C’est parti pour ma couverture du FNC 2022, avec mon dada, la section Les nouveaux alchimistes. Je commence ça avec le troisième volet.
Sybille est la dernière personne sur terre. En quête d’histoire, elle voyage à travers des terres arides et tente de reconstruire les ponts entre son passé, son présent et son futur. En chemin, elle sera confrontée à l’imperceptible, au mystique et au divin.
Avec Tomorrow Is a Water Palace, Juanita Onzaga propose une œuvre qui mélange concret et abstrait. La musique et le texte poétique guident le rythme; un rythme doux et étrange.
Ce film pourrait être autant un plaidoyer sur l’importance du rôle de la femme que sur l’importance de protéger la ressource la plus importante de notre planète : l’eau. Les images amènent le spectateur dans une balade sur la planète, de l’eau au ciel, en passant par le ventre de la femme.
Voici une belle réussite!
Parmi des souvenirs intrusifs, une femme entend un appel déconcertant venu des profondeurs de son être. Un appel à l’aide énigmatique peu à peu intelligible la guide vers une blessure originelle, vers son enfance intérieure, devenant ainsi sa propre protectrice.
Avec All my scars vanish in the wind, Carlos Velandia et Angélica Restrepo réinvente le court métrage expérimental. En utilisant les sous-titres afin de créer une narration, le duo réussit à raconter une histoire touchante sans recourir à des personnages ou à des voix.
L’image est magnifique. Elle est composée de millions de petits points qui rappellent les peintures du mouvement pointilliste.
Une œuvre visuellement magnifique et originale.
Un message enregistré pendant une nuit blanche. Une nuit comme tant d’autres. Un cauchemar qui semble sans fin.
Quel beau film sur la solitude et sur les années qui viennent de passer. C’est aussi un beau message d’amour à tous ceux qui ont été absents de la vie du narrateur pendant la pandémie.
Les images animées sont très belles et la narration, toute en douceur, donnent envie de faire un gros câlin.
Centré sur la vie et l’œuvre du musicien canadien Lewis, I Thought the World of You se présente comme un défilement de séquences rêveuses imaginant à nouveau la vie de cet homme inconnu de plusieurs.
Ce film commence plutôt bien sur une image neigeuse, en noir et blanc, avec un certain décalage sonore. Mais le film perd rapidement de son intérêt, car rien de pertinent ne se passe réellement. Par moment des tweets sont insérés entre les séquences.
La musique de Lewis est plutôt ordinaire et la réalisation est tout aussi ennuyante. Un film qui ne vaut pas vraiment le temps qu’il demande pour le regarder.
Des lumières lointaines dessinent la ville. Des bateaux scintillants arrivent, remplis de voyageurs endormis. La nuit devient douce. Le semeur d’étoiles réveille les endormis. Ils parcourent la ville, parlant de tout et de rien et faisant leurs adieux à tout.
Le film de Patiño se déroule en 2 temps. La première partie introduit lentement le spectateur dans un Tokyo nocturne dans lequel des trains et des bateaux se promènent, alors que les 2 narrateurs citent de grands auteurs. Cette première partie est visuellement magnifique alors que tout est noir sauf ces lumières qui bougent dans les trains et les bateaux, ainsi que celles de la ville. Ça donne tellement envie de voir Tokyo de nuit.
La deuxième partie est supérieure au niveau des textes. Des citations de prisonniers dans le couloir de la mort. Des lettres qu’ils ont écrites juste avant de mourir. Non seulement cette partie est visuellement splendide, la narration est touchante et amène à réfléchir sur le sens de la vie et, surtout, de la mort. Au centre de la réflexion, la mort est-elle réellement une façon de réprimander?
Si les 10 premières minutes m’ont laissé perplexe sur la valeur du film, les 20 dernières m’ont convaincu et conquis.
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Ces films sont présentés dans le cadre du programme 3 des Nouveaux alchimistes, au FNC, les 9 et 13 octobre 2022.
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