Je suis enfin rendu à vous parler de courts métrages. Je commence avec ces 5 titres qui sont présentés les 15 et 17 juillet. Le seul point commun de ces 5 films est que leur description a attiré mon attention. Je les ai donc regardés et maintenant je vous dis ce que j’en pense.
Une femme au cœur brisé, sur les conseils d’un livreur de pizza, décide de devenir une salope éthique.
Je ne sais pas si je dois dire que ce film est drôle ou vraiment triste. Mais une chose est sûre, il représente bien notre société actuelle. Le personnage de Rosemary est l’exemple parfait de l’humain moderne, qui préfère la facilité à l’engagement. Plutôt que de risquer de souffrir à nouveau d’une peine d’amour, elle décide simplement de se focaliser sur des relations sans lendemain. Car sans lendemain, pas d’attachement et donc pas de peine.
Aspirational slut est drôle. La rencontre entre Rosemary et Ned est particulièrement amusante et amène à se questionner. Est-ce que, de nos jours, on cherche trop une personne qui répond parfaitement à une liste de critères préétablie plutôt que d’accepter de donner une chance au hasard? Une chose est sûre, ce film vaut le détour!
La relation d’une femme avec sa petite amie androïde est déstabilisée lorsque cette dernière réalise qu’elle a peu en commun avec sa propriétaire.
Avec Anima Possession, Wai Mo Chan crée une histoire d’amour étonnante et quelque peu choquante. L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos vies et le fameux robot du futur est de plus en plus proche.
Ce n’est pas le premier court métrage que je vois qui imagine des androïdes au service de l’humain afin de briser l’isolement, la solitude, la recherche d’amour. Mais c’est la première fois où j’en vois un qui imagine la chose de façon si réaliste. Une amoureuse robotisée, à l’apparence humaine, mais avec un besoin d’être rechargée via un câble. Une technique spéciale pour lui donner du plaisir et la possibilité de contrôler ou non cette amie spéciale. Quand arriverons-nous à ce point de non-retour? Il est tout à fait réaliste de croire que nous ne sommes qu’à quelques années de ça. Surtout dans des pays comme le Japon ou la Corée qui, déjà, misent sur des amis de substitutions, des applications permettant de louer des amis, des compagnons pour une soirée. Les robots sont de plus en plus sophistiqués et les intelligences artificielles sont de plus en plus « intelligentes » et en mesure d’apprendre.
Ici, on est dans un film glauque, assez typique du cinéma de genre coréen. Mais c’est aussi un film qui pousse à réfléchir sur le futur des relations de couple. Un film à voir tant pour la qualité visuelle que pour la créativité de l’histoire.
Tracy est accro à la branlette avec son robinet de baignoire.
In the Flesh est un film de style « dégueulasse » comme on n’en voit pas souvent. La réalisatrice offre un film original qui, en plus de donner mal au cœur, utilise des thèmes purement féminins. Elle offre aussi un personnage moderne et d’une femme qui ne se rase pas les jambes ni les aisselles. On pourrait dire que c’est osé de mettre ce genre de femmes qui ne représentent pas les standards de beauté féminins normalisés dans une situation érotisante. Après tout, elle se masturbe avec le jet d’eau.
L’image crue et granuleuse ajoute à l’atmosphère crade. D’ailleurs, la baignoire de Tracy aurait vraiment besoin d’un bon lavage.
Trois influenceuses en quête de célébrité perdent le contrôle de leur vlog.
Moonshine n’est pas le film le plus original. Les jeunes qui se filment en faisant une fête qui dégénère, on a vu. Par contre, le film est bien écrit, bien réalisé et bien drôle. Les 3 actrices principales sont excellentes.
Je voudrais aussi mentionner le générique de fin qui est, lui, particulièrement original. Dunlavey a du talent, et je regarderai certainement ses prochains films!
Alors qu’il passe de plus en plus de temps avec sa nouvelle petite amie, un jeune homme découvre une chose bien étrange à son propos, le conduisant à une découverte troublante.
Voici exactement le genre de film pour lesquels j’aime tant Fantasia.
La confiance. Ce n’est pas quelque chose de facile à donner. Mais quoi faire lorsqu’on la donne à quelqu’un et qu’une amie nous convainc de ne pas la donner? Ce court film en noir et blanc joue vraiment bien avec la caméra. Le personnage féminin, celui qui doit rester mystérieux, est presque toujours filmé de dos ou de côté de façon à ne pas trop montrer le visage. Ainsi, elle reste un mystère pour le spectateur comme pour le garçon du film. Ainsi, le punch final est encore plus réussi. Avec Pretty Pickle, Vendiola propose un film simple, mais franchement efficace.
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