Le Festival de Films Féministes de Montréal (FFFM) 2022 se tiendra du 7 au 10 septembre. C’est aussi votre dernière chance de participer à ce festival, puisqu’il s’agira de la dernière édition. En effet, l’organisation de l’événement annonçait, plus tôt cette semaine, que dû à un manque de financement, l’édition 2022 serait la dernière.
Mais au lieu de funérailles, les organisatrices ont préféré « concocté une programmation vraiment délicieuse » afin de célébrer le féminisme au cinéma. Cette dernière édition sera présentée en mode hybride.
Du 7 au 10 septembre, le festival se déroulera à la Casa del Popolo (4873, St-Laurent) pour toutes les projections.
Le 11 septembre, ce sera à la Casa d’Italia (505, Jean-Talon E.) pour une collaboration avec le Cinéma public.
Mercredi 7 septembre
17 h : Cocktail d’ouverture « FÊTONS LE FÉMINISME »
19 h : « Droits reproducteurs menacés »
Courts métrages on ne peut plus d’actualité à propos d’avortement, de contraception, mais aussi de santé des jeunes personnes trans. Des œuvres en provenance du Guatemala, de Pologne, du Royaume-Uni, du Canada et du Salvador. En présence de Lily Alexandre, militante trans. Plus d’info | Billets
Jeudi 8 septembre
18 h 30 : « Sexe, vulves, masturbation et orgasmes » Cette année, les cinéastes se sont particulièrement intéressées aux vulves. Les films de cette sélection documentent l’histoire d’un cours jugé trop osé au Canada, le plaisir solitaire d’un point de vue personnel et intime, et mettent carrément en scène des vulves parlantes et une femme qui « éprouve » des orgasmes constants à de bien drôles de moments. Du documentaire à la fiction, on vous invite à venir apprendre, admirer et rire avec nous. Plus d’info | Billets
Vendredi 9 septembre
18 h 30 « Plus vrai·e que nature » Courts-métrages documentaires d’ici et d’ailleurs qui parlent de l’identité queer, du plaisir en solitaire, de la rage qui nous habite, d’une Canadienne ayant fait de la prison juste pour avoir épousé un Chinois en 1939. Un pan méconnu de notre histoire. Plus d’info | Billets
Samedi 10 septembre
18 h 30 : « Métaphores et représentativité » Courts-métrages de fiction à propos de l’amour straight et queer, d’âgisme, de la sororité qu’on se crée. Certaines cinéastes ont même osé traiter de violence sexuelle avec humour. Bref une sélection de films qui vous en feront voir et ressentir de toutes les couleurs. Des petits bijoux de cinéma! Plus d’info | Billets
Dimanche 11 septembre
Pour la dernière projection : un long-métrage précédé d’un court. Découvrez en primeur montréalaise un documentaire de haut calibre présenté à Hot Docs. En collaboration avec le Cinéma Public.
Seyran Ateş: Sex, Revolution and Islam (avec sous-titres français), Nefise Özkal Lorentzen, Turquie, 81 min
Dans les années 1960, les hippies s’engageaient dans une révolution sexuelle. Aujourd’hui, l’avocate féministe turco-allemande Seyran Ateş est l’une des premières femmes imams en Europe et elle se bat pour une révolution sexuelle musulmane. Pour Seyran, la seule manière de contrer l’islam radical est de l’intérieur. C’est pourquoi dans sa mosquée progressiste, il n’y a pas de ségrégation sexuelle ni d’exclusion en raison de l’identité de genre ou sexuelle des fidèles. Voici l’histoire du combat personnel et idéologique de Seyran pour la modernisation de l’islam. Sa quête de changement l’entraîne dans un voyage autour du monde, à la rencontre de différentes personnes liées par la foi : des travailleuses du sexe dans un bordel allemand aux jeunes LGBTQ ouïgours en passant par les femmes imams de Chine. Ce film raconte également la vie de Seyran qui a commencée dans des bidonvilles de Turquie. Ce documentaire se veut une réponse à l’extrémisme en prônant la paix et l’amour.
Précédé en Première mondiale du court-métrage Souterraines d’Andrea Lejault.
Annaëlle se rend dans la maison abandonnée de sa famille, bien décidée à y trouver des réponses.
Geeta d’Emma Macey-Storch, Australie, 81 min, Billets
Il y a près de 30 ans, Geeta Mahor dormait avec ses trois jeunes filles lorsque son mari, Inderjeet, s’est introduit dans leur chambre pour les asperger d’acide. Geeta a été gravement blessée, Neetu, alors âgée de deux ans, est devenue presque complètement aveugle, et Krishna, âgée de huit jours, est malheureusement décédée. Malgré tout, Geeta et Neetu sont loin d’être ce que l’on s’attend des femmes qui luttent contre la pauvreté, la dépossession, l’exclusion et le patriarcat. Elles osent parler, avec humour et militantisme, de leur vie dans les bidonvilles d’Agra avec enthousiasme, espoir et une détermination hors du common pour se réapproprier leur destin.
Beider (m)einer Mutter (Life on Tape), Allemagne, 79 min, Billets
Un documentaire très personnel où la cinéaste allemande Melanie Lischker tente de reconstruire le peu de souvenirs qui lui reste de sa mère, une femme déchirée entre le devoir et ses passions inassouvies. Plus de cent heures d’archives personnelles pour comprendre mieux sa mère, mais aussi toutes les pressions partiarcales qui s’exerçaient sur les femmes des années 70. Un film tout en douceur, rempli d’amour et d’impuissance.
The Dark Way, Anahid Davari, Iran, 49 min, Billets
En Iran, les femmes atteintes d’un cancer du sein doivent obtenir la permission de leur mari avant toute intervention chirurgicale ou mastectomie, ce qui engendre, pour de nombreuses patientes, de nouveaux problèmes conjugaux.
Programme de courts-métrages Billets
Découvrez trois courts-métrages de l’Inde, du Pakistan et du Portugal!
Sheer Qorma, Faraz Arif Ansari, Inde, 30 min
Quoi de plus important que de pouvoir être soi avec les gens qu’on aime? Mais ce n’est pas toujours évident pour les personnes queer. Encore moins pour les personnes non-binaires, racisées et musulmanes en Inde et pourtant elles existent! Un court-métrage surprenant et attendrissant.
Mulaqat (Sandstorm), Seemab Gul, Pakistan, 20 min
Sous le charme d’un jeune homme, Zara, une lycéenne de Karachi, accepte de lui envoyer une vidéo de danse sensuelle qu’il utilise pour la faire chanter. Souhaitant s’émanciper et vivre l’amour à sa manière au sein d’une société patriarcale, elle se retrouve coincée entre un manipulateur, des diktats sociaux, et ses propres désirs.
Pinks, Emilie Biason, Portugal, 12 min
Ayant grandi dans une culture où la porno et le sextage sont la norme, deux ados portuguaises rêvent de labiaplastie (intervention chirurgicale pour réduire les petites lèvres).
Bande-annonce du festival
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