« I think I was… Mostly I dated her because I wanted people to know I was Gay. I wanted to have a girlfriend so the others saw I was Gay. »
[Je pense que j’étais… Je suis surtout sorti avec elle parce que je voulais que les gens sachent que j’étais gai. Je voulais avoir une petite amie pour que les autres voient que j’étais gay.]
La réalisatrice Jessica Barclay Lawton suit Zef Valdes, une étudiante de 21 ans en pratiques environnementales, genderqueer, dans un portrait intime de sa vie à Cairns, en Australie.
Avec They call me… Zef, Jessica Barclay Lawton offre non seulement un portrait d’une personne qui ne se gêne pas pour être elle-même, mais aussi un documentaire qui porte à réfléchir sur ces notions très actuelles que sont les identités sexuelles et les identités de genre.
They call me… Zef fait partie de la série They Call Me…, produite par Nowness. Il s’agit d’une série de portraits présentant des personnes au parcours atypique qui méritent d’être connus.
L’objectif de Lawton — comme elle le décrit — était de montrer « une tranche de la culture australienne qui ne figure pas dans les brochures ». Ainsi, elle montre que l’Australie est probablement un pays beaucoup plus ouvert que le sont le Canada ou encore plus les États-Unis.
Dans ce documentaire stylisé, Lawton capture les différentes facettes de la vie publique et personnelle de Zef à travers leurs conversations grégaires avec les clients du bar topless où ils travaillent et les profils tendres avec sa partenaire et ses amis. On découvre ainsi une personne qui possède un corps de femme et qui, pour le moment, s’identifie en temps qu’homme.
Cette jeune personne n’a aucun problème à assumer qui elle est. Elle travaille dans un bar topless, avec sa copine, se promène régulièrement topless dans des endroits publics (puisqu’elle se considère homme) et vit sa sexualité de façon épanouie.
Voilà le portrait que dresse la réalisatrice de Zef Valdes.
Dès le début, Valdes explique à la caméra comment il se définit. J’utilise ici le pronom « il » car il s’agit du pronom que Zef utilise en ce moment. Donc, Valdes explique de façon passionnante ses premières relations amoureuses en disant quelque chose qui ressemble à ceci : avec la même copine, j’ai été dans une relation gaie et plus tard dans une relation homosexuelle puisque lorsqu’on s’est rencontré je m’identifiais comme une femme, alors que plus tard dans la relation je m’identifiais avec des pronoms masculins.
Cette introduction que Zef fait de lui-même amène plusieurs questionnements chez le spectateur qui, comme moi, n’est pas encore familier avec cette fluidité des genres ou simplement avec ces réalités actuelles qui amènent différentes visions de l’identité de genre. Mais la manière dont la réalisatrice présente son personnage rend l’acceptation facile. Zef est tout à fait normal. Je dis ça, car pour certains, une personne qui s’identifie à un genre qui n’est pas celui de son corps pourrait être vue comme anormale. Et s’il y a une chose que le documentaire de Jessica Barclay Lawton fait à merveille, c’est de dédramatiser cette question des genres.
Zef ne veut pas changer de corps. Son corps de femme semble tout à fait lui convenir. Elle aime les femmes, mais comme iel se sent et se considère de genre masculin, iel se considère donc comme hétérosexuel. J’aurais vraiment aimé que ce film se poursuivre sur plus d’une heure. Je crois qu’une personne comme Zef pourrait vraiment permettre à notre société d’avancer dans ces questions.
Je vous invite à regarder gratuitement le film juste ici bas.
Le film gratuit
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