture de rideau. 

Adapté du roman La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet de Marcel Rouff (1924) et récompensé du Prix de la Mise en scène à Cannes en mai dernier, La Passion de Dodin Bouffant du réalisateur Trần Anh Hùng, sera présenté en première canadienne et en ouverture du Festival. Ce drame historique et sensuel sublimant l’art de la gastronomie mettra en vedette Juliette Binoche et Benoit Magimel. Le film dépeint la passion amoureuse entre le célèbre gourmet Dodin (Magimel) et Eugénie (Binoche), cuisinière hors pair.

C’est Le règne animal de Thomas Cailley qui sera présenté en clôture du festival. Ce long métrage avait été présenté en ouverture de la section Un certain regard au dernier Festival de Cannes.

Paul Kircher, acteur principal du film, sera à Montréal pour l’occasion. Véritable fable écologique à la croisée des genres, Le règne animal plonge les spectateurs dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux.

Quelques titres ont déjà été annoncés

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant d’Ariane Louis-Seize, fraîchement revenu de Venise et de Toronto sera présenté. Croyez-moi, vous ne voulez pas le manquer celui-là.

Sasha est une jeune vampire avec un grave problème : elle est trop humaniste pour mordre! Lorsque ses parents, exaspérés, décident de lui couper les vivres, sa survie est menacée. Heureusement pour elle, Sasha fait la rencontre de Paul, un adolescent solitaire aux comportements suicidaires qui consent à lui offrir sa vie. Ce qui devait être un échange de bons procédés se transforme alors en épopée nocturne durant laquelle les deux nouveaux amis chercheront à réaliser les dernières volontés de Paul avant le lever du soleil.

Monster de Hirokazu Kore-Eda arrive de Cannes avec un prix en poche. 

Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ…

Vers un avenir radieux de Nanni Moretti, arrive aussi de Cannes.

Giovanni, cinéaste italien renommé, s’apprête à tourner son nouveau film. Mais entre son couple en crise, son producteur français au bord de la faillite et sa fille qui le délaisse, tout semble jouer contre lui! Toujours sur la corde raide, Giovanni va devoir repenser sa manière de faire s’il veut mener tout son petit monde vers un avenir radieux.

Morreti offre à nouveau un film qui plonge le spectateur dans l’univers d’un cinéaste. 

Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan qui a remporté le Prix d’interprétation féminine à Cannes sera aussi présenté au FNC.

Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui…

The old oak de Ken Loach, aussi présenté à Cannes s’arrête à Montréal.

TJ Ballantyne est le propriétaire du « Old Oak », un pub qui est menacé de fermeture après l’arrivée de réfugiés syriens placés dans le village sans aucun préavis. Bientôt, TJ rencontre une jeune Syrienne, Yara, qui possède un appareil photo. Une amitié va naître entre eux…

Les filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania gagnant de 4 prix à Cannes sera aussi là.

La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent.

Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles.

Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.

Des événements spéciaux

En plus des films en primeurs et en compétition, le FNC offrira quelques événements spéciaux. 

La grande nuit Mad max

Tous sont invités à rejoindre les amateurs de la célèbre franchise de science-fiction lors d’une nuit blanche au cinéma impérial pour (re)découvrir la tétralogie des œuvres de George Miller : Mad Max (1979), Mad Max 2 : Le défi (1981), Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre (1985) et Mad Max : Fury road (2015) présentées en version Black & Chrome.

Aurez-vous le courage?

Événement spécial Bruce Lee

Le maître incontesté des arts martiaux du cinéma mondial au 20^e siècle fera l’objet d’une programmation spéciale. La carrière de cette icône du cinéma des années 1960 et 1970 sera célébrée avec notamment : la projection du film Enter the dragon (1973), présentée en version 4K restaurée à l’occasion des 50 ans de la sortie du film et de la mort du célèbre acteur; le documentaire Enter the Clones of Bruce, récemment présenté au Festival du film de Tribeca; ainsi que les trois films The ninja strikes back (1982), Challenge of the tiger (1980) et The dragon lives again (1977) mettant en lumière Bruce Le, sosie célèbre de Bruce Lee et l’une des principales figures de la Bruceploitation.

Rétrospective Ariane Louis-Seize 

Le FNC présentera non seulement Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, premier long métrage d’Ariane Louis Seize tout juste dévoilé en première mondiale à la Mostra de Venise. Pour braquer les projecteurs sur la réalisatrice québécoise, le festival propose aussi une rétrospective complète des courts métrages réalisés par Ariane Louis-Seize, projetée à la Cinémathèque québécoise. Les festivaliers pourront (re)voir: Être elles (2016), La peau sauvage (2016), Les petites vagues (2018), Rituels (2018), Les profondeurs (2019), Comme une comète (2020) et Visites nocturnes silencieuses (2022). La rétrospective sera suivie d’une discussion animée par Émilie Poirier.

La soirée Ramen Ramen fait son retour!

À la suite du succès de l’édition 2022, le FNC accueille de nouveau l’événement inaugural du festival consacré au traditionnel plat nippon, la soirée Ramen Ramen. Cette année, le public pourra déguster sa soupe le temps de la projection du film La chance sourit à madame Nikuko, du réalisateur japonais Ayumu Watanabe.

