Présentation du TIFF 2022 - une

Retour en force du TIFF – Les films à ne pas manquer!

Le Petit Septième sera officiellement au TIFF 2022 et fait partie de la liste des médias accrédités pour couvrir le festival qui aura lieu du 8 au 18 septembre. C’est une première pour nous! 

Une avalanche de films, en particulier des premières, attend les spectateurs à Toronto, et de grands noms reviennent au TIFF pour sa 47e édition. C’est une véritable renaissance pour le festival sur la scène internationale qui reste le plus grand festival de cinéma d’Amérique du Nord. Après deux éditions en demi-teinte à cause de la Covid, le cru 2022 donne le tournis avec plus de 200 longs métrages savamment programmés par l’équipe du TIFF.

Empire of Light de Sam Mendes (Crédit photo TIFF)
Empire of Light de Sam Mendes (Crédit photo TIFF)

Si le festival revient enfin en présentiel, il met à disposition une plateforme de visionnage en ligne d’une petite portion de la programmation, disponible uniquement sur le territoire canadien : https://digital.TIFF.net/page/festival-at-home-on-digital-TIFF-bell-lightbox/. Si vous n’avez pas l’occasion de vous rendre au TIFF, jetez-y un coup d’œil. Entre le 13 et 16 septembre, 24 films seront accessibles, notamment des films prometteurs : Joyland de Saim Sadiq (Pakistan) et Luxembourg, Luxembourg d’Antonio Lukich (Ukraine).

Pour les plus chanceux qui envisagent de se rendre physiquement au festival, vous pouvez faire votre sélection en consultant le planning des projections ici : https://www.TIFF.net/films?schedule.

Tapis rouge et paillettes : Spielberg, Daniel Craig, Jennifer Lawrence…

C’est le retour des professionnels du cinéma avec son lot de vedettes, c’est aussi cela la marque des grands festivals! La liste des invités attendus cette année est impressionnante et vous croiserez peut-être dans les rues de Toronto ou dans les murs du festival : Elisabeth Moss, Ralph Fiennes, Laura Dern, Ewan McGregor, Nicolas Cage ou les Françaises Léa Seydoux et Virginie Efira, vedette de Les enfants des autres de Rebecca Zlotowski. Sont aussi attendues sur le tapis rouge, les actrices oscarisées Cate Blanchett, Jessica Chastain et Jennifer Lawrence qui joue dans Causeway de Lila Neugebauer présenté cette année au TIFF. Daniel Craig qui tient le rôle-titre dans Glass Onion: A Knives Out Mystery de Rian Johnson sera là également.

The Whale de Darren Aronofsky
The Whale de Darren Aronofsky (Crédit photo TIFF)

Côté cinéastes de renom, Darren Aronofsky (Requiem for a Dream, Black Swan) viendra présenter son dernier opus, The Whale, que beaucoup attendent avec impatience; le cinéaste oscarisé Damien Chazelle (La La Land) sera présent pour une classe de maître In Conversation With…; la cinéaste canadienne autochtone Alanis Obomsawin qui vient de fêter ses 90 ans fait partie des invités, le réalisateur Jordan Peele accompagnera son incroyable film Nope (déjà sorti dans les salles au Canada); la Canadienne Sarah Polley revient derrière la caméra avec Women Talking, dix ans après le magnifique Stories We Tell; Sam Mendes (American Beauty) présentera le très attendu Empire of Light; et même Steven Spielberg, oui vous avez bien lu, sera là pour la première mondiale de The Fabelmans, un film sur son enfance et l’amour du cinéma. 

Les films à ne pas rater : le dernier Jafar Panahi, Park Chan-wook, Donald Shebib… 

Qui succèdera à Belfast de Kenneth Branagh qui a remporté le Prix du Public l’année dernière? Les lauréats du Prix du Public (People’s Choice) seront annoncés à la fin du festival le 18 septembre pour récompenser le meilleur long métrage, le meilleur documentaire et le meilleur opus dans la section Midnight Madness réservée aux films de genre (après Titane de la Française Julia Ducournau, en 2021).

Le Platform Prize, présidé par la cinéaste canadienne Patricia Rozema (I’ve Heard the Mermaids Singing, 1987), récompensera le meilleur film de la catégorie Platform qui met à l’honneur des films d’auteurs et des démarches artistiques atypiques. Parmi la belle sélection, trois films retiennent l’attention : La Gravité, le deuxième film du Français Burkinabé Cédric Ido est centré sur un mystérieux événement planétaire qui bouleverse l’équilibre fragile d’une banlieue parisienne; le dernier film de l’Iranien Mani Haghighi Subtraction sur un couple marié qui croit rencontrer son double à Téhéran; et le dernier film du talentueux Québécois Stéphane Lafleur, Viking, qui promet un film à l’humour absurde autour d’une recherche comportementale sur une équipe d’astronautes avant la première mission habitée vers Mars.

