« Ma poupée s’est perdue. Elle est toute seule et elle a froid. »
Mai 1987. En revenant d’une boîte de nuit et après avoir consommé de la drogue, Sara (Carla Campra), nouvellement arrivée en ville, et son amie Rebe (Aina Quiñones) trouvent une poupée portant une robe de première communion. À partir de ce moment, leur vie va devenir un véritable enfer.
Avec The communion girl (La niña de la comunión), Victor Garcia offre un film terrifiant, qui tient le spectateur en haleine jusqu’à la dernière seconde. Quand on connaît le cinéma espagnol, on ne peut pas dire que ce soit une surprise.
Les Espagnols savent faire du cinéma d’horreur. Je l’ai découvert il y a quelques années avec Rec. et chaque fois que j’en ai l’occasion, je me laisse séduire. La niña de la comunión est simplement terrifiant. Mais qui n’a pas peur de ces petites poupées qui ouvrent et ferment les yeux?
Le pire, c’est que dans ce cas-ci, la poupée est plutôt accessoire. En effet, c’est plutôt la petite fille à qui appartient la poupée qui viendra terrifier les ados de cette petite ville espagnole.
Le personnage est simplement effrayant. Son arrivée est toujours accompagnée de bruits étranges et, surtout, de chuchotements. Avec son film, le réalisateur ne révolutionne pas le genre. Par contre, il maîtrise parfaitement le langage du film d’épouvante et donne toute un ride au spectateur.
Bien que le film de Garcia mette un peu de temps à démarrer, l’attente en vaut sans contredit la peine. Comme c’est souvent le cas en Espagne, les réalisateurs ne misent pas sur une surdose d’effets numériques, mais sur une juste dose, bien accompagnée de plans serrés et d’un montage bien découpé.
Il y a donc deux choses qui font toute la différence lorsqu’on veut effrayer les spectateurs : l’anticipation qu’on crée et l’effet de surprise. Et ces deux éléments se créent grâce à l’utilisation des bons plans et des bons sons.
L’anticipation est au rendez-vous justement grâce à l’utilisation des sons ambiants, dont les chuchotements de la fillette. Et même si on sait exactement où le sursaut viendra, La niña de la comunión réussit à de multiples reprises à nous faire sursauter et à nous effrayer. Au point que j’avais mal aux côtes et aux abdos à la fin du film.
Quand on regarde un film d’horreur, on recherche des sensations fortes. Soit on espère être dégoûté, soit on veut avoir peur. On comprend assez vite que The communion girl appartient à cette deuxième catégorie.
L’apparence de la fillette morte depuis quelques années est, oui, dégueulasse, mais c’est surtout ses apparitions bien synchronisées qui sont efficaces. On ne la voit jamais très longuement, mais chaque fois elle frappe au bon endroit.
C’est donc avec un grand plaisir que je vous encourage à découvrir cette fillette et ceux qui auront la malchance de la croiser.
Bande-annonce
© 2023 Le petit septième