« Où est Monsieur Mou? »
Après une enfilade de gaffes, Toupie et Dorothée, un drôle de génie, font accidentellement disparaître M. Mou, le toutou adoré de Binou. Nos trois amis partent donc aussitôt à la recherche du fabuleux « Monde des Objets perdus » où se trouve sûrement M. Mou. En chemin, le petit groupe rencontre des jumeaux-goélands à la recherche de leur papa et une Magnifique Princesse dont le partenaire de danse a disparu. Ensemble, et malgré les maladresses de Toupie, ils tenteront de retrouver la peluche égarée et tous leurs bien-aimés.
Avec Toupie et Binou le film, Dominique Jolin et Raymond Lebrun amènent la souris la plus appréciée du pays dans les cinémas. Restant fidèle à l’univers de la série télévisée, Toupie et Binou offre un instant propice à l’évasion pour les jeunes spectateurs.
Toupie, c’est Marc Labrèche. Et dans ce monde éclaté où l’imagination n’a pas de limite, il serait pratiquement impensable de concevoir Toupie sans le monument qu’est Labrèche.
On pourrait résumer ce long métrage en disant « exactement ce qu’on aurait pu espérer ». Le film reste fidèle à la série, à l’exception d’un petit détail. Et ce détail est tout de même un peu troublant, car même mes enfants me l’ont fait remarquer. Toupie est plus idiote que dans la série.
Mon plus grand va vous en parler dans sa critique à la fin de la section.
Ce n’est pas nouveau que cette souris est un peu sotte, mais grandement sympathique. Elle représente une certaine naïveté que l’on retrouve chez les enfants. Mais dans le film, ça devient un peu lassant. Mais même si Toupie est menteur et idiot, il reste plaisant et amusant à regarder aller. Et Binou compense, comme toujours.
Pour cette version allongée de Toupie et Binou, il fallait bien sûr rajouter un petit quelque chose. Dominique Jolin et Raymond Lebrun y sont parfaitement parvenus en créant une aventure parfaitement captivante. Mais ce qui est encore mieux, c’est la façon dont ils démantèlent les idées préconçues.
Les auteurs réussissent à inclure les notions d’inclusion de façon discrète. Par exemple, Toupie ne cesse d’appeler les filles « monsieur » et les hommes « madame ». Un détail, certes, mais une belle façon d’ouvrir la discussion sur les notions préconçues des déterminants de genre.
Le film déconstruit aussi la notion de princesse, en montrant le côté nocif de ce personnage très glamorisé par les Disney de ce monde. Ici, la princesse est franchement chiante à constamment dire qu’elle doit avoir un traitement spécial dû au fait qu’elle est une princesse. Il y a aussi le gros costaud qui finira par pleurer de joie et une multitude d’autres personnages qui s’avéreront être à l’opposé des idées reçues provenant de l’univers narratif qu’on offre constamment aux enfants.
Pour être totalement honnête, Toupie et Binou le film reste un peu ennuyant pour un adulte. Ce qui en fait un film à offrir aux enfants lorsqu’on peut se permettre de faire autre chose.
Mais tout comme les livres et la série, l’univers de ces 2 amis reste une façon incroyable de montrer aux petits que l’ouverture de l’esprit c’est gagnant. Et qu’on a le droit de laisser aller notre imagination là où elle nous mène.
Du coup, faites plaisir à vos enfants de 3 à 9 ans et offrez-leur ce film!
Bande-annonce
© 2023 Le petit septième
Bravo mon grand, un vrai critique en herbe!