Du 28 juin au 31 août aura lieu la 14e édition de Cinéma sous les étoiles. Cette année, ce sont 60 films documentaires sociaux, politiques et environnementaux qui seront présentés gratuitement dans plus de 15 parcs extérieurs de Montréal et Longueuil.
Pour cette 14e édition, l’équipe de programmation propose une sélection d’œuvres nationales et internationales regroupant 34 longs métrages — dont 10 premières québécoises — et 25 courts métrages. Comme chaque année, les projections sont suivies de discussions avec les cinéastes québécois.e.s ou avec des spécialistes des sujets abordés dans les œuvres.
Parmi les thématiques qui seront explorées cet été, une grande place a été accordée aux discours féministes et mouvements populaires contemporains ainsi qu’à la crise climatique. Une semaine entière sera d’ailleurs consacrée à cet enjeu lors de la Semaine de l’environnement qui se tiendra du 17 au 21 juillet, en plus du cycle de projection de 4 documentaires sur l’environnement à la Biosphère pendant le mois d’août.
Parmi les films présentés, on retrouve :
Mercredi 28 juin à 21h15, Parc Laurier (Plateau-Mont-Royal)
Film d’ouverture du festival au Parc Laurier, Mon pays imaginaire du réputé cinéaste chilien s’intéresse aux grands soulèvements populaires qui ont eu lieu dans son pays en 2019.
Lundi 3 juillet à 21h15, Place Sun-Yat-Sen (Ville-Marie)
Immersion dans différents quartiers chinois d’Amérique du Nord aujourd’hui menacés de disparition par ceux et celles qui veulent exploiter leurs terrains de grande valeur immobilière. Le film dénonce ces tentatives d’éviction et montre la combativité des communautés pour défendre ces lieux patrimoniaux.
Mardi 4 juillet à 21h15, Parc du Pélican (Rosemont-La Petite-Patrie)
Avec rigueur et une certaine dose humour, ce documentaire explique les mécanismes des paradis fiscaux et démontre comment l’évasion fiscale, un rouage essentiel du système néolibéral, accélère la croissance des inégalités économiques.
Lundi 10 juillet à 21h00, Parc des Faubourgs (Ville-Marie)
Le film détourne le format du talk-show pour répondre à la fascination actuelle des médias pour les personnes transgenres et donne vie à six histoires inconnues jusqu’alors, issues des archives de la clinique du genre de l’UCLA dans les années 1950.
Mardi 11 juillet à 21h00, Parc du Pélican (Rosemont-La Petite-Patrie)
Le film s’intéresse aux conditions d’existence d’humains, d’animaux et de végétaux liés entre eux par la chaîne d’abattage et de transformation de viande. En suivant différents acteurs captés par cette chaîne, le film observe un état de précarité partagé au-delà des frontières de l’espèce.
Mercredi 19 juillet à 21h00, Parc Jarry (Villeray)
Prix de la meilleure photographie au festival IDFA et sélectionné à Visions du réel, le film s’intéresse à des incendies géants, dans le nord-est de la Sibérie, provoqués par une vague de chaleur et de sécheresse exceptionnelle à l’été 2021.
Lundi 24 juillet à 20h45, Parc Dante (Rosemont-La Petite-Patrie)
Utilisant un vaste éventail de techniques cinématographiques écologiques et novatrices, le film est une immersion ludique et respectueuse dans le riche écosystème de l’île de Sable ainsi que dans la vie d’une naturaliste et environnementaliste qui y habite depuis plus de 40 ans.
Jeudi 10 août à 20h30, Parc Molson (Rosemont-La Petite-Patrie)
À l’annonce de la signature des accords de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla en 2016, le cinéaste filme dans un des derniers camps des FARC.
Jeudi 17 août à 20h00, Biosphère (Ville-Marie)
Le film suit trois glaciologues dans leur expédition à l’intérieur des glaces du Groenland, alors que la science rencontre des images à couper le souffle.
En outre, parmi les films de la programmation québécoise – tous avec des discussions en présence des cinéastes — nous trouvons 2012/Dans le cœur de Rodrigue Jean et Arnaud Valade, qui nous ramène à l’intensité des manifestations et émeutes de la grève étudiante de 2012. Rojek de Zaynê Akyol s’entretient avec des membres incarcérés de l’État islamique détenus dans des camps-prisons du monde entier. Je vous salue salope : La misogynie à l’ère numérique, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, plonge dans le vortex misogyne du Web et documente la haine envers les femmes.
On retrouve également plusieurs films ayant rayonné dans plusieurs festivals internationaux et locaux. Les années Super 8 de Annie Ernaux et David Ernaux-Briot, lancé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, livre des archives familiales de l’écrivaine Annie Ernaux qui témoignent d’une classe sociale dans la décennie qui suit 1968. Finalement, All that Breathes de Shaunak Sen, nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur documentaire, s’intéresse à l’histoire de deux frères qui prennent soin de milliers de milans noirs alors que la toxicité de l’environnement et les troubles civils de la ville de New Delhi s’intensifient.
Une semaine complète sera dédiée à des documentaires portant sur des enjeux environnementaux. Ainsi, 8 films seront présentés durant cette semaine dont plusieurs primeurs québécoises. Parmi celles-ci, Rejeito de Pedro De Filippis, sélectionné aux festivals Cinéma du réel et HotDocs, porte sur le risque d’effondrement de barrages miniers qui menacent des millions de personnes au Brésil. Relaxe de Audrey Ginestet, sélectionné aux festivals Cinéma du réel et Filmer le travail, suit un groupe de femmes qui apporte son soutien à Manon, accusée d’avoir participé à une entreprise terroriste pour des sabotages sur des lignes TGV dans « l’Affaire Tarnac ». Parmi les titres s’adressant à un public familial, Le petit peuple du potager de Guilaine Bergeret et Rémi Rappe s’infiltre dans l’activité d’un potager sans pesticide et autres produits chimiques afin d’y découvrir des milliers de vies minuscules qui s’organisent telle une microsociété. Du coté de la programmation québécoise, Notre-Dame-de-l’Arsenic de Martin Frigon et Christian Mathieu Fournier plonge au cœur de la mouvance sociale inédite dont Rouyn-Noranda a été le théâtre en 2022 à la suite des révélations de la santé publique sur les taux anormalement élevés d’arsenic dans l’air.
Le Cinéma sous les étoiles propose pour la 9e année consécutive une compétition de courts métrages présentés en 4 programmes, du 25 au 27 juillet. Parmi les 25 films sélectionnés, on compte 16 films québécois et 9 films nationaux et internationaux.
Programme #1 | Lundi 24 juillet à 20h45, Parc des Faubourgs (Ville-Marie)
Programme #2 | Mardi 25 juillet à 20h45, Parc Médéric-Martin (Ville-Marie)
Programme #3 | Mercredi 26 juillet à 20h45, Parc Laurier (Plateau Mont-Royal)
Programme #4 | Jeudi 27 juillet à 20h45, Parc Molson (Rosemont-La Petite-Patrie)
Le jury remettra pas moins de 25 000$ en prix dans six catégories lors de la soirée spéciale des lauréat.e.s au parc Laurier, le jeudi 3 août 2023 à 19h30.
Pour la liste complète des films et les lieux de projection, consultez le site web de Cinéma sous les étoiles.
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