Des classes de maîtres et discussions

Discussion croisée entre Chloé Robichaud et Atom Egoyan 

Les Jours heureux de la cinéaste québécoise Chloé Robichaud, mettant en vedette Sophie Desmarais, Sylvain Marcel et Nour Belkhiria, dresse le portrait d’Emma (Desmarais), cheffe d’orchestre talentueuse devant faire face à ses émotions tandis que Seven Veils du cinéaste canadien Atom Egoyan, grand habitué du FNC, raconte l’histoire de Jeanine (Amanda Seyfried), metteure en scène de théâtre amenée à réintégrer le monde de l’opéra après des années d’absence. Deux représentations de femmes plongées dans des univers classiques et traditionnellement non féminins. Deux films très attendus, présentés en première mondiale et en Présentation spéciale au TIFF en septembre. Il n’en fallait pas plus au Festival pour avoir envie non seulement d’offrir ces films aux festivaliers, mais aussi de réunir deux des plus grands cinéastes canadiens autour d’une discussion événementielle croisée sur la représentation féminine à l’écran et les parallèles qui unissent leurs films respectifs.   

Louves d’honneur à Bertrand Bonello et Catherine Breillat 

Le FNC célèbrera cette année deux cinéastes français hors normes, connus du public montréalais pour leurs œuvres audacieuses, aventureuses et souvent sulfureuses.  

Bertrand Bonello : Louve d’honneur, classe de maître et rétrospective 

Le plus montréalais des réalisateurs Français sera de retour dans la métropole avec son dernier opus, La Bête, co-production franco-québécoise, après l’avoir présenté en première mondiale et en Compétition officielle à Venise. Mettant en vedette Léa Seydoux et George Mackay, le film nous plonge au cœur de trois périodes distinctes : le passé, le présent et le futur là où règne l’intelligence artificielle. 

À l’occasion de sa visite, le Festival, qui a programmé la grande majorité des films de Bertrand Bonello depuis 25 ans, lui remettra une Louve d’honneur et le cinéaste offrira une classe de maître au public montréalais. 

Une rétrospective intégrale lui sera également consacrée et présentée en partenariat avec la Cinémathèque Québécoise. Le public sera donc invité à voir ou revoir l’ensemble de ses courts métrages (dont beaucoup de raretés) et ses longs métrages de fiction : Quelque chose d’organique (1998), Le pornographe (2001), Tiresia (2003), De la guerre (2008), L’Apollonide – souvenirs de la maison close (2011), Ingrid Caven, musique et voix (2012), Saint Laurent (2014), Nocturama (2015), Zombi Child (2019) et Coma (2022).

Catherine Breillat : Louve d’honneur et classe de maître 

Présenté en première mondiale et en Compétition officielle à Cannes en mai dernier, L’Été dernier de Catherine Breillat, mettant en vedette Léa Drucker, Samuel Kircher et Olivier Rabourdin, signe le retour de la cinéaste française après 10 ans d’absence. Film transgressif, L’Été dernier, raconte l’histoire d’Anne (Drucker) qui entretient une relation passionnée avec Théo (Kircher), le fils adolescent de Pierre, son mari, né d’une précédente union, lorsqu’il s’installe chez eux. 

Diminuée physiquement depuis un accident cardio-vasculaire vécu en 2005, la cinéaste se fait rare et avare d’apparitions publiques depuis déjà quelques années. C’est donc avec une joie non dissimulée que le Festival du nouveau cinéma recevra Catherine Breillat pour lui remettre une Louve d’honneur. Elle donnera également une classe de maître sur ses méthodes de réalisation singulières et sa vision unique à cette occasion.

Du côté des courts

Pour sa 52e édition, le FNC fait la part belle aux talents émergents et aux cinéastes d’ici et d’ailleurs dont le travail s’est démarqué au cours de la dernière année dans le circuit des festivals internationaux. Parmi eux, mentionnons notamment Zoé Pelchat qui présentera Gaby les collines qu’elle a dévoilé en première mondiale cet hiver à la Berlinale et présenté au TIFF la semaine passée. Lauréat du Prix de la mise en scène au Festival de Locarno le mois dernier, Faire un enfant d’Eric K. Boulianne fait également partie de la sélection. Du côté des cinéastes internationaux, le public pourra, entre autres, voir Oyu d’Atsushi Hirai, Les filles du feu de Pedro Costa  et J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski, tous présentés cette année à Cannes, ou encore Sentimental stories de Xandra Popescu juste après son passage à la Mostra de Venise ce mois-ci.

Sans oublier la toujours agréable section Les P’tits Loups qui est dédiée aux enfants à partir de 3 ans. La Grande Kermesse des P’tits Loups s’invite de nouveau à la Maison Théâtre pour accueillir les cinéphiles en herbe et leurs familles et leur offrir une journée complète de cinéma et d’activités gratuites, le dimanche 8 octobre 2023.

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On vous revient la semaine prochaine avec le reste des informations du FNC 2023.