Viking de Stéphane Lafleur (Crédit photo TIFF
Viking de Stéphane Lafleur (Crédit photo TIFF)

Au côté des derniers films de Sam Mendes, Spielberg et Aronofsky (voir plus haut), d’autres titres mettent l’eau à la bouche entre des œuvres de cinéastes confirmés qui ont donné au cinéma ses lettres de noblesse et de jeunes talents qui brûlent d’envie d’écrire leur page dans l’histoire du cinéma. Pour ma part, j’ai sélectionné des films d’ici et d’ailleurs au cœur de problématiques sociétales, des histoires inspirantes et de résilience qui offrent au cinéma autant d’occasions d’être témoin du monde, de ses bouleversements actuels et d’épreuves de vie que relèvent tant bien que mal des femmes, des hommes et des familles à travers le monde.

Broker (Première Canadienne)

Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda (Une affaire de famille, Palme d’or à Cannes en 2018) présente son dernier film réalisé en Corée du Sud autour de ses thèmes de prédilection : l’enfance abandonnée, l’adoption et les familles brisées.

Decision to Leave (Première nord-américaine) 

Decision to Leave de Park Chan-wook (Crédit photo TIFF)
Decision to Leave de Park Chan-wook (Crédit photo TIFF)

Le Coréen Park Chan-wook qui nous avait habitué par le passé à réaliser des films-choc orchestrés par une main de maître (sa trilogie composée de Sympathy for Mr. Vengeance, 2002; Old Boy, 2003; Sympathy for Lady Vengeance, 2005) livre une histoire d’amour. Cela paraît déroutant venant de ce cinéaste, mais (heureusement) il y mêle un thriller noir et on est impatient de voir le résultat.

No Bears (Première nord-américaine)

Jafar Panahi dans No Bears, son dernier film (Crédit photo TIFF)
Jafar Panahi dans No Bears, son dernier film (Crédit photo TIFF)

L’immense Jafar Panahi, un des plus grands réalisateurs de sa génération (Le Ballon blanc, 1995, Prix de la Caméra d’or à Cannes; Le Cercle, 2000, Lion d’or à Venise; Taxi Téhéran, 2015, Ours d’or à Berlin), banni par le gouvernement iranien et emprisonné à plusieurs reprises en raison de sa liberté d’expression, continue son œuvre en questionnant et repoussant la censure qui sévit dans son pays. Dans No Bears, il incarne son propre rôle de cinéaste qui dirige à distance une équipe de tournage de l’autre côté de la frontière iranienne en Turquie.

Brother (Première mondiale)

Le cinéaste canadien Clement Virgo revient au long métrage, après une dizaine d’années du côté du petit écran à produire et réaliser des séries. Le réalisateur de Rude (qui fait partie des meilleurs films canadiens sélectionnés à l’occasion de la Journée du cinéma canadien pour célébrer les 150 ans du Canada en 2017) raconte l’histoire de deux frères jamaïcains canadiens dont les rêves sont anéantis par la réalité violente dans les années 1990 à Scarborough dans la banlieue de Toronto.

Nightalk (Première mondiale)

Donald Shebib, réalisateur légendaire canadien de Goin’ down the road (1970), film qui a figuré pendant quatre décennies de suite au palmarès, établi par le TIFF, des dix meilleurs films canadiens de tous les temps, n’a pas jeté l’éponge. À 84 ans, il signe un polar dans l’univers d’une application de sexe par téléphone, appelée Nightalk.

R.M.N. (Première nord-américaine)

R.M.N. de Cristian Mungiu (Crédit photo TIFF)
R.M.N. de Cristian Mungiu (Crédit photo TIFF)

Coproduction franco-roumaine, R.M.N. est réalisé par le Roumain Cristian Mungiu qui avait dirigé le bouleversant 4 mois, 3 semaines, 2 jours tourné en caméra épaule (2007, Palme d’Or à Cannes). Le film prend place dans la région de Transylvanie, historiquement peuplée par des communautés ethniques diversifiées, et Mungiu y analyse et filme la xénophobie et le nationalisme qui grandissent sur ce territoire lorsque des migrants arrivent pour travailler. Connaissant la maîtrise du cinéaste pour mettre en scène des histoires sociales empreintes de résilience, cela promet un film coup-de-poing. 

Bien sûr, il y a beaucoup d’autres films à découvrir et je reviendrai vous en parler sur Le Petit Septième au cours du festival. En attendant, je n’ai plus qu’à vous souhaiter un excellent TIFF et vive le cinéma de retour dans les salles!

Bande-annonce  

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