VANDITS - Une

Vandits — Les mains en l’air et Joyeux Noël!

« Two lines. The hard way. »
[Deux lignes. La façon difficile.]

Vandits - affiche

Un groupe de wannabe voleurs tente de cambrioler une petite salle de bingo municipale la veille de Noël. Mais tout ne tourne pas comme prévu.

Avec Vandits, Stu Stone propose un film de Noël qui n’en est peut-être pas vraiment un. Quoique… Disons qu’il offre un film des Fêtes dans la lignée des Home Alone et Die Hard. Qui sait, peut-être un nouveau classique du genre…

Tout est là pour un classique de Noël

Il faut d’abord commencer par une grande question. Die Hard est-il un film de Noël? Et Home Alone? Si la réponse est oui, alors on se doit d’accepter Vandits comme en étant un. 

« When Home Alone came out, it instantly became one of my favourite movies. Sure, it took place on Christmas and sure it was filled with themes involving appreciating family, but at its core, it was a movie about a failed heist. » [Quand Home Alone est sorti, c’est devenu instantanément l’un de mes films préférés. Bien sûr, cela a eu lieu à Noël et il était sûr qu’il était rempli de thèmes impliquant l’appréciation de la famille, mais à la base, c’était un film sur un braquage raté.]

Stu Stone

Nous y voici donc! Un film de Noël, c’est quoi au fond? En général, on parle d’un film léger, plutôt drôle, et pas particulièrement intelligent. Mais il doit être divertissant et pas trop grossier tout en l’étant un peu. Ok, j’admets qu’il s’agit d’un des deux genres de films de Noël. Il y a le petit film tout mignon dans lequel un enfant découvre la magie de Noël ou dans lequel un grincheux comme moi réalise que Noël c’est l’amour. Puis il y a ce genre d’anti-film de Noël dans lequel on démolit un peu le tout. Vandits, tout comme Home Alone, Die Hard ou Le Père-Noël est une ordure se retrouvent plutôt dans cette deuxième catégorie. 

VANDITS - Un classique de Noël
Jesse (Victoria Turko), Guy (Jesse Camacho) et Veeny (Francesco Antonio)

Mais assez de comparaison avec ces vieux films. Ici, Oncle Sheldon (Tony Nappo), Veeny (Francesco Antonio), Jesse (Victoria Turko) et Guy (Jesse Camacho) tentent de changer le cours de leur triste existence en faisant le braquage de leur vie… Une salle de bingo, le 24 décembre. Mais comme vous pouvez vous en douter, rien ne se passera comme prévu. À moins que tout ça ne soit qu’une prémonition? 

Une structure particulière

Afin de mettre en scène leur histoire de Noël, Adam Rodness et Stu Stone optent pour une structure à la Groundhog Day. L’histoire de base se répète donc 5 fois, une fois afin qu’on voit ce que chaque personnage vit. Cette forme de montage est rare, et encore plus dans le cinéma de genre. Dans le cas présent, l’idée est efficace et permet au spectateur de s’attacher à ces personnages qui sont plutôt des anti-héros. Imaginez que les deux cambrioleurs de Home alone seraient les personnages principaux, ceux que vous deviez aimer et espérer voir réussir. Ça serait un peu difficile, non? Hé bien Stone fait ce pari, et il réussit plutôt bien. 

Ce parti pris deviendra d’ailleurs nécessaire pour que le punch final réussisse. Et pour être honnête, je ne l’avais pas vu venir du tout. L’idée de situer le film dans une salle de bingo permet aussi au spectateur d’accepter nos 4 idiots comme étant « ceux pour qui il prendra ».

VANDITS - Une structure particulière
L’animateur du bingo

Je ne voudrais pas porter de jugement sur les gens qui sont des habitués du bingo. Je vais donc citer le réalisateur qui parle de son choix de lieu alors qu’il ne savait pas où situer son action : 

« That’s when I re-discovered the game of bingo. But not the kind I played as a kid with my grandparents. The real deal degenerate version of the game, at a bingo hall in Toronto on St. Clair Avenue, for their 1am game. All it took was one visit and I was hooked. I wasn’t the only one. There were always the same half dozen or so people there. I would see them there every time, and eventually, they would see me as I saw them, we were the “regulars.” But there was nothing regular about any of us. There was the dabber guy, the troll doll lady, the guy with the oxygen tank who chain smoked cigarettes and of course, there was the less than charismatic Bingo caller who would command the floor. » [C’est alors que j’ai redécouvert le jeu de bingo. Mais pas le genre auquel je jouais, enfant, avec mes grands-parents. La vraie version dégénérée du jeu, dans une salle de bingo à Toronto sur l’avenue St. Clair, pour leur partie de 1h du matin. Il n’a fallu qu’une seule visite et je suis devenu accro. Je n’étais pas le seul. Il y avait toujours la même demi-douzaine de personnes. Je les voyais là-bas à chaque fois, et finalement, ils me voyaient comme je les voyais, nous étions les “habitués”. Mais il n’y avait rien d’habituel chez chacun de nous. Il y avait le type qui distribuait les dabber (les trucs avec lesquels on marque les cartes), la femme aux poupées trolls, le type avec le réservoir d’oxygène qui enchaînait les cigarettes et bien sûr, il y avait le moins que charismatique Bingo caller qui contrôlait le plancher.]

Et ce sont ces personnages aux allures clichées qui peuplent Vandits. La faiblesse du film vient de son grand manque au niveau de la qualité des personnages. Mais encore là, ils sont assez représentatifs de ce à quoi on s’attend dans un classique des Fêtes. Cela dit, je crois qu’il s’agit de mon premier véritable film de Noël indépendant et canadien. 

Et comme dans l’histoire du réalisateur, il n’y avait pas de véritable menace dans les gens qui peuplaient la salle de bingo. Les joueurs sont tous des seniors, le personnel est démotivé et fatigué et le gars de la sécurité dort. Le parfait lieu pour un cambriolage facile. Mais heureusement pour le divertissement (moins pour la logique) ces « anciens » ne sont pas si ordinaires non plus. Le gars de la sécurité est lent, mais c’est un mastodonte, le gars qui donne les cartes et les dabber est un violent en manque de contrôle et le vieil homme qui joue avec sa femme est un dangereux vétéran. 

Tous ces éléments font de Vandit un mauvais film, mais un classique des Fêtes parfait. Et un film qui risque de plaire au grand public en cette période de repos. 

Un peu plus…

Vandits est un film de braquage, un thriller qui mélange les genres, une comédie policière, mais surtout, comme Die Hard, c’est un film de Noël. 😉

Il est disponible sur Hollywood Suite et via Prime Video.

Sur ce, je vous souhaite de joyeuses Fêtes 2022!

Bande-annonce

Fiche technique

Titre original
Vandits
Durée
90 minutes
Année
2022
Pays
Canada
Réalisateur
Stu Stone
Scénario
Adam Rodness et Stu Stone
Note
7 /10

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Fiche technique

Titre original
Vandits
Durée
90 minutes
Année
2022
Pays
Canada
Réalisateur
Stu Stone
Scénario
Adam Rodness et Stu Stone
Note
7 /10

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